« On savait déjà que sa phase de réflexion sur son avenir en sélection allait prendre du temps. La balle est dans son camp », dixit Michel Dussuyer, sur le site de la Fif, s’agissant du cas Yaya Touré. Cela fait trois matches que les Eléphants jouent sans le milieu de terrain de Manchester City. Il n’est pas blessé, comme c’est le cas de Bony Wilfried, Kanon Wilfried, Max Gradel ou encore Boka Arthur. Yaya Touré réfléchit s’il doit continuer ou arrêter avec la tunique orange, blanc, vert. Un temps de réflexion préjudiciable aux Eléphants qui peinent à se tirer d’affaire dans le groupe I des éliminatoires de la Can 2017. Championne en titre, la Côte d’Ivoire ne compte qu’un seul point dans un groupe de trois équipes où seul le premier ira au Gabon en janvier. Pourtant, Yaya Touré réussit un début de saison excellent avec les Skyblues. Pour le match amical international du 9 octobre à Agadir, il ne sera pas aux côtés de ses coéquipiers qui seront en regroupement le 5 octobre. Il a donc pris ses distances. Michel Dussuyer doit, de ce fait, opérer ses choix sans Yaya Touré. Et s’il le faut, mettre une croix définitive sur le capitaine des Eléphants. La balle ne devrait pas être dans son camp, parce qu’à son absence, il y a des joueurs qui se battent pour défendre le drapeau ivoirien. Des joueurs ivoiriens, champions d’Afrique comme lui et qui portent leurs clubs en Europe. Eux aussi, ils pouvaient se donner un temps de réflexion. Si Yaya Touré a des démêlés avec les dirigeants fédéraux ou avec des décideurs ivoiriens, à lui de l’exprimer clairement pour que l’affaire soit réglée. Maintenant, si c’est pour une retraite internationale, il est très facile de l’annoncer comme l’ont fait Didier Drogba, Gosso Gosso, Copa Barry, Didier Zokora et surtout son aîné Kolo Touré Abib. Si après l’annonce, le sélectionneur estime qu’il a toujours besoin des services du retraité, là c’est une chose. Pour ne pas frustrer les autres joueurs, le cas Yaya Touré doit être tiré au clair. Les joueurs passent, mais la sélection nationale reste. Nul n’est indispensable malgré son talent indiscutable. Quelle est la position du comité exécutif de la Fif ? « Nous constatons comme tout le monde qu’il n’est pas là. Le coach a donné la raison, nous n’avons rien à dire », coupe court un agent de la fédé. Coïncidence bizarre, la Fif sous Sidy Diallo éprouve du mal à gérer les professionnels. Après Drogba et Zokora partis dans des conditions floues, c’est autour de Yaya Touré. Le management des joueurs en sélection doit être revu pour une sortie honorable de tous ceux qui ont fait honneur au drapeau durant des années.
AS
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