Après un séjour sur les bords de la lagune Ebrié de 2004 à 2006 en tant qu’adjoint d’Henri Michel, Dussuyer est, depuis le 20 juillet 2015, au perchoir pour diriger pendant deux ans les Éléphants de Côte d’Ivoire, Champions d’Afrique 2015. Si ce Français de 59 ans, qui a déjà entraîné le Bénin et la Guinée, n’est pas étranger en Afrique et plus particulièrement en terre d'Eburnie, de nombreux défis l’attendent toutefois et le challenge se situe donc là. L’un de ces défis consistera à manager une équipe ivoirienne nantie et surtout la maintenir au sommet continental et mondial, comme l’a fait son prédécesseur Hervé Renard parti à Lille (D1 France). Dussuyer doit aussi qualifier une équipe ivoirienne auréolée de son titre de champion d’Afrique à la CAN 2017 au Gabon et à la Coupe du monde 2018 en Russie. Dussuyer sera aussi jugé sur son moral face à la ‘’tolérance zéro’’ des Ivoiriens qui depuis quelques années maintenant, ne jurent que par leur football, par conséquent, pardonnent difficilement une élimination de leur sélection nationale par n’importe quelle équipe encore moins à n’importe quelle étape d'une compétition. Michel Dussuyer devrait logiquement aussi faire face aux critiques acerbes de la presse ivoirienne. Donc, il risquerait positivement ou négativement, selon les résultats, d’être le chou gras des journalistes de la Lagune Ebrié. La récupération politique de la victoire sportive, la guerre des primes impayées qui n’a pas encore livré ses dessous, la fronde des joueurs et non des moindres, l’amateurisme et le pilotage à vue de la fédération ivoirienne de football dénoncés par des joueurs sont également des défis auxquels doit faire face et doit relever Dussuyer. Tout en épousant son caractère légendaire lors de son passage en Guinée, l’on peut espérer qu’il relèvera « le défi de la continuité » avec les Eléphants et franchira un « palier supplémentaire » comme il l’a lui-même souligné face à la presse le 27 juillet 2015.
Par Fulbert WOILE
Par Fulbert WOILE
