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Art et Culture Publié le mardi 8 septembre 2015 | L’intelligent d’Abidjan

Chronique littéraire Ligne d’or de Charles Pemont : Ce livre qui donne des muscles à l’âme

Charles Pemont est écrivain qui jouit d’une notoriété et d’une crédibilité dans le domaine littéraire à travers ses activités éditoriales. Il est l’une de ces rares personnes courageuses qui ont choisi cette activité professionnelle ascétique de « vivre de livre et d’eau fraîche ». Une activité suicidaire selon les jugements d’une grande majorité. Il n’appartient pas à la classe des éditeurs qui jouissent de bénéfices juteux de la production d’ouvrages scolaires mais de ces éditeurs passionnés qui épongent leurs charges professionnelles énormes par les bénéfices frugales des ventes des livres de leurs auteurs. L’une des grandes contraintes dans le métier de l’édition est de reléguer ses propres manuscrits au second plan pour privilégier celui des autres auteurs. C’est l’une des raisons du retard de la parution de son ouvrage « la ligne d’or ». Cette œuvre est enfin née et elle se comporte bien sur le marché. La rétroaction des lecteurs est satisfaisante. C’est une œuvre qui laisse voir la maturité tant dans le style d’écriture de l’auteur que dans les choix thématiques et surtout dans le développement des ces thématiques. Cette œuvre est riche par l’abondance de maximes dont la source d’inspiration de l’auteur est sa foi en Dieu, les épreuves de son expérience entrepreneuriale, les épreuves de sa vie de manière générale, sa passion pour la lecture. Et cette chronique ne saurait s’écrire sans tomber dans la tentation de citer à répétition certaines maximes qui font l’architecture de son ouvrage.
L’auteur explique le titre de son œuvre au chapitre 1, à la page 7. Il dit ceci : « Les esprits élevés savent que l’horizon est une ligne, que l’on soit sur terre, en mer ou dans les airs. C’est la ligne d’or. Quiconque veut atteindre les sommets de l’épanouissement humain, doit apprendre à marcher en direction de la ligne d’or, c’est-à-dire se projeter bien au-delà des difficultés et contingences visibles, et dans quelques espaces où le mènent les lignes du destin, se battre pour s’accomplir sachant d’avance que rien ne s’octroie, tout s’arrache. Même quand certaines épreuves semblent triompher momentanément de soi, il faut comprendre que c’est une pause avant la relance. On peut rater le départ mais atteindre l’arrivée, se hisser à un rang honorable dans l’échelle des valeurs, remporter la couronne d’or et illuminer son espace. »
Lire « la ligne d’or » galvanise le lecteur, renouvelle la vidange de son courage, décuple sa motivation à se battre pour réussir, panse les blessures de l’âme causées par les échecs de la vie, renouvelle sa conception de la vie en la rendant plus optimiste, permet de s’affranchir des parasites défaitistes… c’est pourquoi certains critiques comme plusieurs lecteurs classent cette œuvre dans la catégorie des livres du développement personnel. L’auteur justifie la motivation qui l’habitait dans l’écriture de cette œuvre de la page 65 à la page 66 : « Voyez-vous, les humains, dans leurs réseaux de relations, et par les choix qu’ils opèrent, les actes qu’ils posent et les évènements qui en découlent font l’histoire. Les journalistes et les historiens en sont les observateurs, et les écrivains, la conscience. Chacun de ceux-ci selon le genre en rend compte avec sa plume. Donc écrire, c’est témoigner peu importe le sujet. Ainsi, le journaliste s’occupe du quotidien, l’historien du lendemain, l’écrivain du surlendemain, mais tout auteur assumera sa part d’implication devant les générations présentes et futures. C’est pourquoi quand on écrit dans l’optique d’être lu, il faut accorder à chaque chapitre, chaque paragraphe, chaque phrase, chaque mot, voire chaque ponctuation de la sacralité, donc une attention soutenue, sans jamais se départir de la conviction de faire œuvre utile. Parce qu’une fois entre les mains du lecteur, les mots n’appartiennent plus à l’auteur »
Dans le récit qui habille l’abondance des maximes de l’œuvre, le personnage principal est une jeune femme anonyme. Elle a réalisé un accomplissement tout azimut dans sa vie grâce à l’éducation qualitative de ses parents. Elle a connu aussi des épreuves dans sa vie, elle a connu des moments de fragilité, de déception amoureuse, des épreuves dans la vie professionnelle mais sa devise était ceci : « Me direz-vous que certains obstacles sont immenses comme des montagnes et qu’on ne peut les surmonter pour s’épanouir ? Je vous répondrais que c’est le langage des défaitistes, les mots de ceux qui n’ont point le courage de se donner au saint courage pour la marche en avant. » : page 11.
L’un des personnages sur lequel s’attarde beaucoup l’auteur est Charly Montep. Cet écrivain idéaliste qui a des ambitions politiques. Ce poète qui rappelle ce que Socrate disait : « Tant que les philosophes ne seront pas rois et les rois ne seront pas philosophes, il n’y aura pas de trêves aux maux de la société ». Ce candidat malheureux aux élections présidentielles qui portait en lui le fardeau de la souffrance de son peuple et souhaitait de véritables reformes politiques, économiques, sociales pour le bien-être de tous. Ses réflexions sur la vie sont profondes.
L’œuvre intitulé « Le temps des étincelles » de Charly Montep était un présage sur l’aventure amoureuse du personnage principal de l’œuvre et Demosthène. Cette expérience amoureuse est un équilibre entre l’idéal de la bonne éducation du personnage principal et les réalités des épreuves de la vie dont l’expérience forge le caractère. L’auteur de cette œuvre pour résumer son contenu disait ceci : « Les personnages commencent par la rencontre et atteignent bien vite les étapes de l’idéalisation et de la fusion. Puis, ai midi de leur relation, vient l’heure de la désillusion, où l’un trouve que l’autre a changé dans le sens contraire aux rêves du matin. C’est à cette étape que s’impose le choix capitale ; soit arrêter la romance et rechercher l’idéal ailleurs, soit poursuivre les rêves premiers, en se disant que la situation va se stabiliser et progresser vers les attentes légitimes pour bâtir l’avenir ensemble avec les forces et faiblesses inhérentes en chacun, mais aussi le courage d’affronter la routine ou le découragement mais qui sont de gros pièges tendus à l’amour et au bonheur » : page 64.
L’auteur Charles Pemont est soucieux d’une éducation qualitative pour les enfants, jeunes et adolescents, d’un bien-être pour tous. Il encourage ceux qui se battent dans la vie en les rassurant qu’ils sont sur le droit chemin. Il réveille les paresseux, leur rappellent qu’une multitude de potentialités inexploités sommeillent en eux et les motivent au travail. Il galvanise les défaitistes, les découragés à reformer leur poings pour continuer la lutte car : « tout ne sera pas rose. Il faudra donc s’accommoder des leurres, des frustrations et des échecs, les dompter, les surmonter et poursuivre sa quête inlassable du bonheur, lequel n’est jamais offert à une personne sur un plateau d’argent » : page 118.
Yahn AKA
Ecrivain –éditeur
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