Si elle garde intacte sa puissance de feu en attaque, la sélection ivoirienne continue de pécher au niveau de sa défense qui n’était pas très à l’aise face au Libéria mardi dernier.
Certes, les Eléphants auront préservé l’essentiel en se qualifiant pour la phase de poules et dernier tour des qualifications, zone-Afrique, de la Coupe du Monde 2018 en Russie, par une large victoire de 3-0 face au Libéria, mardi dernier, au stade Félix Houphouët-Boigny. Mais cela ne devrait pas cacher les inquiétudes que la défense de l’équipe de Michel Dussuyer a suscitées au terme de ce match. N’eût été la maladresse ou l’inexpérience des attaquants libériens, certainement que la défense ivoirienne aurait concédé un ou deux buts sur des occasions nettes de but que ceux-ci s’étaient procurées. En tout cas, sur ce qu’il nous a été donné de voir au niveau de la défense ivoirienne, ce mardi, Michel Dussuyer ne peut plus remettre à plus tard la nécessité d’engager un chantier à ce niveau. Imitant en cela, un certain Hervé Renard qui n’avait pas voulu ignorer ce qui est le talon d’Achille de la sélection ivoirienne depuis la génération Didier Drogba et qui avait ainsi entrepris courageusement de la bétonner. En y essayant plus de talents que dans aucun autre secteur de jeu et qui n’avait surtout pas hésité à se séparer de ceux qui n’avaient pas donné pleine satisfaction. On connaît la suite… Son successeur ne devrait pas hésiter à lui emboîter le pas. Car, mardi dernier, en dehors du portier Sylvain Gbohouo pour qui beaucoup avaient pourtant craint, parce que remplaçant de luxe au TP Mazembé, tout le reste de la charnière n’aura pas vraiment rassuré. A commencer par Serges Aurier, élément emblématique de ce secteur de jeu. Déjà un peu en dedans, pas un seul déboulé dans son couloir droit, comme c’est le cas avec le PSG, le Parisien est apparu peu appliqué. S’adonnant notamment à des fantaisies là où des coéquipiers attendaient en vain qu’il les serve. Que dire de son alter ego dans le couloir gauche ? Si ce n’est que Boka Arthur est apparu quelque peu juste sur le plan physique et n’aura pas fait preuve d’activité débordante comme par le passé. Histoire d’imposer son autorité à ses vis-à-vis, afin de dissuader quiconque d’avoir des velléités offensives. Il est même arrivé de voir Boka Arthur être carrément dominé dans le corps à corps. Ce qui est plutôt inquiétant, quand on sait que la phase de poules sera plus relevée. Quant aux deux autres tenants de cette défense que sont Koné Lamine et Ousmane Viera, ils n’auront pas réussi à chasser les doutes les concernant. Précieux dans le corps à corps à cause de son impressionnant gabarit, le premier a cependant laissé dubitatif sur son placement, ses interventions, son marquage ainsi que dans les courses balle au pied, où il a souvent été largué par ses vis-à-vis. Des défauts plus ou moins partagés par le second qui paraît toujours hésitant et donc peu rassurant sur les chaudes descentes ainsi que sur les relances. Le concernant, on se demande bien si Touré Kolo a été inspiré de le désigner comme son successeur. Ceci dit, le jeu défensif reste l’affaire de toute l’équipe et sur ce plan, on a vu au cours de ce match, trois ou quatre Eléphants escorter le porteur de balle libérien sans pouvoir stopper ce dernier sur de longues mètres. Ainsi qu’on peut le voir, Dussuyer a encore du pain sur la planche.
Patrice BEKET
Certes, les Eléphants auront préservé l’essentiel en se qualifiant pour la phase de poules et dernier tour des qualifications, zone-Afrique, de la Coupe du Monde 2018 en Russie, par une large victoire de 3-0 face au Libéria, mardi dernier, au stade Félix Houphouët-Boigny. Mais cela ne devrait pas cacher les inquiétudes que la défense de l’équipe de Michel Dussuyer a suscitées au terme de ce match. N’eût été la maladresse ou l’inexpérience des attaquants libériens, certainement que la défense ivoirienne aurait concédé un ou deux buts sur des occasions nettes de but que ceux-ci s’étaient procurées. En tout cas, sur ce qu’il nous a été donné de voir au niveau de la défense ivoirienne, ce mardi, Michel Dussuyer ne peut plus remettre à plus tard la nécessité d’engager un chantier à ce niveau. Imitant en cela, un certain Hervé Renard qui n’avait pas voulu ignorer ce qui est le talon d’Achille de la sélection ivoirienne depuis la génération Didier Drogba et qui avait ainsi entrepris courageusement de la bétonner. En y essayant plus de talents que dans aucun autre secteur de jeu et qui n’avait surtout pas hésité à se séparer de ceux qui n’avaient pas donné pleine satisfaction. On connaît la suite… Son successeur ne devrait pas hésiter à lui emboîter le pas. Car, mardi dernier, en dehors du portier Sylvain Gbohouo pour qui beaucoup avaient pourtant craint, parce que remplaçant de luxe au TP Mazembé, tout le reste de la charnière n’aura pas vraiment rassuré. A commencer par Serges Aurier, élément emblématique de ce secteur de jeu. Déjà un peu en dedans, pas un seul déboulé dans son couloir droit, comme c’est le cas avec le PSG, le Parisien est apparu peu appliqué. S’adonnant notamment à des fantaisies là où des coéquipiers attendaient en vain qu’il les serve. Que dire de son alter ego dans le couloir gauche ? Si ce n’est que Boka Arthur est apparu quelque peu juste sur le plan physique et n’aura pas fait preuve d’activité débordante comme par le passé. Histoire d’imposer son autorité à ses vis-à-vis, afin de dissuader quiconque d’avoir des velléités offensives. Il est même arrivé de voir Boka Arthur être carrément dominé dans le corps à corps. Ce qui est plutôt inquiétant, quand on sait que la phase de poules sera plus relevée. Quant aux deux autres tenants de cette défense que sont Koné Lamine et Ousmane Viera, ils n’auront pas réussi à chasser les doutes les concernant. Précieux dans le corps à corps à cause de son impressionnant gabarit, le premier a cependant laissé dubitatif sur son placement, ses interventions, son marquage ainsi que dans les courses balle au pied, où il a souvent été largué par ses vis-à-vis. Des défauts plus ou moins partagés par le second qui paraît toujours hésitant et donc peu rassurant sur les chaudes descentes ainsi que sur les relances. Le concernant, on se demande bien si Touré Kolo a été inspiré de le désigner comme son successeur. Ceci dit, le jeu défensif reste l’affaire de toute l’équipe et sur ce plan, on a vu au cours de ce match, trois ou quatre Eléphants escorter le porteur de balle libérien sans pouvoir stopper ce dernier sur de longues mètres. Ainsi qu’on peut le voir, Dussuyer a encore du pain sur la planche.
Patrice BEKET
