Le 6 août, heure locale, lors des réunions des Ministres des Affaires étrangères de l’Asie de l’Est, le Ministre philippin des Affaires étrangères a attaqué la politique chinoise concernant la Mer de Chine méridionale et prôné l’arbitrage contre la Chine. Le Ministre japonais des Affaires étrangères, quant à lui, a soutenu les Philippines en disant qu’aucune île ni aucun atoll artificiels ne peuvent faire naître des droits et intérêts légitimes. Le Ministre des Affaires étrangères Wang Yi a réfuté de manière ciblée les propos infondés des parties philippine et japonaise et exposé la position intégrale de la Chine.
Selon le Ministre Wang Yi, il importe pour la Chine de mettre au grand jour les faits sur la question de la Mer de Chine méridionale et de faire entendre raison pour obtenir la compréhension et l’appui des différentes parties, puisque depuis ce matin, certains pays ont évoqué cette question dans leurs discours aux réunions des Ministres des Affaires étrangères du Sommet de l’Asie de l’Est et du Forum régional de l’ASEAN (ARF).
Tout d’abord, la situation en Mer de Chine méridionale est stable dans son ensemble et elle n’est pas sujette aux risques de conflits graves. C’est pourquoi la Chine s’oppose à tout acte et à tout propos non constructifs, non conformes à la réalité et de nature à exagérer les divergences, à amplifier la confrontation et à fabriquer des tensions.
La Chine est attachée, comme les autres, à la liberté de navigation en Mer de Chine méridionale. La plupart du trafic de fret chinois passe par la Mer de Chine méridionale où la liberté de navigation est aussi très importante pour la Chine. La partie chinoise est toujours d’avis que les différentes parties jouissent de la liberté de navigation et de survol en Mer de Chine méridionale conformément au droit international. Jusqu’à aujourd’hui, aucune atteinte à la liberté de navigation en Mer de Chine méridionale n’a été enregistrée. La Chine entend travailler ensemble avec les différentes parties pour continuer à bien préserver la liberté de navigation et de survol en Mer de Chine méridionale.
Quant aux différends sur des îles et atolls faisant partie des îles Nansha, c’est une question de longue date. Les îles chinoises en Mer de Chine méridionale font partie intégrante du territoire chinois. Cela fait déjà deux mille ans que la Chine a découvert et baptisé ces îles. Cette année marque le 70e anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale. Il y a 70 ans, la Chine a, conformément à la Déclaration du Caire et à la Déclaration de Potsdam, récupéré les îles Nansha et les îles Xisha illégalement occupées par le Japon et recouvré l’exercice de sa souveraineté sur ces îles. Le navire de guerre utilisé à ce moment-là pour la récupération de ces îles était fourni par les alliés américains. Vous trouverez sans doute ces faits historiques dans les archives de vos pays. C’est suite aux reportages dans les années 1970 sur l’existence de réserves pétrolières en Mer de Chine méridionale que certains pays ont cherché successivement à occuper des îles ou atolls dans cette zone, portant atteinte aux droits légitimes de la Chine. Selon le droit international, la Chine a le droit de défendre sa souveraineté, ses droits et ses intérêts, et elle a le droit d’agir pour que les actes illégaux grignotant ses droits et intérêts légitimes ne se reproduisent plus.
Le Représentant philippin a évoqué la question de la Mer de Chine méridionale, mais il n’a pas dit la vérité. Par exemple, les Philippines prétendent que l’île Huangyan et certains îles et atolls des îles Nansha leur appartiennent. Mais en réalité, en vertu des traités déterminant l’étendue du territoire philippin comme le Traité de Paris de 1898, le Traité de Washington de 1900 et le Traité américano-britannique de 1930, le territoire philippin se limite à l’ouest à 118 degrés de longitude est. L’île Huangyan et les îles Nansha, entièrement situées à l’ouest de cette limite, ne font donc pas partie du territoire philippin. Après l’indépendance des Philippines, leur droit interne et les traités qu’elles ont signés reconnaissent tous la validité des trois traités susmentionnés, et confirment l’étendue du territoire philippin à 118 degrés de longitude est. Cependant, depuis les années 1970, les Philippines ont tenté quatre opérations militaires et se sont emparées illégalement de huit îles et atolls faisant partie des îles chinoises Nansha. Telle est l’origine réelle des différends territoriaux entre la Chine et les Philippines.
