L’ONG Capitale de Vie révèle que le désarmement et la réinsertion des ex-combattants en Côte d’Ivoire sont encore un leurre. C’est ce qui ressort de sa conférence de presse du mardi dernier, à son siège d’Abobo.
«On entend dire par le gouvernement et l’Addr que les ex-combattants ont été désarmés à 85%. Non, le désarmement n’est pas encore effectif sur le terrain. Faites une enquête, et vous verrez», a confié Ibrahim Ouattara, président de l’Ong Capitale de Vie, lui-même ex-combattant, qui était entouré de Landé Komenan (sg), Coulibaly Abdel Karim (coordonnateur) et d’autres membres.
«Ce sont plus de 12000 ex-combattants en majorité des dozos qui errent encore dans la nature avec des armes de guerre. Ils sont identifiés par le n° de profile 02. Notre Ong est initiatrice du projet Alliance nouvelle des ex-combattants (Anex-CI). A ce titre, elle a répertorié tous ces ex-combattants qui n’ont pas été pris en compte. Certains d’entre eux nous ont même remis leurs armes et munitions. A ce jour, nous totalisons 8000 munitions. D’autres sont encore dans la nature, attendant d’être désarmés», a insisté Ibrahim Ouattara, imputant la responsabilité de cet échec à l’Addr.
Selon ce dernier, l’Addr a refusé de prendre en compte les ex-combattants qui ont le profile 02. Au motif qu’ils n’ont pas participé à la rébellion, alors que dans le même temps, elle enrôlait des personnes qui achetaient des armes au su et au vu de tout le monde. «Ce qui choque d’avantage» Ibrahim Ouattara, c’est le fait que certains ex-combattants désarmés n’aient jusque-là pas bénéficié des avantages liés à leur engagement.
De son côté, Coulibaly Abdel Karim, coordonnateur de l’Ong, a fait savoir que toutes les démarches menées depuis la fin de l’opération auprès des autorités ivoiriennes sont restées sans suite. Ce n’est que le 8 novembre dernier, a-t-il relevé, que la commission nationale des armes légères et de petits calibres (Com-Nat) a décidé de se pencher sur la situation de ces ex-combattants écartés injustement du processus du désarmement. «Ce vendredi, la Com-Nat a décidé se rendra au siège de notre Ong, en compagnie de l’Onuci pour récupérer les armes que nous avons prises avec des ex-combattants», a annoncé le coordonnateur de Capitale de vie.
Landé Komenan, lui, a dit être contre cette démarche parce qu’elle n’augure pas des lendemains meilleurs pour les ex-combattants. Ainsi, son ong conditionne la prise des armes collectées par l’organisation d’une autre phase de désarmement, le reversement d’un pécule de 800 000 F à chacun des ex-combattants. «Si le gouvernement ruse avec nous, nous ne donnerons aucune arme à la Com-Nat et l’Onuci. Nous comptons sur la bonne foi du gouvernement. Car il y a danger à l’horizon», a averti Landé Komenan.
Schadé Adédé
«On entend dire par le gouvernement et l’Addr que les ex-combattants ont été désarmés à 85%. Non, le désarmement n’est pas encore effectif sur le terrain. Faites une enquête, et vous verrez», a confié Ibrahim Ouattara, président de l’Ong Capitale de Vie, lui-même ex-combattant, qui était entouré de Landé Komenan (sg), Coulibaly Abdel Karim (coordonnateur) et d’autres membres.
«Ce sont plus de 12000 ex-combattants en majorité des dozos qui errent encore dans la nature avec des armes de guerre. Ils sont identifiés par le n° de profile 02. Notre Ong est initiatrice du projet Alliance nouvelle des ex-combattants (Anex-CI). A ce titre, elle a répertorié tous ces ex-combattants qui n’ont pas été pris en compte. Certains d’entre eux nous ont même remis leurs armes et munitions. A ce jour, nous totalisons 8000 munitions. D’autres sont encore dans la nature, attendant d’être désarmés», a insisté Ibrahim Ouattara, imputant la responsabilité de cet échec à l’Addr.
Selon ce dernier, l’Addr a refusé de prendre en compte les ex-combattants qui ont le profile 02. Au motif qu’ils n’ont pas participé à la rébellion, alors que dans le même temps, elle enrôlait des personnes qui achetaient des armes au su et au vu de tout le monde. «Ce qui choque d’avantage» Ibrahim Ouattara, c’est le fait que certains ex-combattants désarmés n’aient jusque-là pas bénéficié des avantages liés à leur engagement.
De son côté, Coulibaly Abdel Karim, coordonnateur de l’Ong, a fait savoir que toutes les démarches menées depuis la fin de l’opération auprès des autorités ivoiriennes sont restées sans suite. Ce n’est que le 8 novembre dernier, a-t-il relevé, que la commission nationale des armes légères et de petits calibres (Com-Nat) a décidé de se pencher sur la situation de ces ex-combattants écartés injustement du processus du désarmement. «Ce vendredi, la Com-Nat a décidé se rendra au siège de notre Ong, en compagnie de l’Onuci pour récupérer les armes que nous avons prises avec des ex-combattants», a annoncé le coordonnateur de Capitale de vie.
Landé Komenan, lui, a dit être contre cette démarche parce qu’elle n’augure pas des lendemains meilleurs pour les ex-combattants. Ainsi, son ong conditionne la prise des armes collectées par l’organisation d’une autre phase de désarmement, le reversement d’un pécule de 800 000 F à chacun des ex-combattants. «Si le gouvernement ruse avec nous, nous ne donnerons aucune arme à la Com-Nat et l’Onuci. Nous comptons sur la bonne foi du gouvernement. Car il y a danger à l’horizon», a averti Landé Komenan.
Schadé Adédé