Abidjan - L’atelier de Dakar sur les voies et moyens d’éradiquer le phénomène des enfants dans la rue a pris fin mercredi sur de fortes recommandations parmi lesquelles l’élaboration d’un instrument juridique s’inspirant de la Convention des Nations unies sur les droits des enfants et adapté aux réalités socioculturelles locales, rapporte un communiqué de la CEDEAO.
Le communiqué rendu public à l’issue de trois jours de consultation sous l’égide de la Commission des Affaires politiques, Paix et Sécurité de la CEDEAO insiste sur la nature contraignante d’un tel instrument juridique afin de mieux souligner l’engagement des Etats membres à mettre fin à ce spectacle désolant de jeunes vivant dans la rue.
Au cours de cette consultation d’experts élargie aux autorités politiques, religieuses et coutumières ainsi qu’aux organisations de la société civile et aux partenaires techniques et financiers, il a notamment été développé une approche régionale visant à appuyer les Etats membres pour l’éradication du phénomène dans l’espace CEDEAO.
La rencontre a permis de noter que la problématique ainsi soulevée devrait aller au-delà d’un simple projet pour être ancrée dans une vision à long terme qui prendrait en compte certains questionnements comme celui de savoir comment venir à bout des pesanteurs sociologiques tout en privilégiant une approche consensuelle avec les acteurs.
Un second questionnement lié au premier a permis aux participants à l’atelier de se demander comment s’assurer que les politiques publiques répondent aux besoins des populations à la base avec la déstructuration des familles qui crée un effet d’amplification du phénomène des enfants dans la rue.
Parmi les autres recommandations de l’atelier figurent celle envisageant la problématique dans une perspective systémique, holistique et intégrée en tenant compte de la dimension genre et celle sur la nécessaire création d’alliances et coalitions autour des thématiques clés du phénomène des enfants dans la rue.
Il faudra aussi engager les autorités régionales et nationales à se doter d’un cadre normatif approprié permettant la protection des enfants et la pénalisation de la mendicité, mais aussi assurer une meilleure connaissance du phénomène en menant des études dans des secteurs identifiés, surtout ceux liés à la délinquance et aux autres formes de déviance.
Développer un partenariat avec le secteur privé et les organisations de la société civile à travers les programmes de développement et renforcer les cadres de coopération pour une plus grande maîtrise de la circulation des enfants dans l’espace CEDEAO constituent deux autres recommandations formulées par l’atelier de Dakar.
Il faudra en outre repenser le système éducatif de la région en vue de réduire les disparités entre l’enseignement traditionnel et les systèmes modernes pour prendre en charge les enfants de rue et aussi procéder au choix d’une haute autorité, un chef d’Etat par exemple, pour être le porte-étendard de la thématique lors des sommets de la CEDEAO.
Outre l’organisation de campagnes de plaidoyer et de sensibilisation pour l’éradication du phénomène des enfants de rue, il faudra considérer celui-ci comme «une urgence humanitaire nécessitant la mise en place d’une réponse», ont encore recommandé les experts.
Cet atelier, organisé par la direction de l’Alerte précoce de la Commission de la CEDEAO, a permis de lancer le projet régional d’accompagnement des Etats membres de l’organisation ouest-africaine pour l'éradication du phénomène des enfants dans la rue. Il constitue la première d’une série d’activités prévues par le plan d’action biannuel 2015-2017 de lutte contre le phénomène.
cmas
Le communiqué rendu public à l’issue de trois jours de consultation sous l’égide de la Commission des Affaires politiques, Paix et Sécurité de la CEDEAO insiste sur la nature contraignante d’un tel instrument juridique afin de mieux souligner l’engagement des Etats membres à mettre fin à ce spectacle désolant de jeunes vivant dans la rue.
Au cours de cette consultation d’experts élargie aux autorités politiques, religieuses et coutumières ainsi qu’aux organisations de la société civile et aux partenaires techniques et financiers, il a notamment été développé une approche régionale visant à appuyer les Etats membres pour l’éradication du phénomène dans l’espace CEDEAO.
La rencontre a permis de noter que la problématique ainsi soulevée devrait aller au-delà d’un simple projet pour être ancrée dans une vision à long terme qui prendrait en compte certains questionnements comme celui de savoir comment venir à bout des pesanteurs sociologiques tout en privilégiant une approche consensuelle avec les acteurs.
Un second questionnement lié au premier a permis aux participants à l’atelier de se demander comment s’assurer que les politiques publiques répondent aux besoins des populations à la base avec la déstructuration des familles qui crée un effet d’amplification du phénomène des enfants dans la rue.
Parmi les autres recommandations de l’atelier figurent celle envisageant la problématique dans une perspective systémique, holistique et intégrée en tenant compte de la dimension genre et celle sur la nécessaire création d’alliances et coalitions autour des thématiques clés du phénomène des enfants dans la rue.
Il faudra aussi engager les autorités régionales et nationales à se doter d’un cadre normatif approprié permettant la protection des enfants et la pénalisation de la mendicité, mais aussi assurer une meilleure connaissance du phénomène en menant des études dans des secteurs identifiés, surtout ceux liés à la délinquance et aux autres formes de déviance.
Développer un partenariat avec le secteur privé et les organisations de la société civile à travers les programmes de développement et renforcer les cadres de coopération pour une plus grande maîtrise de la circulation des enfants dans l’espace CEDEAO constituent deux autres recommandations formulées par l’atelier de Dakar.
Il faudra en outre repenser le système éducatif de la région en vue de réduire les disparités entre l’enseignement traditionnel et les systèmes modernes pour prendre en charge les enfants de rue et aussi procéder au choix d’une haute autorité, un chef d’Etat par exemple, pour être le porte-étendard de la thématique lors des sommets de la CEDEAO.
Outre l’organisation de campagnes de plaidoyer et de sensibilisation pour l’éradication du phénomène des enfants de rue, il faudra considérer celui-ci comme «une urgence humanitaire nécessitant la mise en place d’une réponse», ont encore recommandé les experts.
Cet atelier, organisé par la direction de l’Alerte précoce de la Commission de la CEDEAO, a permis de lancer le projet régional d’accompagnement des Etats membres de l’organisation ouest-africaine pour l'éradication du phénomène des enfants dans la rue. Il constitue la première d’une série d’activités prévues par le plan d’action biannuel 2015-2017 de lutte contre le phénomène.
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