L’Ong Mouvement international de défense des droits universels de l’homme et des travailleurs (Miduht) rebaptisé Mission scientifique droit à la vie est suspendue de toute activité sur l’étendue du territoire ivoirien. L’information a été rendue publique dans la soirée du vendredi 30 octobre 2015. Et c’est la ministre de la Santé et de la Lutte contre le Sida, Raymonde Goudou Coffie, qui a pondu la déclaration mettant fin aux activités de cette Ong qui jusqu’à cette date, intervenait dans le transfert des victimes d’accidents de la voie publique (Avp) vers les établissements hospitaliers. Il ressort des faits qui ont conduit à la prise de cette décision par la ministre en charge de la Santé, que le président fondateur de cette organisation, Fofana Moussa, ce même vendredi est intervenu sur les antennes de la Rti, à l’émission « Matin bonheur ». A cette occasion, il a présenté la mission de son Ong. Après cet élément de la Rti, la ministre de la Santé et de la Lutte contre le Sida (Msls) a convoqué une séance de travail avec les structures d’Etat chargées du transport sanitaire terrestre. Notamment, le directeur du Service d’aide médicale d’urgence (Samu), le commandant du Groupement des sapeurs-pompiers militaires (Gspm), le directeur des Affaires générales à la Direction générale des affaires territoriales (représentant le Directeur de l’administration territoriale), le représentant de l’Organisation nationale de la protection civile, y compris les représentants de l’Ong Mission scientifique droit à la vie. Ceci, dans le but de recueillir des informations sur les attributions et le fonctionnement de ladite Ong. Il est ressorti de cette entrevue que l’Ong en question détient un récépissé du ministère d’Etat, ministère de l’Intérieur et de la Sécurité. Mais, qui ne lui donne pas l’autorisation d’exercer dans le transport sanitaire terrestre, puisque cette mission est dévolue au Gspm et au Samu selon le décret N°96-451 du 03 juin 1996 organisant les transports sanitaires terrestres. En plus, que cette Ong aurait été, à plusieurs reprises, interpellée par le Gspm, lui demandant de mettre fin à ses activités jugées illégales. En vain. « Il y a donc utilisation abusive et illégale des missions de cette Ong », a conclu Raymonde Goudou. Face donc aux risques encourus par les populations suite aux défaillances et agissements de cette structure - insalubrité, manque d’hygiène, utilisation de matériels souillés, aucune notion d’urgentiste, camion avec gyrophare d’ambulance, etc. - la ministre de la Santé et de la Lutte contre le Sida a décidé de suspendre, à compter du 30 octobre 2015, toute activité de cette Ong sur le territoire national.
Elysée LATH
Elysée LATH