M. le Premier ministre et Mme Clarisse Duncan
Mme la Vice-présidente de l’Assemblée nationale
Mme et MM. les présidents des institutions républicaines
Mmes et MM. les membres du gouvernement
Mmes et MM. les membres du Parlement
Mme la représentante spéciale du secrétaire général des Nations Unies
Mmes et MM. les membres du corps diplomatiques et des institutions multilatérales
MM. les officiers généraux et chers amis militaires en vos différents grades
Chers compatriotes et chers amis ivoiriens
Bienvenue ce soir à toutes et à tous pour célébrer ensemble la prise de la Bastille, notre fête nationale. La résidence de France a revêtu ses plus beaux atours pour vous recevoir et vous remercier d’être venus nombreux pour partager ce grand moment de convivialité, témoignage du lien étroit qui existe entre la Côte d’Ivoire et la France, pays amis et alliés.
1 – Des relations bilatérales de confiance toujours fortes
Les relations ont été intenses depuis un an avec la visite officielle le 17 juillet 2014 du Président François Hollande, suivie de celles du Président de l’Assemblée nationale, M. Claude Bartolone, en octobre, de Mme Annick Girardin, secrétaire d’Etat à la coopération et à la francophonie, en avril ainsi que de Mme Christiane Taubira, notre Garde des Sceaux, ministre de la justice, en juin. Outre leurs entretiens en marge d’événements internationaux, les deux chefs d’Etat se sont rencontrés à deux reprises en décembre et juin. Ce courant d’échange a été également important et fructueux dans l’autre sens. Je mentionne enfin au plan économique la forte délégation d’entreprises françaises qui a participé au Salon de l’agriculture et de ressources animales de mars et celle du MEDEF qui a suivi en avril.
Les échanges commerciaux ont poursuivi leur croissance pour atteindre 1,7 Md € en 2014 décomposés à hauteur de 1,1 Md d’exportations de la France et de 0,6 Md d’importation. Nous sommes ainsi le second fournisseur derrière le Nigéria et le premier hors pétrole. A fin 2013, la France restait le premier investisseur étranger avec un stock de 1,3 Md€ sur 7 Md€ dans un contexte de plus en plus concurrentiel. Je salue le travail des 660 entreprises à capitaux français installées en Côte d’Ivoire, dont 160 filiales de groupes, qui croient en l’avenir du pays et contribuent à 50 % des recettes de l’Etat pour ce qui concerne l’impôt sur les bénéfices. Leur chiffre d’affaires cumulé représente 30 % du PIB et elles emploient près de 40 000 personnes directement.
De tels résultats se fondent sur un partenariat confiant et fécond entre les secteurs privés et publics des deux pays. En matière de coopération civile bilatérale, je mentionne la signature du second contrat de désendettement et de développement le 3 décembre dernier entre vous-même M. le Premier ministre et le ministre des Affaires étrangères et du développement international, M. Laurent Fabius, en présence de M. le Président Alassane Ouattara. Ce C2D de 738 Md FCFA complète le premier de 413 Md signé en 2012 déjà engagés quasi totalement dans différents programmes et projets liés notamment au Programme national de développement.
Je voudrais souligner particulièrement la montée en puissance de notre coopération en matière de recherche pour le développement. Un critère important pour qualifier un pays en émergence est la qualité de son enseignement supérieur et de sa recherche et des liens entretenus avec le secteur privé. Cette année écoulée a vu le redéploiement et le renforcement de l’Institut de recherche pour le développement (IRD) dont le nombre de chercheurs est passé de 2 à 16. Ce partenariat scientifique franco-ivoirien soutient l’arrivée d’autres institutions comme le CIRAD, les universités et les grandes écoles, contribuant ainsi au retour de la recherche ivoirienne au premier plan. L’impact de ces travaux et ces formations sera majeur pour la croissance au-delà du seul secteur agro-industriel. L’engouement des grandes entreprises pour participer à ce modèle de développement en est un signal fort.