Un autre exemple, en 1999, les Philippines ont fait échouer illégalement un vieux navire de guerre sur l’atoll Ren’ai qui fait partie des îles chinoises Nansha. Suite aux représentations faites par la Chine, elles ont fait savoir qu’il serait impossible pour le moment de le remorquer « par manque de pièces détachées ». Ensuite, les Philippines ont promis à la Chine qu’elles ne seraient pas le premier pays à violer la Déclaration sur la conduite des Parties en Mer de Chine méridionale (DOC). Pourtant, 15 ans se sont écoulés, et le navire devient tout délabré et rouillé. Les Philippines, au lieu d’honorer leur engagement de le remorquer, ont annoncé ouvertement qu’elles avaient transporté au bateau, à l’abri des regards, du ciment et d’autres matériaux de construction pour des travaux de consolidation. Le 14 mars, le Ministère philippin des Affaires étrangères a même déclaré que l’objectif de l’échouage de ce navire était dès le départ l’occupation de l’atoll Ren’ai. Les Philippines ont ainsi démasqué le mensonge qu’elles avaient entretenu pendant 15 ans et trahi leurs engagements. Peut-on encore parler de la crédibilité internationale pour un tel pays ?
Tout à l’heure, le Représentant japonais a aussi évoqué la question de la Mer de Chine méridionale, en disant qu’aucune île ni aucun atoll artificiels ne peuvent produire de droit légitime. Mais regardons d’abord ce qu’a fait le Japon. Depuis ces dernières années, le Japon a dépensé 10 milliards de yens et fortifié l’atoll Okinotori avec du béton armé pour faire de ce petit bout de terrain sur la mer une île artificielle. Sur cette base, il a revendiqué auprès des Nations Unies les droits relatifs au plateau continental au-delà des 200 milles marins de la zone économique exclusive. La plupart des membres de la communauté internationale, jugeant cette demande incroyable, l’ont rejetée. Avant de faire des commentaires sur autrui, le Japon se doit d’abord d’examiner sérieusement ses propres paroles et actes. À la différence du Japon, la Chine jouit des droits en Mer de Chine méridionale depuis bien longtemps et elle n’a pas besoin de les renforcer par la poldérisation.
En réalité, la Chine est victime sur la question de la Mer de Chine méridionale. Mais nous avons fait preuve d’une très grande retenue dans le souci de préserver la paix et la stabilité dans cette zone. Notre position fondamentale sur cette question est de régler pacifiquement les différends à travers consultations et négociations, dans le respect des faits historiques et du droit international, y compris la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer. Cette position demeurera constante. La Chine et les pays de l’ASEAN ont déjà mis en place, grâce à des consultations amicales, un ensemble de mécanismes pour traiter adéquatement la question de la Mer de Chine méridionale : Premièrement, traiter cette question par une approche de double voie. C’est-à-dire, d’une part, les pays directement concernés engagent des négociations et consultations pour trouver des solutions pacifiques à leurs différends, comme le prévoit l’article 4 de la DOC et l’ont promis la Chine et les dix pays de l’ASEAN, et d’autre part, la Chine et les pays de l’ASEAN conjuguent leurs efforts pour assurer ensemble la paix et la stabilité en Mer de Chine méridionale. Je tiens à vous dire que la Chine et l’ASEAN sont tout à fait capables d’assurer la paix dans cette zone maritime. Deuxièmement, mettre en œuvre la DOC et mener des consultations sur un Code de conduite en Mer de Chine méridionale (COC). Actuellement, l’application de la DOC avance bien. Les consultations sur le COC progressent continuellement : en moins de deux ans depuis le lancement des consultations, deux documents de consensus ont été adoptés, les consultations portent désormais sur les « questions importantes et compliquées » et deux plates-formes de communication téléphonique directe que nous avons convenu de mettre en place vont entrer en service prochainement. Troisièmement, la Chine propose, de sa propre initiative, de discuter sur l’élaboration des « mesures préventives sur le contrôle des risques en mer », qui seraient une nouvelle plate-forme pour aborder les initiatives et les propositions des différentes parties et, une fois le consensus dégagé, ces initiatives et propositions pourront être mises en application.
