Confrontés au mépris de leur art et talent, les acteurs de la danse contemporaine de Côte d’Ivoire ont décidéde créer un syndicat.
La première «Rencontre mensuelle de l’art»instituée par la structure Avalanches’est déroulée,le 7 octobre dernier, à la Fabrique culturelle, aux II Plateaux. Dans les échanges, le chorégraphe Mathieu Konan est revenu sur la sélection faite pour le Masa 2016. «En écoutant une chaîne de radio locale, j’ai entendu Georges Momboye dire que les compagnies de danse ivoiriennes n’ont pas le niveau requis. Raison pour laquelle, sur 6.000 dépôts de candidatures, seul le groupe ‘’Lesg’arts’’ a été retenu pour participer au Masa», a-t-il traduit. Cet aveu a soulevé un tollé général. Car en effet, le seul retenu pour jouer au ‘’Masa In’’, est l’un des groupes de la compagnie ‘’Réservoir Momboye’’. De l’avis des danseurs présents à la ‘’Rencontre mensuelle de l’art’’ Georges Momboye, membre du comité artistique du Masa pour la danse, a préféré prendre un produit de son cru. Mathieu Konan a avancé un autre argument:«la Compagnie ‘’Lesg’arts’’ ne répond pas aux critères de sélection». Il a soutenu son propos par le fait que«pour être retenu, il faut que la pièce en compétition, ait été présentée au moins pendant deux ans en tournée. Or la pièce ‘’Balle au pied’’ a été jouée pour la première fois, le 10 septembre 2015, à l’Institut Français d’Abidjan, lors du festival Un pas vers l’avant». C’est donc pour pallier toutes ces déconvenues que les acteurs de la danse,très remontés contre ce qu’ils ont qualifié d’exclusion, ont décidé, sur conseils de leurs devanciers, de se réunir très prochainement dans l’optique d’installer un syndicat, qui va leur permettre de mieux défendre leurs droits.
«La place de l’artiste danseur dans la société» était le thème de cette rencontre qui a été animée par les danseurs Tony Kouad (musicien) vivant en France et Nina Kipré (chorégraphe). Au sujet dufestival ‘’Un pas vers l’avant’’qui s’est tenu récemment à Abidjan, des préoccupations ont été posées sur ce que chaque participant aux différents ateliers compte faire des outils reçus. Les deux animateurs Tony Kouadet Nina Kipréayant fait le stage, ont partagé à l’assemblée leurs expériences et les efforts fournis pour se hisser au haut niveau.Aussi ont-ils prodigué des conseils pour une meilleure orientation sur la vision qu’ils ont de la danse.
«Il ne faut pas que vos ambitions soient orientées sur le faitd’aller en Europe. C’est très dur pour tout le monde là-bas. Certains de ceux avec lesquels je suis allé, ne dansent plus. Ils ont préféré de petits boulots pour s’en sortir», a prévenuTony Kouad.
Clément KOFFI
La première «Rencontre mensuelle de l’art»instituée par la structure Avalanches’est déroulée,le 7 octobre dernier, à la Fabrique culturelle, aux II Plateaux. Dans les échanges, le chorégraphe Mathieu Konan est revenu sur la sélection faite pour le Masa 2016. «En écoutant une chaîne de radio locale, j’ai entendu Georges Momboye dire que les compagnies de danse ivoiriennes n’ont pas le niveau requis. Raison pour laquelle, sur 6.000 dépôts de candidatures, seul le groupe ‘’Lesg’arts’’ a été retenu pour participer au Masa», a-t-il traduit. Cet aveu a soulevé un tollé général. Car en effet, le seul retenu pour jouer au ‘’Masa In’’, est l’un des groupes de la compagnie ‘’Réservoir Momboye’’. De l’avis des danseurs présents à la ‘’Rencontre mensuelle de l’art’’ Georges Momboye, membre du comité artistique du Masa pour la danse, a préféré prendre un produit de son cru. Mathieu Konan a avancé un autre argument:«la Compagnie ‘’Lesg’arts’’ ne répond pas aux critères de sélection». Il a soutenu son propos par le fait que«pour être retenu, il faut que la pièce en compétition, ait été présentée au moins pendant deux ans en tournée. Or la pièce ‘’Balle au pied’’ a été jouée pour la première fois, le 10 septembre 2015, à l’Institut Français d’Abidjan, lors du festival Un pas vers l’avant». C’est donc pour pallier toutes ces déconvenues que les acteurs de la danse,très remontés contre ce qu’ils ont qualifié d’exclusion, ont décidé, sur conseils de leurs devanciers, de se réunir très prochainement dans l’optique d’installer un syndicat, qui va leur permettre de mieux défendre leurs droits.
«La place de l’artiste danseur dans la société» était le thème de cette rencontre qui a été animée par les danseurs Tony Kouad (musicien) vivant en France et Nina Kipré (chorégraphe). Au sujet dufestival ‘’Un pas vers l’avant’’qui s’est tenu récemment à Abidjan, des préoccupations ont été posées sur ce que chaque participant aux différents ateliers compte faire des outils reçus. Les deux animateurs Tony Kouadet Nina Kipréayant fait le stage, ont partagé à l’assemblée leurs expériences et les efforts fournis pour se hisser au haut niveau.Aussi ont-ils prodigué des conseils pour une meilleure orientation sur la vision qu’ils ont de la danse.
«Il ne faut pas que vos ambitions soient orientées sur le faitd’aller en Europe. C’est très dur pour tout le monde là-bas. Certains de ceux avec lesquels je suis allé, ne dansent plus. Ils ont préféré de petits boulots pour s’en sortir», a prévenuTony Kouad.
Clément KOFFI