2 – Des objectifs communs face aux défis auxquels nous sommes confrontés
Il n’existe pas de développement sans un minimum de sécurité. Notre coopération bilatérale de sécurité et de défense, qui est actuellement la plus importante en Afrique sub-saharienne, a permis de soutenir les efforts du gouvernement en matière de réforme du secteur de la sécurité. Nous avons participé à la création de l’Académie des métiers de l’air (AMA), partenariat public-privé original destiné à former des pilotes et des mécaniciens aéronautiques pour le continent, de l’Institut de sécurité maritime inter-régional (ISMI) qui prolonge l’action de l’Etat en mer ainsi que de l’Institut d’études supérieures de défense (IESD). Je rappelle également les actions de formation organisées en faveur de la police, de la gendarmerie et de la sécurité civile qui soutiennent des partenariats en matière de lutte contre la criminalité qui donne d’excellents résultats. Enfin, l’opération extérieure Licorne lancée en 2002 a été transformée en une base opérationnelle avancée, comparable à celle de Djibouti, qui abrite depuis le 21 janvier les Forces françaises en Côte d’Ivoire (FFCI). Ce nouveau dispositif, qui avait été présenté l’an dernier par le ministre de la Défense, M. Jean-Yves Le Drian, s’intègre dans celui plus large destiné à lutter en Afrique contre le terrorisme en collaboration avec nos partenaires bi et multilatéraux.
Alors que des menaces se dessinent aux frontières, on peut mesurer la nécessité de rester vigilant. Le développement économique sans précédent que connait la Côte d’Ivoire avec des taux de croissance supérieurs à 8 % l’an depuis 2012 repose sur la stabilité politique et la sécurité des biens et des personnes. Nous soutenons à cet égard les efforts menés par la représentante du SGNU pour accompagner le dialogue politique ivoirien. Le prochain scrutin présidentiel est une étape majeure et sans vouloir être « donneurs de leçons », nous souhaitons qu’il soit non-violent, inclusif et transparent. Les préparatifs actuels sont encourageants. L’expérience des derniers scrutins législatif, régionaux et locaux de 2013 et 2014 témoigne de la maturité des Ivoiriens pour organiser des élections. Enfin, le rôle joué par la société civile sera fondamental à côté des partis politiques pour en faciliter le déroulement.
Au plan international, la Côte d’Ivoire et la France ont adhéré à ce défi mondial pour l’avenir de l’humanité qui est la lutte contre les changement climatiques. Nous préparons ensemble la 21ème conférence des parties de la convention cadre des Nations Unies, appelée COP 21, qui se tiendra à Paris en décembre prochain. Après Copenhague il y a cinq ans, ce sommet est crucial car il doit aboutir à un accord international permettant de contenir le réchauffement climatique en dessous de 2 degrés. L’accord s’appliquera à tous les pays et donnera lieu à des engagements financiers précis et mesurables. Des contributions nationales seront établies précisément afin que chaque pays puisse se mobiliser réellement. Des initiatives complémentaires seront entreprises au plan local par les Etats auprès des acteurs économiques et sociaux nationaux. Nous mesurons l’action de la Côte d’Ivoire pour préparer sa contribution nationale mais aussi les efforts qu’elle mène pour aboutir à une position commune africaine.
3 – Nouvelles de la communauté française
Chers compatriotes, nous sommes actuellement 15 762 Français immatriculés à Abidjan et le consulat estime à près de 3 000 non immatriculés. Ces chiffres sont à rapprocher des 19 000 personnes vivant en Côte d’Ivoire en 1999. C’est une communauté active animée par de nombreuses associations dont je salue les responsables ce soir. Je vous informe également avec fierté que pour la première fois, le commandement d’une Force des Nations Unies est revenu à un officier français, le général Didier l’Hôte de l’ONUCI ici présent. Clin d’œil pour vous dire aussi que le dernier contingent du 1er régiment de spahis des FFCI parti il y a trois semaines a défilé ce matin sur les Champs Elysées avec le colonel Ludovic Pinon, précédent Comanfor, à sa tête.