Puisqu’on parle des initiatives, la partie américaine a récemment avancé la proposition dite « trois arrêts », mais nous pensons que cette proposition est peu applicable. Quel est l’objet des arrêts ? Les avis sont partagés là-dessus. Et quels en sont les critères ? Qui les fixera ? En fait, il n’y a pas de réponses à ces questions. La Chine accueille tout de même favorablement toutes les propositions constructives avancées par les différents pays pour la préservation de la paix et de la stabilité en Mer de Chine méridionale, mais à condition qu’elles soient applicables et ne s’appuient surtout pas sur une approche de deux poids deux mesures.
Les activités de poldérisation en Mer de Chine méridionale, très suivies par certains pays, ne sont pas une nouveauté, ni une invention de la Chine. C’est pour dire que le « statut quo » en Mer de Chine méridionale a été constamment modifié pendant toutes ces années. Récemment, la Chine a réalisé, pour la toute première fois, des constructions sur certains îles et atolls habités des îles Nansha, dans le but d’améliorer les conditions de travail et de vie sur place, et ce dans le strict respect des normes environnementales. Fin juin, la Chine a annoncé l’accomplissement des travaux de remblai. Et elle construira progressivement des installations qui seront notamment d’utilité publique, telles que phare multifonctionnel, installation de sauvetage d’urgence en mer, station météorologique, centre de recherche océanographique et installation de santé et d’urgence. Une fois ces installations construites, la Chine entend les ouvrir aux autres pays de la région. En tant que le plus grand pays riverain de la Mer de Chine méridionale, la Chine a la capacité et le devoir de fournir, aux pays de la région, ces produits publics nécessaires en mer.
Lors de la Réunion des Ministres des Affaires étrangères du Sommet de l’Asie de l’Est et de celle de l’ARF, la partie philippine a évoqué à deux reprises l’arbitrage concernant la Mer de Chine méridionale et dénigré la Chine. Je tiens à y répondre par la vérité. Tout d’abord, que les pays concernés règlent leurs différends par voie de négociations et concertations directes est préconisé par la Charte des Nations Unies et relève d’une pratique internationale courante, d’autant plus que cela figure explicitement dans la DOC. C’est pourquoi la Chine propose depuis toujours un dialogue bilatéral avec les Philippines. Et cette proposition reste valable aujourd’hui. Cependant, jusqu’à présent, les Philippines la refusent toujours catégoriquement, ce qui est très anormal. La coutume veut que les pays concernés soient parvenus à un consensus avant le lancement d’un arbitrage international. Or, les Philippines, sans préavis ni consentement de la Chine, ont eu recours à l’arbitrage avec obstination et de manière unilatérale. La Chine, incapable de comprendre cet agissement, ne peut qu’en déduire que des desseins inavouables se cachent derrière. Les Philippines doivent avoir connaissance que la Chine, en exerçant ses droits légitimes en conformité avec la loi, a fait en 2006 une déclaration d’exclusion en vertu de l’article 298 de la Convention des Nations Unies sur le droit de la Mer.
Parfaitement conscientes que la Chine ne saurait accepter aucun résultat d’arbitrage, les Philippines se sont obstinées à faire avancer le soi-disant arbitrage, au mépris des dispositions de l’article 4 de la DOC et du consensus réalisé entre les deux pays sur le règlement bilatéral. La seule explication possible à cette obstination des Philippines est qu’elles cherchent la confrontation avec la Chine. Cette approche est-elle une véritable solution ? Est-elle dans l’intérêt fondamental des Philippines et de leur peuple ? Je pense que la réponse est négative. Le peuple philippin a le droit à la vérité. L’avenir des Philippines ne doit pas être pris en otage par une poignée d’individus. Nous recommandons à la partie philippine de ne pas persister dans cette voie sans issue. La porte du dialogue est toujours grande ouverte du côté chinois. La Chine et les Philippines sont voisins incontournables. Nous appelons la partie philippine à revenir sur la bonne voie. Et je suis convaincu que les deux parties trouveront toujours une solution pourvu qu’elles engagent des discussions sérieuses autour de la table des négociations.
