Kinshasa - Le chanteur de reggae ivoirien Tiken Jah Fakoly a été refoulé vendredi soir à son arrivée à l’aéroport de Kinshasa, où il devait donner un concert, a-t-on appris samedi de sources concordantes.
A son débarquement en provenance de Bruxelles, le chanteur et plusieurs de
ses musiciens ont été empêchés de pénétrer en République démocratique du Congo par les autorités, leur visa ayant été jugé non en règle, a-t-on indiqué de
source aéroportuaire.
Interrogé par l’AFP, la cellule de communication du ministère de l’Intérieur congolais a confirmé que Tiken Jah Fakoly avait été refoulé mais n’a pas voulu faire le moindre commentaire sur l’affaire "avant d’avoir reçu le rapport" sur ce qui s’était passé.
Tiken Jah Fakoly devait se produire dimanche soir dans la capitale congolaise pour un concert dans le cadre du festival Jazz Kif 2015.
Selon un organisateur d’événements culturels à Kinshasa et une source diplomatique, il est extrêmement difficile de faire venir des représentants du
monde des arts en RDC depuis le 15 mars.
Ce jour-là, une trentaine de personnes, parmi lesquelles trois membres du groupe de rap sénégalais Y’en a marre et un activiste de la société civile
burkinabè, avaient été arrêtées lors d’une réunion sur la bonne gouvernance en Afrique.
Les quatre activistes étrangers avaient été expulsés le 18 mars, le gouvernement les accusant de s’être rendus en RDC pour y préparer des "actes
de violence".
Les autres personnes ont été relâchées au compte-goutte à l’exception de
deux militants congolais, aujourd’hui poursuivis devant la justice.
Le climat politique en RDC est particulièrement tendu à l’approche d’une série d’élections devant mener à la présidentielle de novembre 2016, à laquelle la Constitution interdit au président Joseph Kabila, au pouvoir depuis 2001, de se représenter.
L’opposition soupçonne néanmoins le chef de l’État de chercher à tout faire pour se maintenir en place au-delà du terme de son mandat, et demande, en
vain, à M. Kabila de déclarer publiquement son intention d’abandonner ses
coctions fin 2016.
Habitué a dénoncer dans ses chansons les souffrances et l’injustice dont souffrent des millions d’Africains, Tiken Jah Fakoly avait donné un concert
mi-février à Goma, dans l’Est de la RDC.
Il avait alors mis en garde les dirigeants du continent africain qui tenteraient de s’accrocher au pouvoir, les appelant à entrer dans l’Histoire par "la grande porte" en cédant leur place démocratiquement à la fin de leur mandat, plutôt que de s’exposer au mécontentement d’une jeunesse "consciente" comme celle qui a chassé le président du Burkina Faso, Blaise Compaoré, en octobre.
Le 12 juin, le chanteur belge Stromae avait annulé le concert qu’il devait donner le lendemain au Théâtre de verdure, le même amphithéâtre en plein air
d’environ 4.000 places où devait se produire Tiken Jah Fakoly.
La veille de l’annulation, les promoteurs de l’événement à Kinshasa avaient indiqué que le chanteur était retenu à Brazzavile (en face de Kinshasa, sur
l’autre rive du fleuve Congo) à cause d’un problème de visas concernant certains membres de son équipe.
Finalement, les producteurs du chanteur ont annoncé que celui-ci annulait
tous ses concerts jusqu’au 2 août après avoir fait une mauvaise réaction au traitement antipaludéen qu’il prenait pendant sa tournée africaine.
str-mj/sba
A son débarquement en provenance de Bruxelles, le chanteur et plusieurs de
ses musiciens ont été empêchés de pénétrer en République démocratique du Congo par les autorités, leur visa ayant été jugé non en règle, a-t-on indiqué de
source aéroportuaire.
Interrogé par l’AFP, la cellule de communication du ministère de l’Intérieur congolais a confirmé que Tiken Jah Fakoly avait été refoulé mais n’a pas voulu faire le moindre commentaire sur l’affaire "avant d’avoir reçu le rapport" sur ce qui s’était passé.
Tiken Jah Fakoly devait se produire dimanche soir dans la capitale congolaise pour un concert dans le cadre du festival Jazz Kif 2015.
Selon un organisateur d’événements culturels à Kinshasa et une source diplomatique, il est extrêmement difficile de faire venir des représentants du
monde des arts en RDC depuis le 15 mars.
Ce jour-là, une trentaine de personnes, parmi lesquelles trois membres du groupe de rap sénégalais Y’en a marre et un activiste de la société civile
burkinabè, avaient été arrêtées lors d’une réunion sur la bonne gouvernance en Afrique.
Les quatre activistes étrangers avaient été expulsés le 18 mars, le gouvernement les accusant de s’être rendus en RDC pour y préparer des "actes
de violence".
Les autres personnes ont été relâchées au compte-goutte à l’exception de
deux militants congolais, aujourd’hui poursuivis devant la justice.
Le climat politique en RDC est particulièrement tendu à l’approche d’une série d’élections devant mener à la présidentielle de novembre 2016, à laquelle la Constitution interdit au président Joseph Kabila, au pouvoir depuis 2001, de se représenter.
L’opposition soupçonne néanmoins le chef de l’État de chercher à tout faire pour se maintenir en place au-delà du terme de son mandat, et demande, en
vain, à M. Kabila de déclarer publiquement son intention d’abandonner ses
coctions fin 2016.
Habitué a dénoncer dans ses chansons les souffrances et l’injustice dont souffrent des millions d’Africains, Tiken Jah Fakoly avait donné un concert
mi-février à Goma, dans l’Est de la RDC.
Il avait alors mis en garde les dirigeants du continent africain qui tenteraient de s’accrocher au pouvoir, les appelant à entrer dans l’Histoire par "la grande porte" en cédant leur place démocratiquement à la fin de leur mandat, plutôt que de s’exposer au mécontentement d’une jeunesse "consciente" comme celle qui a chassé le président du Burkina Faso, Blaise Compaoré, en octobre.
Le 12 juin, le chanteur belge Stromae avait annulé le concert qu’il devait donner le lendemain au Théâtre de verdure, le même amphithéâtre en plein air
d’environ 4.000 places où devait se produire Tiken Jah Fakoly.
La veille de l’annulation, les promoteurs de l’événement à Kinshasa avaient indiqué que le chanteur était retenu à Brazzavile (en face de Kinshasa, sur
l’autre rive du fleuve Congo) à cause d’un problème de visas concernant certains membres de son équipe.
Finalement, les producteurs du chanteur ont annoncé que celui-ci annulait
tous ses concerts jusqu’au 2 août après avoir fait une mauvaise réaction au traitement antipaludéen qu’il prenait pendant sa tournée africaine.
str-mj/sba