Des modifications sont intervenues dans notre dispositif scolaire qui gère près de 10 000 élèves. Le lycée Jean-Mermoz a ré-ouvert ses portes à la dernière rentrée. Le lycée Blaise-Pascal ouvrira une classe préparatoire aux grandes écoles à la rentrée 2015. Des établissements ont perdu leur homologation mais je rassure les parents car les intérêts des élèves ont été entièrement préservés pour la période transitoire s’agissant de la présentation aux examens ou des bourses. Les résultats du baccalauréat sont supérieurs à la moyenne nationale française et frôlent les 100 % pour certains établissements.
Votre consul général, M. Philippe Truquet et son équipe, appuyés par les quatre conseillers consulaires élus, veillent activement sur les intérêts de notre communauté. L’accueil et l’information du public ont été améliorés s’agissant de l’état-civil et des activités sociales, dont près de 850 bourses gérées annuellement. Le nombre de visas délivrés dépassera 35 000 en 2015, contre 32 000 en 2014.
Le député de la circonscription m’a demandé de bien vouloir vous adresser un message que vous livre maintenant avec plaisir :
Début de citation :
Retenu en France, je ne pourrai cette année me rendre, comme je le fais chaque année, dans un des pays de ma circonscription. Je souhaiterais vous adresser un double message :
- A nos compatriotes d’abord, en ce jour de fête nationale : c’est vous en premier lieu qui - par votre implication sociale, professionnelle et culturelle - nourrissez la qualité de la relation entre nos deux pays, aidés en cela par le formidable accueil que nous fait la société ivoirienne. C’est aussi grâce à vous qu’entre deux déplacements, je sais et je suis l’évolution du pays en même temps que vos préoccupations quotidiennes. J’essaie d’y répondre au mieux, parfois directement, parfois en lien avec les services consulaires et en contact permanent avec les élus. Les questions locales, et en particulier le maintien de notre réseau consulaire et culturel, au-delà de la seule capitale Abidjan, sont une préoccupation constante sur laquelle je suis déjà intervenu. Je continuerai à plaider pour que la France assume les moyens de ses ambitions formulées en matière de coopération mais aussi dans le domaine de l’accompagnement de nos compatriotes résidant à l’étranger.
- À nos amis ivoiriens, je veux dire combien nous sommes nombreux à avoir conscience que les coopérations culturelles, économiques - respectueuses et réciproques - doivent s’inscrire concrètement dans nos agendas, car les intentions affirmées ne valent que quand elles se traduisent dans le réel. Les médias nous donnent souvent à voir un monde de peurs et de malheurs, sur lesquels se greffent des discours belliqueux ou les guerres d’identités prennent le pas sur les possibilités d’une coopération véritable. Je crois profondément que celle-ci peut se traduire dans une double stratégie : euro-africaine d’une part (mais on voit les enjeux d’intégration politique et économique dans les deux continents ) ; francophone d’autre part, tant il est vrai que la langue française peut constituer une stratégie commune véritable dans la mondialisation. Mais nous savons surtout que c’est vous qui portez vos propres solutions, non seulement pour vous-mêmes, mais aussi pour donner l’exemple.
Avec mes plus cordiales salutations républicaines, Votre député, Pouria Amirshahi
Fin de citation
Je voudrais pour terminer remercier chaleureusement tous ceux qui ont permis de donner du lustre à cette célébration du 14 juillet : les sponsors qui ont souhaité garder l’anonymat mais dont je peux dire qu’ils viennent de secteurs économiques comme les travaux publics, les banques et assurances, les transports, l’énergie, les industries de fabrication, l’agroalimentaire, et des sociétés de services. Un grand merci à la Musique de la Garde républicaine dont vous appréciez tous le talent. Merci également aux FFCI et à l’Institut français de Côte d’Ivoire pour leur support matériel. Merci enfin à l’équipe de l’ambassade qui a monté l’événement.
