Dans cette chronique économique, le ministre Daniel Anikpo donne quelques pistes de solutions pour une meilleure réussite de la politique de retour à la terre.
Le secteur agricole ivoirien est un secteur informel où règne déjà le chômage massif déguisé des exploitants agricoles. C’est-à-dire que ces exploitants agricoles, du fait des outils traditionnels archaïques de production que sont la machette, la daba, la hotte et le panier, et l’absence de produits phytosanitaires, réalisent de faibles rendements de production à l’hectare. Et combinée aux cycles agricoles contraignants et à l’analphabétisme généralisé du monde rural, leur production annuelle ne leur permet pas de vivre plus de quatre mois avec leur revenu annuel. Pour sortir de cette agriculture traditionnelle archaïque de subsistance, seule s’offre comme solution, l’industrialisation. Une mécanisation et une industrialisation de l’agriculture libéreraient la main-d’œuvre supplémentaire oisive victime du chômage déguisé de notre agriculture pour le nouveau secteur industriel glocal naissant. Ainsi, l’industrialisation, en fabriquant sur place, en Côte d’Ivoire, les biens d’équipement, les machines et les instruments de production agricole, fournirait des outils industriels et mécaniques modernes à l’agriculture, augmenterait la productivité agricole et les rendements à l’hectare et les revenus aux exploitants agricoles pour vivre décemment, douze mois sur douze. Or que constatons nous ? Nous constatons que malgré la proclamation depuis 1960 de ‘’l’agriculture priorité des priorités’’ et ‘’l’avenir de notre économie repose sur l’agriculture’’, l’absence d’une politique d’industrialisation a maintenu notre agriculture toujours dans le système de production traditionnel archaïque de subsistance. En organisant le retour des femmes et des jeunes lettrés et diplômés à la terre sans un changement du système économique agricole, et dans le cadre de l’agriculture traditionnelle restée archaïque avec l’utilisation de la daba, de la machette, de la hotte et du panier, nous renforçons le chômage déguisé, généralisons les revenus précaires et la pauvreté continuelle en milieu rural. A cause de l’impuissance et de l’incompétence de notre pays à concevoir et à mettre en œuvre un programme d’industrialisation qui va booster, mécaniser, équiper et moderniser tous les secteurs de l’économie nationale, et en particulier le secteur agricole, l’élevage, la pêche et l’artisanat rural, notre pays recours à une politique de développement à rebours de sous-développement agricole perpétuel qui appauvrit nos masses rurales. Au lieu de concevoir et de préparer une réforme agraire et foncière inspirée par l’industrialisation de l’économie nationale de la Côte d’ivoire, redistribuer de nouvelles parcelles de terres aux jeunes diplômés et aux femmes qui retournent à la terre et à la fonction agricole, industrialiser et leur fournir des outils modernes et industriels de travail, des équipements, des machines, des appareils et des instruments agricoles modernes, le pays continue de faire cette politique agricole d’arrière-garde qui consiste à faire ‘’un retour à vide du trop-plein des villes’’, à la terre et à l’agriculture de subsistance. Le pouvoir doit savoir que le maintien en l’état de l’agriculture traditionnelle de subsistance archaïque et le rapport de propriété villageoise traditionnelle constituent un obstacle, un blocage de taille à la modernisation de l’agriculture, à sa mécanisation et à son industrialisation et au retour réussi des jeunes et des femmes battantes à la terre. Ces jeunes lettrés et diplômés demandeurs d’emplois et ces femmes battantes des villes qui retournent à la terre et à la fonction agricole, du fait de l’environnement très hostile au progrès et la prégnance de l’analphabétisme très poussé des ruraux, surtout les femmes, si le pays ne donne pas des équipements, des machines et des appareils industriels modernes de production agricole tels que les tracteurs en milliers, le broyeuses en milliers, les moissonneuses-batteuses en milliers, les herses, les défricheuses en milliers, pour se contenter des mêmes machettes, dabas, houes et paniers traditionnels de nos