Abidjan – Une aide-soignante de 51 ans, Dominique Cottrez, est jugée est renvoyée devant les assises du Nord, à Douai, en France, pour l'assassinat de huit de ses nouveau-nés dès la naissance.
Depuis jeudi et pendant une semaine, cette femme est jugée pour un octuple infanticide, la plus importante affaire de ce genre en France.
La complexité de sa personnalité est au cœur du procès car étant obèse, elle arrivait à dissimuler ses grossesses. Ainsi, après sa deuxième grossesse, à la naissance, elle prend la décision de tuer les nouveau-nés, commettant un octuple infanticide, sans que son mari ni personne d’autre ne s’en aperçoive.
Elle avoue aux enquêteurs avoir refoulé ses grossesses car ne sachant pas si l’auteur était son époux, Pierre-Marie Cottrez, ou son propre père, Oscar Lempereur, qui la violait depuis qu’elle avait huit avant, avant qu’elle finisse par avoir un "amour absolu" pour lui. Ayant donc par la suite plusieurs rapports sexuels consentis.
Pour commettre les infanticides, chaque fois, le scénario était pareil. Une grossesse passée inaperçue du fait de son obésité. Un accouchement qu’elle effectue seule, avant d’étouffer le nouveau-né avec des draps, de placer le corps dans un sac-poubelle et de le déposer dans sa garde-robe ou de le dissimuler dans le grenier de la maison de ses parents ou dans son garage.
Après un premier acte en décembre 1989, la scène se reproduit sept fois de suite sans qu'il ne soit possible de dater précisément la mort des bébés. Les analyses estiment la date de la mort du dernier entre juin et mi-octobre 2000.
Pour cette femme qui refuse toute autre maternité, supprimer son bébé est donc son "moyen contraceptif". Ses deux premières filles, Emeline et Virginie, étant nées respectivement en janvier 1987 et octobre 1988.
Après deux années passées en détention provisoire, Dominique Cottrez a été remise en liberté début août 2012, sous contrôle judiciaire, avec obligation de soins et interdiction de retourner à Villers-au-Tertre, son village et où elle résidait. Depuis, le couple vit à nouveau ensemble. Pierre-Marie Cottrez sera entendu comme témoin assisté au procès.
"J'ai préféré taire cette réalité par honte, et par fidélité à mon père", explique-t-elle aux enquêteurs qui veulent savoir pourquoi elle n'a jamais rien di. Elle dit craindre, par-dessus tout, la réaction des autres et à son père, et à lui seul, elle parle des huit infanticides. La découverte des cadavres de bébés, en juillet 2010, la soulage car le secret lui pesait.
Le procès l'angoisse, mais elle désire s'expliquer devant la cour d'assises du Nord. Pour ces huit meurtres avec préméditation, elle risque théoriquement la réclusion criminelle à perpétuité.
(AIP)
cmas
Depuis jeudi et pendant une semaine, cette femme est jugée pour un octuple infanticide, la plus importante affaire de ce genre en France.
La complexité de sa personnalité est au cœur du procès car étant obèse, elle arrivait à dissimuler ses grossesses. Ainsi, après sa deuxième grossesse, à la naissance, elle prend la décision de tuer les nouveau-nés, commettant un octuple infanticide, sans que son mari ni personne d’autre ne s’en aperçoive.
Elle avoue aux enquêteurs avoir refoulé ses grossesses car ne sachant pas si l’auteur était son époux, Pierre-Marie Cottrez, ou son propre père, Oscar Lempereur, qui la violait depuis qu’elle avait huit avant, avant qu’elle finisse par avoir un "amour absolu" pour lui. Ayant donc par la suite plusieurs rapports sexuels consentis.
Pour commettre les infanticides, chaque fois, le scénario était pareil. Une grossesse passée inaperçue du fait de son obésité. Un accouchement qu’elle effectue seule, avant d’étouffer le nouveau-né avec des draps, de placer le corps dans un sac-poubelle et de le déposer dans sa garde-robe ou de le dissimuler dans le grenier de la maison de ses parents ou dans son garage.
Après un premier acte en décembre 1989, la scène se reproduit sept fois de suite sans qu'il ne soit possible de dater précisément la mort des bébés. Les analyses estiment la date de la mort du dernier entre juin et mi-octobre 2000.
Pour cette femme qui refuse toute autre maternité, supprimer son bébé est donc son "moyen contraceptif". Ses deux premières filles, Emeline et Virginie, étant nées respectivement en janvier 1987 et octobre 1988.
Après deux années passées en détention provisoire, Dominique Cottrez a été remise en liberté début août 2012, sous contrôle judiciaire, avec obligation de soins et interdiction de retourner à Villers-au-Tertre, son village et où elle résidait. Depuis, le couple vit à nouveau ensemble. Pierre-Marie Cottrez sera entendu comme témoin assisté au procès.
"J'ai préféré taire cette réalité par honte, et par fidélité à mon père", explique-t-elle aux enquêteurs qui veulent savoir pourquoi elle n'a jamais rien di. Elle dit craindre, par-dessus tout, la réaction des autres et à son père, et à lui seul, elle parle des huit infanticides. La découverte des cadavres de bébés, en juillet 2010, la soulage car le secret lui pesait.
Le procès l'angoisse, mais elle désire s'expliquer devant la cour d'assises du Nord. Pour ces huit meurtres avec préméditation, elle risque théoriquement la réclusion criminelle à perpétuité.
(AIP)
cmas