Selon le Ministre Wang Yi, il importe pour la Chine de mettre au grand jour les faits sur la question de la Mer de Chine méridionale et de faire entendre raison pour obtenir la compréhension et l’appui des différentes parties, puisque depuis ce matin, certains pays ont évoqué cette question dans leurs discours aux réunions des Ministres des Affaires étrangères du Sommet de l’Asie de l’Est et du Forum régional de l’ASEAN (ARF).
Tout d’abord, la situation en Mer de Chine méridionale est stable dans son ensemble et elle n’est pas sujette aux risques de conflits graves. C’est pourquoi la Chine s’oppose à tout acte et à tout propos non constructifs, non conformes à la réalité et de nature à exagérer les divergences, à amplifier la confrontation et à fabriquer des tensions.
La Chine est attachée, comme les autres, à la liberté de navigation en Mer de Chine méridionale. La plupart du trafic de fret chinois passe par la Mer de Chine méridionale où la liberté de navigation est aussi très importante pour la Chine. La partie chinoise est toujours d’avis que les différentes parties jouissent de la liberté de navigation et de survol en Mer de Chine méridionale conformément au droit international. Jusqu’à aujourd’hui, aucune atteinte à la liberté de navigation en Mer de Chine méridionale n’a été enregistrée. La Chine entend travailler ensemble avec les différentes parties pour continuer à bien préserver la liberté de navigation et de survol en Mer de Chine méridionale.
Quant aux différends sur des îles et atolls faisant partie des îles Nansha, c’est une question de longue date. Les îles chinoises en Mer de Chine méridionale font partie intégrante du territoire chinois. Cela fait déjà deux mille ans que la Chine a découvert et baptisé ces îles. Cette année marque le 70e anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale. Il y a 70 ans, la Chine a, conformément à la Déclaration du Caire et à la Déclaration de Potsdam, récupéré les îles Nansha et les îles Xisha illégalement occupées par le Japon et recouvré l’exercice de sa souveraineté sur ces îles. Le navire de guerre utilisé à ce moment-là pour la récupération de ces îles était fourni par les alliés américains. Vous trouverez sans doute ces faits historiques dans les archives de vos pays. C’est suite aux reportages dans les années 1970 sur l’existence de réserves pétrolières en Mer de Chine méridionale que certains pays ont cherché successivement à occuper des îles ou atolls dans cette zone, portant atteinte aux droits légitimes de la Chine. Selon le droit international, la Chine a le droit de défendre sa souveraineté, ses droits et ses intérêts, et elle a le droit d’agir pour que les actes illégaux grignotant ses droits et intérêts légitimes ne se reproduisent plus.
Le Représentant philippin a évoqué la question de la Mer de Chine méridionale, mais il n’a pas dit la vérité. Par exemple, les Philippines prétendent que l’île Huangyan et certains îles et atolls des îles Nansha leur appartiennent. Mais en réalité, en vertu des traités déterminant l’étendue du territoire philippin comme le Traité de Paris de 1898, le Traité de Washington de 1900 et le Traité américano-britannique de 1930, le territoire philippin se limite à l’ouest à 118 degrés de longitude est. L’île Huangyan et les îles Nansha, entièrement situées à l’ouest de cette limite, ne font donc pas partie du territoire philippin. Après l’indépendance des Philippines, leur droit interne et les traités qu’elles ont signés reconnaissent tous la validité des trois traités susmentionnés, et confirment l’étendue du territoire philippin à 118 degrés de longitude est. Cependant, depuis les années 1970, les Philippines ont tenté quatre opérations militaires et se sont emparées illégalement de huit îles et atolls faisant partie des îles chinoises Nansha. Telle est l’origine réelle des différends territoriaux entre la Chine et les Philippines.