Vive l’amitié franco-ivoirienne./.
Mme la Vice-présidente de l’Assemblée nationale
Mme et MM. les présidents des institutions républicaines
Mmes et MM. les membres du gouvernement
Mmes et MM. les membres du Parlement
Mme la représentante spéciale du secrétaire général des Nations Unies
Mmes et MM. les membres du corps diplomatiques et des institutions multilatérales
MM. les officiers généraux et chers amis militaires en vos différents grades
Chers compatriotes et chers amis ivoiriens
Bienvenue ce soir à toutes et à tous pour célébrer ensemble la prise de la Bastille, notre fête nationale. La résidence de France a revêtu ses plus beaux atours pour vous recevoir et vous remercier d’être venus nombreux pour partager ce grand moment de convivialité, témoignage du lien étroit qui existe entre la Côte d’Ivoire et la France, pays amis et alliés.
1 – Des relations bilatérales de confiance toujours fortes
Les relations ont été intenses depuis un an avec la visite officielle le 17 juillet 2014 du Président François Hollande, suivie de celles du Président de l’Assemblée nationale, M. Claude Bartolone, en octobre, de Mme Annick Girardin, secrétaire d’Etat à la coopération et à la francophonie, en avril ainsi que de Mme Christiane Taubira, notre Garde des Sceaux, ministre de la justice, en juin. Outre leurs entretiens en marge d’événements internationaux, les deux chefs d’Etat se sont rencontrés à deux reprises en décembre et juin. Ce courant d’échange a été également important et fructueux dans l’autre sens. Je mentionne enfin au plan économique la forte délégation d’entreprises françaises qui a participé au Salon de l’agriculture et de ressources animales de mars et celle du MEDEF qui a suivi en avril.
Les échanges commerciaux ont poursuivi leur croissance pour atteindre 1,7 Md € en 2014 décomposés à hauteur de 1,1 Md d’exportations de la France et de 0,6 Md d’importation. Nous sommes ainsi le second fournisseur derrière le Nigéria et le premier hors pétrole. A fin 2013, la France restait le premier investisseur étranger avec un stock de 1,3 Md€ sur 7 Md€ dans un contexte de plus en plus concurrentiel. Je salue le travail des 660 entreprises à capitaux français installées en Côte d’Ivoire, dont 160 filiales de groupes, qui croient en l’avenir du pays et contribuent à 50 % des recettes de l’Etat pour ce qui concerne l’impôt sur les bénéfices. Leur chiffre d’affaires cumulé représente 30 % du PIB et elles emploient près de 40 000 personnes directement.
De tels résultats se fondent sur un partenariat confiant et fécond entre les secteurs privés et publics des deux pays. En matière de coopération civile bilatérale, je mentionne la signature du second contrat de désendettement et de développement le 3 décembre dernier entre vous-même M. le Premier ministre et le ministre des Affaires étrangères et du développement international, M. Laurent Fabius, en présence de M. le Président Alassane Ouattara. Ce C2D de 738 Md FCFA complète le premier de 413 Md signé en 2012 déjà engagés quasi totalement dans différents programmes et projets liés notamment au Programme national de développement.
Je voudrais souligner particulièrement la montée en puissance de notre coopération en matière de recherche pour le développement. Un critère important pour qualifier un pays en émergence est la qualité de son enseignement supérieur et de sa recherche et des liens entretenus avec le secteur privé. Cette année écoulée a vu le redéploiement et le renforcement de l’Institut de recherche pour le développement (IRD) dont le nombre de chercheurs est passé de 2 à 16. Ce partenariat scientifique franco-ivoirien soutient l’arrivée d’autres institutions comme le CIRAD, les universités et les grandes écoles, contribuant ainsi au retour de la recherche ivoirienne au premier plan. L’impact de ces travaux et ces formations sera majeur pour la croissance au-delà du seul secteur agro-industriel. L’engouement des grandes entreprises pour participer à ce modèle de développement en est un signal fort.
