Abidjan - Le Rotary club de Cocody Sud a lancé à Abidjan dans la nuit de samedi à dimanche un «projet ambitieux» d’un coût de 1,4 milliard de FCFA pour lutter contre l’ulcère de Buruli en Côte d’Ivoire.
« Sur cinq ans, nous devrons éteindre cette maladie en Côte d’Ivoire.
Ce projet coûtera 1,4 milliard FCFA. C’est un challenge », a confié Ahli Keita, Président du Rotary club de Cocody Sud.
Pour l’exécution de ce projet, M. Kéïta a annoncé que 160 agents bénévoles seront munis d’un Smartphone avec un logiciel pouvant faciliter le dépistage de l’ulcère de Buruli dans les zones les plus reculées de la Côte d’Ivoire. Il s’agit selon lui, de transmettre en temps réel les données au ministère de la santé et de la lutte contre le SIDA.
L’entreprenariat des jeunes est le deuxième pan important de ce club service. L’objectif, selon le premier responsable du Rotary club de Cocody est d’inculquer l’esprit de l’entreprenariat aux jeunes et aux écoles à travers un projet dénommé «une école, une parcelle d’hévéa et de vivriers ».
Le groupe musical ivoirien Magic Systèm s’est engagé à soutenir le Rotary dans cette initiative à travers les recettes d’un concert qui sera organisé le 5 décembre prochain.
"S’il fallait choisir entre nos droits d’auteurs et notre image pour sensibiliser pour l’extinction de cette maladie (l’ulcère de Buruli), nous choisirons notre image", a déclaré le lead vocal de Magic system Salif Traoré dit A’salfo.
"La santé est aussi à prendre compte dans les actions que nous menons. Nous avons trouvé qu’il était important que le groupe Magic system essaie d’être aussi plus actif dans ce domaine. C’est d’ailleurs ce qui nous a incité à nous associer au Rotary club de Cocody Sud pour essayer de lancer une action de lutte contre l’ulcère de Buruli en Côte d’Ivoire", a-t-il a conclu A’salfo, entouré de ses camarades Manadja, Goudé et Tino.
"J’attends de tous les clubs la conduite de projets qui dépassent notre entendement", a lancé le nouveau Gouverneur 2015/2016 du District 9101 du Rotary international, l’Ivoirienne Marie-Irène Richmond Ahoua, saluant cette action "audacieuse" du club de Cocody Sud.
Présentant la situation de l’ulcère de Buruli en Côte d’Ivoire, le Pr Henri Assé, Directeur coordonnateur du Programme national de lutte contre l’ulcère de Buruli, a rappelé que "l’ulcère de Buruli est un problème de santé publique", la Côte d’Ivoire comptant " le plus grand nombre de malades au monde".
En Côte d’Ivoire, 50% des malades ont moins de 15 ans. Cette maladie qui sévit dans les zones à grands potentiels économiques, a pour cible les enfants en âge d’aller à l’école. "L’ulcère du Buruli fait partie des maladies tropicales négligées" a regretté Dr Eliane Ekra, Chef de cabinet de la ministre de la santé et de la lutte contre le SIDA qu’elle représentait.
"La Côte d’Ivoire a marqué sa ferme volonté de lutter contre ce fléau par la création du Programme national de lutte contre l’ulcère de Buruli (...)",a-t-elle souligné, faisant remarquer une baisse du nombre de personnes touchées par cette maladie.
"Nous sommes passés de 3000 nouveaux cas en 2009 à 800 nouveaux cas en 2014", a-t-elle révélé. Selon Dr Ekra, cette performance est imputable notamment à l’intensification du dépistage précoce et à la gratuité des soins.
"Nous sommes en bonne voie pour l’élimination de l’ulcère de Buruli en tant que problème de santé publique en Côte d’Ivoire", a rassuré la représentante de la ministre Raymonde Goudou Coffie.
En outre, cette cérémonie de lancement a enregistré la participation de la Directrice générale du Programme national de cohésion sociale (PNCS) Pr Mariatou Koné, de l’Ambassadeur du Gabon et du Conseiller diplomatique du président de la République.
L’ulcère de Buruli est une infection chronique débilitante de la peau et des tissus mous pouvant entraîner des déformations et des incapacités permanentes. Appelée aussi «mbasu», cette maladie est la troisième mycobactériose touchant l’homme, après la lèpre et la tuberculose qu’elle dépasse même en termes de prévalence dans certaines régions du Bénin, Ghana et Côte d’Ivoire.