ancêtres pour produire, c’est la faillite assurée. Ces retournés à la terre, ne vivront vraiment pas à l’aise dans le milieu rural traditionnel d’accueil. Autant, ces personnes n’avaient pas d’avenir en ville, pour autant aussi, elles n’auront pas d’avenir dans l’agriculture qui les reçoit dans de si mauvaises conditions. C’est un retour à la terre et à l’agriculture et la une nouvelle faillite programmée. Ce n’est pas avec ces activités agricoles pompeusement appelées ‘’ activités génératrices de revenus’’, que ces femmes et ces jeunes bénéficieront des revenus mensuels ou annuels décents, d’une assurance maladie, d’une pension de retraite pour garantir leurs vieux jours, payer aujourd’hui les frais de scolarité désormais payants de leurs enfants, puisque nous avons indirectement privatiser l’école publique. Je profite de cette rubrique pour dire aux cadres et à l’élite politique et intellectuelle ivoirienne, que si nous voulons la transformation radicale qui s’impose à notre pays pour atteindre nos aspirations nationales que sont à la fois ‘’ l’alternance, l’alternative et le développement’’, nous devons dire la vérité en face à nos populations pour qu’elles s’engagent et qu’elles organisent leur émancipation industrielle, leur autosuffisance industrielle, quel que soit le prix à payer. Car si l’Afrique rate son industrialisation, elle n’aura pas de souffle pour poursuivre la course mondiale. Il urge que les cadres et l’élite intellectuelle et politique africains favorisent les débats contradictoires partout et en tout et aiguisent les regards critiques des Africains, pour impulser, sans tarder, l’industrialisation qui est incontournable pour l’Afrique. Ayons donc le courage de dire franchement haut et fort que notre pays a besoin de ‘’l’industrialisation ici et maintenant’’ pour ouvrir de nouvelles perspectives techniques, technologiques, économiques et financières lumineuses aux nouveaux agriculteurs retournés à la terre et dans le monde rural ivoirien. Nous sommes condamnés à réussir l’industrialisation glocale endogène africaine en cours en Côte d’Ivoire depuis 2007, si nous voulons avoir le souffle pour poursuivre la course mondiale.
Le secteur agricole ivoirien est un secteur informel où règne déjà le chômage massif déguisé des exploitants agricoles. C’est-à-dire que ces exploitants agricoles, du fait des outils traditionnels archaïques de production que sont la machette, la daba, la hotte et le panier, et l’absence de produits phytosanitaires, réalisent de faibles rendements de production à l’hectare. Et combinée aux cycles agricoles contraignants et à l’analphabétisme généralisé du monde rural, leur production annuelle ne leur permet pas de vivre plus de quatre mois avec leur revenu annuel. Pour sortir de cette agriculture traditionnelle archaïque de subsistance, seule s’offre comme solution, l’industrialisation. Une mécanisation et une industrialisation de l’agriculture libéreraient la main-d’œuvre supplémentaire oisive victime du chômage déguisé de notre agriculture pour le nouveau secteur industriel glocal naissant. Ainsi, l’industrialisation, en fabriquant sur place, en Côte d’Ivoire, les biens d’équipement, les machines et les instruments de production agricole, fournirait des outils industriels et mécaniques modernes à l’agriculture, augmenterait la productivité agricole et les rendements à l’hectare et les revenus aux exploitants agricoles pour vivre décemment, douze mois sur douze. Or que constatons nous ? Nous constatons que malgré la proclamation depuis 1960 de ‘’l’agriculture priorité des priorités’’ et ‘’l’avenir de notre économie repose sur l’agriculture’’, l’absence d’une politique d’industrialisation a maintenu notre agriculture toujours dans le système de production traditionnel archaïque de subsistance. En organisant le retour des femmes et des jeunes lettrés et diplômés à la terre sans un changement du système économique agricole, et dans le cadre de l’agriculture traditionnelle restée archaïque avec l’utilisation de la daba, de la machette, de la hotte et du panier, nous renforçons le chômage déguisé, généralisons les revenus précaires et la pauvreté continuelle en milieu rural. A cause de