2 – Des objectifs communs face aux défis auxquels nous sommes confrontés
Il n’existe pas de développement sans un minimum de sécurité. Notre coopération bilatérale de sécurité et de défense, qui est actuellement la plus importante en Afrique sub-saharienne, a permis de soutenir les efforts du gouvernement en matière de réforme du secteur de la sécurité. Nous avons participé à la création de l’Académie des métiers de l’air (AMA), partenariat public-privé original destiné à former des pilotes et des mécaniciens aéronautiques pour le continent, de l’Institut de sécurité maritime inter-régional (ISMI) qui prolonge l’action de l’Etat en mer ainsi que de l’Institut d’études supérieures de défense (IESD). Je rappelle également les actions de formation organisées en faveur de la police, de la gendarmerie et de la sécurité civile qui soutiennent des partenariats en matière de lutte contre la criminalité qui donne d’excellents résultats. Enfin, l’opération extérieure Licorne lancée en 2002 a été transformée en une base opérationnelle avancée, comparable à celle de Djibouti, qui abrite depuis le 21 janvier les Forces françaises en Côte d’Ivoire (FFCI). Ce nouveau dispositif, qui avait été présenté l’an dernier par le ministre de la Défense, M. Jean-Yves Le Drian, s’intègre dans celui plus large destiné à lutter en Afrique contre le terrorisme en collaboration avec nos partenaires bi et multilatéraux.
Alors que des menaces se dessinent aux frontières, on peut mesurer la nécessité de rester vigilant. Le développement économique sans précédent que connait la Côte d’Ivoire avec des taux de croissance supérieurs à 8 % l’an depuis 2012 repose sur la stabilité politique et la sécurité des biens et des personnes. Nous soutenons à cet égard les efforts menés par la représentante du SGNU pour accompagner le dialogue politique ivoirien. Le prochain scrutin présidentiel est une étape majeure et sans vouloir être « donneurs de leçons », nous souhaitons qu’il soit non-violent, inclusif et transparent. Les préparatifs actuels sont encourageants. L’expérience des derniers scrutins législatif, régionaux et locaux de 2013 et 2014 témoigne de la maturité des Ivoiriens pour organiser des élections. Enfin, le rôle joué par la société civile sera fondamental à côté des partis politiques pour en faciliter le déroulement.
Au plan international, la Côte d’Ivoire et la France ont adhéré à ce défi mondial pour l’avenir de l’humanité qui est la lutte contre les changement climatiques. Nous préparons ensemble la 21ème conférence des parties de la convention cadre des Nations Unies, appelée COP 21, qui se tiendra à Paris en décembre prochain. Après Copenhague il y a cinq ans, ce sommet est crucial car il doit aboutir à un accord international permettant de contenir le réchauffement climatique en dessous de 2 degrés. L’accord s’appliquera à tous les pays et donnera lieu à des engagements financiers précis et mesurables. Des contributions nationales seront établies précisément afin que chaque pays puisse se mobiliser réellement. Des initiatives complémentaires seront entreprises au plan local par les Etats auprès des acteurs économiques et sociaux nationaux. Nous mesurons l’action de la Côte d’Ivoire pour préparer sa contribution nationale mais aussi les efforts qu’elle mène pour aboutir à une position commune africaine.
3 – Nouvelles de la communauté française
Chers compatriotes, nous sommes actuellement 15 762 Français immatriculés à Abidjan et le consulat estime à près de 3 000 non immatriculés. Ces chiffres sont à rapprocher des 19 000 personnes vivant en Côte d’Ivoire en 1999. C’est une communauté active animée par de nombreuses associations dont je salue les responsables ce soir. Je vous informe également avec fierté que pour la première fois, le commandement d’une Force des Nations Unies est revenu à un officier français, le général Didier l’Hôte de l’ONUCI ici présent. Clin d’œil pour vous dire aussi que le dernier contingent du 1er régiment de spahis des FFCI parti il y a trois semaines a défilé ce matin sur les Champs Elysées avec le colonel Ludovic Pinon, précédent Comanfor, à sa tête.