Un autre exemple, en 1999, les Philippines ont fait échouer illégalement un vieux navire de guerre sur l’atoll Ren’ai qui fait partie des îles chinoises Nansha. Suite aux représentations faites par la Chine, elles ont fait savoir qu’il serait impossible pour le moment de le remorquer « par manque de pièces détachées ». Ensuite, les Philippines ont promis à la Chine qu’elles ne seraient pas le premier pays à violer la Déclaration sur la conduite des Parties en Mer de Chine méridionale (DOC). Pourtant, 15 ans se sont écoulés, et le navire devient tout délabré et rouillé. Les Philippines, au lieu d’honorer leur engagement de le remorquer, ont annoncé ouvertement qu’elles avaient transporté au bateau, à l’abri des regards, du ciment et d’autres matériaux de construction pour des travaux de consolidation. Le 14 mars, le Ministère philippin des Affaires étrangères a même déclaré que l’objectif de l’échouage de ce navire était dès le départ l’occupation de l’atoll Ren’ai. Les Philippines ont ainsi démasqué le mensonge qu’elles avaient entretenu pendant 15 ans et trahi leurs engagements. Peut-on encore parler de la crédibilité internationale pour un tel pays ?
Tout à l’heure, le Représentant japonais a aussi évoqué la question de la Mer de Chine méridionale, en disant qu’aucune île ni aucun atoll artificiels ne peuvent produire de droit légitime. Mais regardons d’abord ce qu’a fait le Japon. Depuis ces dernières années, le Japon a dépensé 10 milliards de yens et fortifié l’atoll Okinotori avec du béton armé pour faire de ce petit bout de terrain sur la mer une île artificielle. Sur cette base, il a revendiqué auprès des Nations Unies les droits relatifs au plateau continental au-delà des 200 milles marins de la zone économique exclusive. La plupart des membres de la communauté internationale, jugeant cette demande incroyable, l’ont rejetée. Avant de faire des commentaires sur autrui, le Japon se doit d’abord d’examiner sérieusement ses propres paroles et actes. À la différence du Japon, la Chine jouit des droits en Mer de Chine méridionale depuis bien longtemps et elle n’a pas besoin de les renforcer par la poldérisation.
En réalité, la Chine est victime sur la question de la Mer de Chine méridionale. Mais nous avons fait preuve d’une très grande retenue dans le souci de préserver la paix et la stabilité dans cette zone. Notre position fondamentale sur cette question est de régler pacifiquement les différends à travers consultations et négociations, dans le respect des faits historiques et du droit international, y compris la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer. Cette position demeurera constante. La Chine et les pays de l’ASEAN ont déjà mis en place, grâce à des consultations amicales, un ensemble de mécanismes pour traiter adéquatement la question de la Mer de Chine méridionale : Premièrement, traiter cette question par une approche de double voie. C’est-à-dire, d’une part, les pays directement concernés engagent des négociations et consultations pour trouver des solutions pacifiques à leurs différends, comme le prévoit l’article 4 de la DOC et l’ont promis la Chine et les dix pays de l’ASEAN, et d’autre part, la Chine et les pays de l’ASEAN conjuguent leurs efforts pour assurer ensemble la paix et la stabilité en Mer de Chine méridionale. Je tiens à vous dire que la Chine et l’ASEAN sont tout à fait capables d’assurer la paix dans cette zone maritime. Deuxièmement, mettre en œuvre la DOC et mener des consultations sur un Code de conduite en Mer de Chine méridionale (COC). Actuellement, l’application de la DOC avance bien. Les consultations sur le COC progressent continuellement : en moins de deux ans depuis le lancement des consultations, deux documents de consensus ont été adoptés, les consultations portent désormais sur les « questions importantes et compliquées » et deux plates-formes de communication téléphonique directe que nous avons convenu de mettre en place vont entrer en service prochainement. Troisièmement, la Chine propose, de sa propre initiative, de discuter sur l’élaboration des « mesures préventives sur le contrôle des risques en mer », qui seraient une nouvelle plate-forme pour aborder les initiatives et les propositions des différentes parties et, une fois le consensus dégagé, ces initiatives et propositions pourront être mises en application.
