Plus de 24 heures après l'arrestation de l'ancien ministre burkinabè Djibril Bassolé, son avocat, maître Varaud, dit ignorer où se trouve son client et quelles sont les accusations qui pèsent contre lui.
L’ancien ministre des Affaires étrangères de Blaise Compaoré, dont la candidature à la présidentielle d'octobre avait été rejetée par le Conseil constitutionnel, a été arrêté à la mi-journée mardi 29 septembre. Un peu plus tôt, alors que les derniers éléments du Régiment de sécurité présidentielle (RSP) refusaient de déposer les armes, le gouvernement de transition avait accusé directement Djibril Bassolé «d'appuyer» le général Diendéré, ce qu'il avait immédiatement démenti. Aujourd'hui, maître Varaud demande donc d'avoir au moins accès à son client. «Je sais qu’il a été arrêté par des militaires. Un juge d’instruction serait saisi, mais on parle également d’une justice militaire. Actuellement, un avocat au Burkina Faso cherche notre client et c’est déjà une situation anormale que de ne pas savoir où il est détenu, pour quelles raisons exactement, sous le contrôle de quel juge, pour combien de temps et de ne pas avoir avec lui un accès normal et simple.»
Le droit de se défendre
«Pour le moment, poursuit l'avocat au micro de RFI, nous ne savons rien et ce n’est pas faute d’essayer de savoir ! De part et d’autre, on nous renvoie, on ignore, on nous signale qu’on nous dira. Alors, je veux bien croire à la bonne volonté des uns et des autres, mais on ne peut pas détenir les gens sans permettre à ces gens de se défendre.» Et maître Varaud de conclure : «Monsieur Bassolé a toujours contesté être lié d’une manière quelconque à une tentative de coup d’Etat. C’est un homme éminent, un homme respecté en Afrique. Il devrait être libre. S’il ne l’est pas, il a au moins le droit de se défendre et de rencontrer un avocat. Si aujourd’hui la préoccupation des autorités c’est la liberté et la démocratie, et bien, parmi les impératifs de la liberté et de la démocratie il y a une justice sereine. Et pour le moment je ne la vois pas.»
RFI
L’ancien ministre des Affaires étrangères de Blaise Compaoré, dont la candidature à la présidentielle d'octobre avait été rejetée par le Conseil constitutionnel, a été arrêté à la mi-journée mardi 29 septembre. Un peu plus tôt, alors que les derniers éléments du Régiment de sécurité présidentielle (RSP) refusaient de déposer les armes, le gouvernement de transition avait accusé directement Djibril Bassolé «d'appuyer» le général Diendéré, ce qu'il avait immédiatement démenti. Aujourd'hui, maître Varaud demande donc d'avoir au moins accès à son client. «Je sais qu’il a été arrêté par des militaires. Un juge d’instruction serait saisi, mais on parle également d’une justice militaire. Actuellement, un avocat au Burkina Faso cherche notre client et c’est déjà une situation anormale que de ne pas savoir où il est détenu, pour quelles raisons exactement, sous le contrôle de quel juge, pour combien de temps et de ne pas avoir avec lui un accès normal et simple.»
Le droit de se défendre
«Pour le moment, poursuit l'avocat au micro de RFI, nous ne savons rien et ce n’est pas faute d’essayer de savoir ! De part et d’autre, on nous renvoie, on ignore, on nous signale qu’on nous dira. Alors, je veux bien croire à la bonne volonté des uns et des autres, mais on ne peut pas détenir les gens sans permettre à ces gens de se défendre.» Et maître Varaud de conclure : «Monsieur Bassolé a toujours contesté être lié d’une manière quelconque à une tentative de coup d’Etat. C’est un homme éminent, un homme respecté en Afrique. Il devrait être libre. S’il ne l’est pas, il a au moins le droit de se défendre et de rencontrer un avocat. Si aujourd’hui la préoccupation des autorités c’est la liberté et la démocratie, et bien, parmi les impératifs de la liberté et de la démocratie il y a une justice sereine. Et pour le moment je ne la vois pas.»
RFI