LS/sy/APA
« Sur cinq ans, nous devrons éteindre cette maladie en Côte d’Ivoire.
Ce projet coûtera 1,4 milliard FCFA. C’est un challenge », a confié Ahli Keita, Président du Rotary club de Cocody Sud.
Pour l’exécution de ce projet, M. Kéïta a annoncé que 160 agents bénévoles seront munis d’un Smartphone avec un logiciel pouvant faciliter le dépistage de l’ulcère de Buruli dans les zones les plus reculées de la Côte d’Ivoire. Il s’agit selon lui, de transmettre en temps réel les données au ministère de la santé et de la lutte contre le SIDA.
L’entreprenariat des jeunes est le deuxième pan important de ce club service. L’objectif, selon le premier responsable du Rotary club de Cocody est d’inculquer l’esprit de l’entreprenariat aux jeunes et aux écoles à travers un projet dénommé «une école, une parcelle d’hévéa et de vivriers ».
Le groupe musical ivoirien Magic Systèm s’est engagé à soutenir le Rotary dans cette initiative à travers les recettes d’un concert qui sera organisé le 5 décembre prochain.
"S’il fallait choisir entre nos droits d’auteurs et notre image pour sensibiliser pour l’extinction de cette maladie (l’ulcère de Buruli), nous choisirons notre image", a déclaré le lead vocal de Magic system Salif Traoré dit A’salfo.
"La santé est aussi à prendre compte dans les actions que nous menons. Nous avons trouvé qu’il était important que le groupe Magic system essaie d’être aussi plus actif dans ce domaine. C’est d’ailleurs ce qui nous a incité à nous associer au Rotary club de Cocody Sud pour essayer de lancer une action de lutte contre l’ulcère de Buruli en Côte d’Ivoire", a-t-il a conclu A’salfo, entouré de ses camarades Manadja, Goudé et Tino.
"J’attends de tous les clubs la conduite de projets qui dépassent notre entendement", a lancé le nouveau Gouverneur 2015/2016 du District 9101 du Rotary international, l’Ivoirienne Marie-Irène Richmond Ahoua, saluant cette action "audacieuse" du club de Cocody Sud.
Présentant la situation de l’ulcère de Buruli en Côte d’Ivoire, le Pr Henri Assé, Directeur coordonnateur du Programme national de lutte contre l’ulcère de Buruli, a rappelé que "l’ulcère de Buruli est un problème de santé publique", la Côte d’Ivoire comptant " le plus grand nombre de malades au monde".
En Côte d’Ivoire, 50% des malades ont moins de 15 ans. Cette maladie qui sévit dans les zones à grands potentiels économiques, a pour cible les enfants en âge d’aller à l’école. "L’ulcère du Buruli fait partie des maladies tropicales négligées" a regretté Dr Eliane Ekra, Chef de cabinet de la ministre de la santé et de la lutte contre le SIDA qu’elle représentait.
"La Côte d’Ivoire a marqué sa ferme volonté de lutter contre ce fléau par la création du Programme national de lutte contre l’ulcère de Buruli (...)",a-t-elle souligné, faisant remarquer une baisse du nombre de personnes touchées par cette maladie.
"Nous sommes passés de 3000 nouveaux cas en 2009 à 800 nouveaux cas en 2014", a-t-elle révélé. Selon Dr Ekra, cette performance est imputable notamment à l’intensification du dépistage précoce et à la gratuité des soins.
"Nous sommes en bonne voie pour l’élimination de l’ulcère de Buruli en tant que problème de santé publique en Côte d’Ivoire", a rassuré la représentante de la ministre Raymonde Goudou Coffie.
En outre, cette cérémonie de lancement a enregistré la participation de la Directrice générale du Programme national de cohésion sociale (PNCS) Pr Mariatou Koné, de l’Ambassadeur du Gabon et du Conseiller diplomatique du président de la République.
L’ulcère de Buruli est une infection chronique débilitante de la peau et des tissus mous pouvant entraîner des déformations et des incapacités permanentes. Appelée aussi «mbasu», cette maladie est la troisième mycobactériose touchant l’homme, après la lèpre et la tuberculose qu’elle dépasse même en termes de prévalence dans certaines régions du Bénin, Ghana et Côte d’Ivoire.
LS/sy/APA