Dakar (Sénégal) - Les pertes de droits de douane pour la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) à cause de l’Accord de partenariat économique (APE) seraient de 3,182 milliards d’euros (environ 2087,255 milliards FCFA), a déclaré mercredi à Dakar M. Guy Marius Sagna, secrétaire général de la Coalition nationale Non aux APE.
M. Sagna intervenait lors d’ un débat sur les menaces ou opportunités de l’APE organisé par la Fondation Friedrich Ebert.
Selon le secrétaire général de cette Coalition qui regroupe notamment des chefs d’entreprise, syndicalistes, altermondialistes, membres de la société civile, les pertes résultent d’une étude d’impact dont sont au courant les Etats ouest africains.
« Pour le Nigéria, qui est la locomotive de l’économie ouest africaine, les pertes de droits de douane seraient de 1,898 milliard d’euros », soutient M. Sagna. Il ajoute que les investissements de ce pays seraient réduits de 12% et le produit national brut (PNB) de 1,8% à la fin de la période de libéralisation.
La Coalition Nationale Non aux APE a réfuté l’affirmation selon laquelle l’APE favorise l’intégration sous-régionale. « Le développement des échanges en faveur des importations venant de l’UE réduit le processus d’intégration régionale supposé être l’un des principaux objectifs de l’APE », avance M. Sagna. Selon lui, à la fin du processus de libéralisation, les importations du Nigéria seraient réduites de 8,7% en provenance du Mali, de 5,7% en provenance du Niger, de 5% en provenance du Ghana et de 4% en provenance de la Côte d’Ivoire.
« Le Sénégal exporte plus en Afrique de l’Ouest qu’ailleurs. Et c’est cette Afrique de l’Ouest qu’on veut donner à l’UE », affirme Guy Marius Sagna. La Coalition nationale non aux APE assimile ainsi les APE au néocolonialisme « On ne signe pas les APE ! Le néocolonialisme ça suffit ! », martèle M. Sagna.
MS/od
M. Sagna intervenait lors d’ un débat sur les menaces ou opportunités de l’APE organisé par la Fondation Friedrich Ebert.
Selon le secrétaire général de cette Coalition qui regroupe notamment des chefs d’entreprise, syndicalistes, altermondialistes, membres de la société civile, les pertes résultent d’une étude d’impact dont sont au courant les Etats ouest africains.
« Pour le Nigéria, qui est la locomotive de l’économie ouest africaine, les pertes de droits de douane seraient de 1,898 milliard d’euros », soutient M. Sagna. Il ajoute que les investissements de ce pays seraient réduits de 12% et le produit national brut (PNB) de 1,8% à la fin de la période de libéralisation.
La Coalition Nationale Non aux APE a réfuté l’affirmation selon laquelle l’APE favorise l’intégration sous-régionale. « Le développement des échanges en faveur des importations venant de l’UE réduit le processus d’intégration régionale supposé être l’un des principaux objectifs de l’APE », avance M. Sagna. Selon lui, à la fin du processus de libéralisation, les importations du Nigéria seraient réduites de 8,7% en provenance du Mali, de 5,7% en provenance du Niger, de 5% en provenance du Ghana et de 4% en provenance de la Côte d’Ivoire.
« Le Sénégal exporte plus en Afrique de l’Ouest qu’ailleurs. Et c’est cette Afrique de l’Ouest qu’on veut donner à l’UE », affirme Guy Marius Sagna. La Coalition nationale non aux APE assimile ainsi les APE au néocolonialisme « On ne signe pas les APE ! Le néocolonialisme ça suffit ! », martèle M. Sagna.
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