Revenue au pays (2011), Naky Sy lance l’année d’après son Festival international du film des lacs et lagunes d’Abidjan (Festilag). Avant de développer son projet, elle procède par étude de terrain et lance en 2011 le concept de la réconciliation par le cinéma (Recon-ciné) avec la Cdvr. La Côte d’Ivoire sort de dix (10) années de crise politique et la comédienne qui veut faire revivre le cinéma car la majorité des salles de cinéma sont fermées, rapproche le 7è art des populations par le biais de Recon-ciné. L’idée du concept sera poursuivie jusqu’à maintenant car la réconciliation est une quête dans le pays. A travers des projections (grand public) à thème à Abobo Klouetcha, Yopougon Ananeraie etc., des quartiers qui ont payé un lourd tribut à la crise, Naky Sy fait le pari de réconcilier les cœurs meurtris et amorcer une renaissance. Aussi parcourt-elle les villes de la Côte d’Ivoire pour constater de l’état des salles de cinéma. Si elle lance bien après (2012) la première édition de Festilag, le prétexte est, pour elle, de soutenir la réouverture des salles de cinéma dans le pays. Car, c’est le cœur meurtri qu’elle visitera à Treichville, le cinéma Al Mansour, fermé comme il en est pour bien d’autres salles dans le pays. Si elle tient à ce que les lignes bougent, Naky Sy prend l’avis des acteurs du milieu et rencontre même les propriétaires des salles de cinéma dans l’objectif de trouver un plan Marshal. Aujourd’hui, loin des plateaux de tournage qui ont fait sa renommée, Naky Sy Savané a fait le choix depuis quatre ans de soutenir avec le Festilag la diffusion du cinéma et favoriser un retour massif du public vers les salles de cinémas longtemps désertées. Aussi valorise-t-elle le patrimoine culturel, artistique et touristique ‘’fondés sur toutes les créations nouvelles faites par les jeunes’’. Panafricaniste, Naky Sy autorise au Festilag ‘’tout film dont la réalisatrice ou le réalisateur est de nationalité africaine ou dont les parents sont d'une nationalité d'un des 53 pays d'Afrique ou bien dont le film traite d'un aspect d'Afrique’’. Mais, la présidente du festival ne limite pas la participation aux seuls Africains car les pays partenaires internationaux (pays de l’Union européenne, Corée, Chine, Inde, Canada, Usa, Brésil) prennent part au festival. Cette année, le Festilag qui se tiendra, du 17 au 21 novembre, à Abidjan et Grand Bassam, met en compétition une trentaine de court et long-métrages en provenance de l’Angola, de la France, du Burkina Faso, du Cameroun, de l’Espagne, etc. En 2014, le Grand prix des Lagunes, dit «Prix de la diversité culturelle» a été décerné au réalisateur sénégalais Hubert Laba Ndao, pour son film ‘’Dakar Trottoirs’’. Pour son festival, Naky Sy autorise des films de fiction, documentaire ou d'animation, en pellicule ou vidéo. Aussi la durée des films (court, moyen ou long métrage) est-elle libre au Festilag.
Mettre à niveau les acteurs du 7ème art ivoirien
2012 – 2015. Les programmes restent les mêmes pour chaque édition. Les jeunes réalisateurs recevront à cette 4è édition une formation sur la scénarisation, à l’actura et les costumes au cinéma. Pour Naky Savané, l’objectif est de mettre à niveau les acteurs du 7ème art ivoirien. A l’attention des jeunes réalisateurs ivoiriens, Naky Sy a initié depuis 2013 le programme Lagunewood qui met en lumière leurs différentes productions. Cette originalité qu’elle apporte à son festival permet de faire la promotion du jeune réalisateur à travers le ‘’Prix Lagoonwood du meilleur film ivoirien’’.
Lauréate de ce prix en 2014, avec ‘’Karité, manne des savanes’’, son film documentaire qui n’aura pas la reconnaissance du jury au Clap Ivoire (2014), la jeune réalisatrice Kouakou Félicia rentrera par ailleurs dans la grande cour des réalisateurs à la 24è édition du Fespaco (2015), montera les marches avec le prix spécial Santé et sécurité au travail de l’interafricaine des risques professionnels. Comédienne au théâtre et au cinéma, Naky Sy Savané qui jouera les premiers rôles sur les planches (1984 à 1996) a tourné sur les plateaux de grands réalisateurs dont Henri Duparc (Bal poussière, Sixième doigt), Roger Gnoan Mballa dans Au nom du Christ Grand (Prix Etalon de Yennenga, Fespaco 1993), Sembène Ousmane (Moolaabé - Prix Un certain regard au festival de Cannes 2004), Idrissa Ouédraogo (Afrique mon Afrique, téléfilm), Sidiki Bakaba (Les guérisseurs, 1987), Guedeba Martin (Faut pas fâcher).
Avec une carrière riche de lauriers en Afrique, en Europe, au Canada – autant au cinéma qu’au théâtre, celle qui a écrit et mis en scène ‘’Femmes déchirées’’, impliquera au Festilag 2015 les hommes dans la lutte contre l’excision. Cette participation des hommes sera appréciée à Grand-Bassam, à travers une exposition montée en partenariat avec le peintre Kourouma De Kimbirila.
Koné SAYDOO
Mettre à niveau les acteurs du 7ème art ivoirien
2012 – 2015. Les programmes restent les mêmes pour chaque édition. Les jeunes réalisateurs recevront à cette 4è édition une formation sur la scénarisation, à l’actura et les costumes au cinéma. Pour Naky Savané, l’objectif est de mettre à niveau les acteurs du 7ème art ivoirien. A l’attention des jeunes réalisateurs ivoiriens, Naky Sy a initié depuis 2013 le programme Lagunewood qui met en lumière leurs différentes productions. Cette originalité qu’elle apporte à son festival permet de faire la promotion du jeune réalisateur à travers le ‘’Prix Lagoonwood du meilleur film ivoirien’’.
Lauréate de ce prix en 2014, avec ‘’Karité, manne des savanes’’, son film documentaire qui n’aura pas la reconnaissance du jury au Clap Ivoire (2014), la jeune réalisatrice Kouakou Félicia rentrera par ailleurs dans la grande cour des réalisateurs à la 24è édition du Fespaco (2015), montera les marches avec le prix spécial Santé et sécurité au travail de l’interafricaine des risques professionnels. Comédienne au théâtre et au cinéma, Naky Sy Savané qui jouera les premiers rôles sur les planches (1984 à 1996) a tourné sur les plateaux de grands réalisateurs dont Henri Duparc (Bal poussière, Sixième doigt), Roger Gnoan Mballa dans Au nom du Christ Grand (Prix Etalon de Yennenga, Fespaco 1993), Sembène Ousmane (Moolaabé - Prix Un certain regard au festival de Cannes 2004), Idrissa Ouédraogo (Afrique mon Afrique, téléfilm), Sidiki Bakaba (Les guérisseurs, 1987), Guedeba Martin (Faut pas fâcher).
Avec une carrière riche de lauriers en Afrique, en Europe, au Canada – autant au cinéma qu’au théâtre, celle qui a écrit et mis en scène ‘’Femmes déchirées’’, impliquera au Festilag 2015 les hommes dans la lutte contre l’excision. Cette participation des hommes sera appréciée à Grand-Bassam, à travers une exposition montée en partenariat avec le peintre Kourouma De Kimbirila.
Koné SAYDOO