l’impuissance et de l’incompétence de notre pays à concevoir et à mettre en œuvre un programme d’industrialisation qui va booster, mécaniser, équiper et moderniser tous les secteurs de l’économie nationale, et en particulier le secteur agricole, l’élevage, la pêche et l’artisanat rural, notre pays recours à une politique de développement à rebours de sous-développement agricole perpétuel qui appauvrit nos masses rurales. Au lieu de concevoir et de préparer une réforme agraire et foncière inspirée par l’industrialisation de l’économie nationale de la Côte d’ivoire, redistribuer de nouvelles parcelles de terres aux jeunes diplômés et aux femmes qui retournent à la terre et à la fonction agricole, industrialiser et leur fournir des outils modernes et industriels de travail, des équipements, des machines, des appareils et des instruments agricoles modernes, le pays continue de faire cette politique agricole d’arrière-garde qui consiste à faire ‘’un retour à vide du trop-plein des villes’’, à la terre et à l’agriculture de subsistance. Le pouvoir doit savoir que le maintien en l’état de l’agriculture traditionnelle de subsistance archaïque et le rapport de propriété villageoise traditionnelle constituent un obstacle, un blocage de taille à la modernisation de l’agriculture, à sa mécanisation et à son industrialisation et au retour réussi des jeunes et des femmes battantes à la terre. Ces jeunes lettrés et diplômés demandeurs d’emplois et ces femmes battantes des villes qui retournent à la terre et à la fonction agricole, du fait de l’environnement très hostile au progrès et la prégnance de l’analphabétisme très poussé des ruraux, surtout les femmes, si le pays ne donne pas des équipements, des machines et des appareils industriels modernes de production agricole tels que les tracteurs en milliers, le broyeuses en milliers, les moissonneuses-batteuses en milliers, les herses, les défricheuses en milliers, pour se contenter des mêmes machettes, dabas, houes et paniers traditionnels de nos ancêtres pour produire, c’est la faillite assurée. Ces retournés à la terre, ne vivront vraiment pas à l’aise dans le milieu rural traditionnel d’accueil. Autant, ces personnes n’avaient pas d’avenir en ville, pour autant aussi, elles n’auront pas d’avenir dans l’agriculture qui les reçoit dans de si mauvaises conditions. C’est un retour à la terre et à l’agriculture et la une nouvelle faillite programmée. Ce n’est pas avec ces activités agricoles pompeusement appelées ‘’ activités génératrices de revenus’’, que ces femmes et ces jeunes bénéficieront des revenus mensuels ou annuels décents, d’une assurance maladie, d’une pension de retraite pour garantir leurs vieux jours, payer aujourd’hui les frais de scolarité désormais payants de leurs enfants, puisque nous avons indirectement privatiser l’école publique. Je profite de cette rubrique pour dire aux cadres et à l’élite politique et intellectuelle ivoirienne, que si nous voulons la transformation radicale qui s’impose à notre pays pour atteindre nos aspirations nationales que sont à la fois ‘’ l’alternance, l’alternative et le développement’’, nous devons dire la vérité en face à nos populations pour qu’elles s’engagent et qu’elles organisent leur émancipation industrielle, leur autosuffisance industrielle, quel que soit le prix à payer. Car si l’Afrique rate son industrialisation, elle n’aura pas de souffle pour poursuivre la course mondiale. Il urge que les cadres et l’élite intellectuelle et politique africains favorisent les débats contradictoires partout et en tout et aiguisent les regards critiques des Africains, pour impulser, sans tarder, l’industrialisation qui est incontournable pour l’Afrique. Ayons donc le courage de dire franchement haut et fort que notre pays a besoin de ‘’l’industrialisation ici et maintenant’’ pour ouvrir de nouvelles perspectives techniques, technologiques, économiques et financières lumineuses aux nouveaux agriculteurs retournés à la terre et dans le monde rural ivoirien. Nous sommes condamnés à réussir l’industrialisation glocale endogène africaine en cours en Côte d’Ivoire depuis 2007, si nous voulons avoir le souffle pour poursuivre la course mondiale.