Puisqu’on parle des initiatives, la partie américaine a récemment avancé la proposition dite « trois arrêts », mais nous pensons que cette proposition est peu applicable. Quel est l’objet des arrêts ? Les avis sont partagés là-dessus. Et quels en sont les critères ? Qui les fixera ? En fait, il n’y a pas de réponses à ces questions. La Chine accueille tout de même favorablement toutes les propositions constructives avancées par les différents pays pour la préservation de la paix et de la stabilité en Mer de Chine méridionale, mais à condition qu’elles soient applicables et ne s’appuient surtout pas sur une approche de deux poids deux mesures.
Les activités de poldérisation en Mer de Chine méridionale, très suivies par certains pays, ne sont pas une nouveauté, ni une invention de la Chine. C’est pour dire que le « statut quo » en Mer de Chine méridionale a été constamment modifié pendant toutes ces années. Récemment, la Chine a réalisé, pour la toute première fois, des constructions sur certains îles et atolls habités des îles Nansha, dans le but d’améliorer les conditions de travail et de vie sur place, et ce dans le strict respect des normes environnementales. Fin juin, la Chine a annoncé l’accomplissement des travaux de remblai. Et elle construira progressivement des installations qui seront notamment d’utilité publique, telles que phare multifonctionnel, installation de sauvetage d’urgence en mer, station météorologique, centre de recherche océanographique et installation de santé et d’urgence. Une fois ces installations construites, la Chine entend les ouvrir aux autres pays de la région. En tant que le plus grand pays riverain de la Mer de Chine méridionale, la Chine a la capacité et le devoir de fournir, aux pays de la région, ces produits publics nécessaires en mer.
Lors de la Réunion des Ministres des Affaires étrangères du Sommet de l’Asie de l’Est et de celle de l’ARF, la partie philippine a évoqué à deux reprises l’arbitrage concernant la Mer de Chine méridionale et dénigré la Chine. Je tiens à y répondre par la vérité. Tout d’abord, que les pays concernés règlent leurs différends par voie de négociations et concertations directes est préconisé par la Charte des Nations Unies et relève d’une pratique internationale courante, d’autant plus que cela figure explicitement dans la DOC. C’est pourquoi la Chine propose depuis toujours un dialogue bilatéral avec les Philippines. Et cette proposition reste valable aujourd’hui. Cependant, jusqu’à présent, les Philippines la refusent toujours catégoriquement, ce qui est très anormal. La coutume veut que les pays concernés soient parvenus à un consensus avant le lancement d’un arbitrage international. Or, les Philippines, sans préavis ni consentement de la Chine, ont eu recours à l’arbitrage avec obstination et de manière unilatérale. La Chine, incapable de comprendre cet agissement, ne peut qu’en déduire que des desseins inavouables se cachent derrière. Les Philippines doivent avoir connaissance que la Chine, en exerçant ses droits légitimes en conformité avec la loi, a fait en 2006 une déclaration d’exclusion en vertu de l’article 298 de la Convention des Nations Unies sur le droit de la Mer.
Parfaitement conscientes que la Chine ne saurait accepter aucun résultat d’arbitrage, les Philippines se sont obstinées à faire avancer le soi-disant arbitrage, au mépris des dispositions de l’article 4 de la DOC et du consensus réalisé entre les deux pays sur le règlement bilatéral. La seule explication possible à cette obstination des Philippines est qu’elles cherchent la confrontation avec la Chine. Cette approche est-elle une véritable solution ? Est-elle dans l’intérêt fondamental des Philippines et de leur peuple ? Je pense que la réponse est négative. Le peuple philippin a le droit à la vérité. L’avenir des Philippines ne doit pas être pris en otage par une poignée d’individus. Nous recommandons à la partie philippine de ne pas persister dans cette voie sans issue. La porte du dialogue est toujours grande ouverte du côté chinois. La Chine et les Philippines sont voisins incontournables. Nous appelons la partie philippine à revenir sur la bonne voie. Et je suis convaincu que les deux parties trouveront toujours une solution pourvu qu’elles engagent des discussions sérieuses autour de la table des négociations.