Des modifications sont intervenues dans notre dispositif scolaire qui gère près de 10 000 élèves. Le lycée Jean-Mermoz a ré-ouvert ses portes à la dernière rentrée. Le lycée Blaise-Pascal ouvrira une classe préparatoire aux grandes écoles à la rentrée 2015. Des établissements ont perdu leur homologation mais je rassure les parents car les intérêts des élèves ont été entièrement préservés pour la période transitoire s’agissant de la présentation aux examens ou des bourses. Les résultats du baccalauréat sont supérieurs à la moyenne nationale française et frôlent les 100 % pour certains établissements.
Votre consul général, M. Philippe Truquet et son équipe, appuyés par les quatre conseillers consulaires élus, veillent activement sur les intérêts de notre communauté. L’accueil et l’information du public ont été améliorés s’agissant de l’état-civil et des activités sociales, dont près de 850 bourses gérées annuellement. Le nombre de visas délivrés dépassera 35 000 en 2015, contre 32 000 en 2014.
Le député de la circonscription m’a demandé de bien vouloir vous adresser un message que vous livre maintenant avec plaisir :
Début de citation :
Retenu en France, je ne pourrai cette année me rendre, comme je le fais chaque année, dans un des pays de ma circonscription. Je souhaiterais vous adresser un double message :
- A nos compatriotes d’abord, en ce jour de fête nationale : c’est vous en premier lieu qui - par votre implication sociale, professionnelle et culturelle - nourrissez la qualité de la relation entre nos deux pays, aidés en cela par le formidable accueil que nous fait la société ivoirienne. C’est aussi grâce à vous qu’entre deux déplacements, je sais et je suis l’évolution du pays en même temps que vos préoccupations quotidiennes. J’essaie d’y répondre au mieux, parfois directement, parfois en lien avec les services consulaires et en contact permanent avec les élus. Les questions locales, et en particulier le maintien de notre réseau consulaire et culturel, au-delà de la seule capitale Abidjan, sont une préoccupation constante sur laquelle je suis déjà intervenu. Je continuerai à plaider pour que la France assume les moyens de ses ambitions formulées en matière de coopération mais aussi dans le domaine de l’accompagnement de nos compatriotes résidant à l’étranger.
- À nos amis ivoiriens, je veux dire combien nous sommes nombreux à avoir conscience que les coopérations culturelles, économiques - respectueuses et réciproques - doivent s’inscrire concrètement dans nos agendas, car les intentions affirmées ne valent que quand elles se traduisent dans le réel. Les médias nous donnent souvent à voir un monde de peurs et de malheurs, sur lesquels se greffent des discours belliqueux ou les guerres d’identités prennent le pas sur les possibilités d’une coopération véritable. Je crois profondément que celle-ci peut se traduire dans une double stratégie : euro-africaine d’une part (mais on voit les enjeux d’intégration politique et économique dans les deux continents ) ; francophone d’autre part, tant il est vrai que la langue française peut constituer une stratégie commune véritable dans la mondialisation. Mais nous savons surtout que c’est vous qui portez vos propres solutions, non seulement pour vous-mêmes, mais aussi pour donner l’exemple.
Avec mes plus cordiales salutations républicaines, Votre député, Pouria Amirshahi
Fin de citation
Je voudrais pour terminer remercier chaleureusement tous ceux qui ont permis de donner du lustre à cette célébration du 14 juillet : les sponsors qui ont souhaité garder l’anonymat mais dont je peux dire qu’ils viennent de secteurs économiques comme les travaux publics, les banques et assurances, les transports, l’énergie, les industries de fabrication, l’agroalimentaire, et des sociétés de services. Un grand merci à la Musique de la Garde républicaine dont vous appréciez tous le talent. Merci également aux FFCI et à l’Institut français de Côte d’Ivoire pour leur support matériel. Merci enfin à l’équipe de l’ambassade qui a monté l’événement.
Vive l’amitié franco-ivoirienne./.