Sale temps pour plusieurs fonctionnaires de police qui ont le sommeil agité en ce moment. Cette situation d’angoisse est liée aux plaintes formulées par des propriétaires de maisons baillées devant les juridictions du pays. Des huissiers de justice sont aux trousses des policiers qui accusent des arriérés de loyers portant sur des années. Pis, des sommations de paiement suivies des avis d’expulsion ont été remis à des sous-officiers de police résidant à abobo-akéikoi. «Depuis 3 ans 8 mois, l’etat ne paie plus nos baux. Aucune raison officielle n’est donnée pour rassurer les locataires et leurs logeurs. Quand ma femme a vu l’avis d’expulsion en juillet dernier, elle est tombée malade et elle a été hospitalisée. Quand va-t-on cesser de nous humilier ? », s’est indigné, un sous-officier de police qui a requis l’anonymat. Pour ses trois autres collègues, menacés aussi par le propriétaire de leurs logements, la colère est grande. «Comment peut-on sécuriser la prochaine élection présidentielle si on doit nous vider de nos maisons à la fin du mois d’octobre ? Ce sont près de 10.000 policiers qui sont concernés par ces problèmes existentiels. Nous avons déposé nos dossiers des baux administratifs en janvier 2012 et jusqu’à ce jour, rien n’est fait par la hiérarchie policière pour payer ces baux ! Où va l’argent dégagé par l’etat à cet effet ? Pourquoi c’est à la police que nous avons ces problèmes et non pas chez les gardes pénitentiaires, les gendarmes, les militaires et les douaniers? Sommes-nous un corps maudit ? », relèvent ces agents mécontents.
Didier kéi
Didier kéi