L’affaire des écoutes téléphoniques alléguées entre Guillaume Soro et Djibril Bassolé continue d’être au centre des débats. Tribune Ivoirienne a reçu, le mercredi 2 décembre 2015, copie d’une déclaration de quatre partis politiques sur le sujet.
L’Union républicaine et démocratique (Urd), le Parti ivoirien des travailleurs, le Rassemblement pour la paix (Rpp), l’Union des sociaux démocrates (Usd) se sont exprimés à travers une déclaration sur un sujet qu’ils jugent « d’une extrême gravité ». « Mieux, l’implication de notre pays apparaît dans le rapport de la Commission d’enquête, mais aussi le nom du président de l’Assemblée nationale à travers la conversation révélée par la bande sonore », écrivent Danielle Boni Claverie, Daniel Aka Ahizi, Henri Niava et Ouattara Gnonzié. « Même si l’authenticité de la bande sonore incriminée n’est pas encore formellement prouvée et même si le Burkina Faso n’a pas encore officiellement porté d’accusation formelle contre notre pays ou l’un de ses dirigeants, force est de reconnaître que l’analyse objective de cette bande sonore, du rapport de la Commission d’enquête et les arrestations qui ont eu lieu, font peser sur notre pays et sur le président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire, de lourds soupçons », rappellent les signataires de déclaration. Ils recommandent, pour l’honneur du peuple ivoirien et le respect dû aux Institutions, que le gouvernement et le président de la République prenne « toutes leurs responsabilités en produisant dans l’urgence une déclaration permettant de clarifier la situation, en dégageant sans ambiguïté la responsabilité de notre pays et de ses dirigeants dans le coup d’Etat du 16 septembre 2015 perpétré contre les autorités de la Transition du Burkina Faso. En outre, les quatre partis demandent au parlement ivoirien, dont le premier responsable est gravement mis en cause par tous les faits rapportés, de prendre toutes dispositions pour convoquer une session extraordinaire du parlement pour entendre son président sur ces faits. En fait, l’Urd, le Pit, le Rpp et l’Usd demande également à Guillaume Soro, gravement mis en cause dans ce dossier du coup d’Etat manqué du 16 septembre 2015 au Burkina Faso, de faire la preuve de ses capacités d’homme d’Etat, en démissionnant de son poste de président de l’Assemblée nationale pour préserver l’honneur du peuple ivoirien et de l’auguste Institution qu’il préside et se donner ainsi les moyens de mieux se défendre. Car, écrivent-ils, « des accusations aussi graves ne peuvent être portées et des faits aussi sérieux relatés sans que les autorités ivoiriennes indexées, restent comme actuellement, réfugiées dans un silence aussi étonnant qu’injustifié. »
Sur les sujets évoqués par l’Urd, le Pit, le Rpp et l’Usd, les autorités burkinabè ont préféré observer une grande prudence. Le ministre de la Sécurité, Jean-Claude Zagré, a révélé que le gouvernement burkinabé n’avait pas encore rendu public les conclusions du rapport d’enquête et que les écoutes téléphoniques sont en voie d’authentification.
Saint-Claver OULA
L’Union républicaine et démocratique (Urd), le Parti ivoirien des travailleurs, le Rassemblement pour la paix (Rpp), l’Union des sociaux démocrates (Usd) se sont exprimés à travers une déclaration sur un sujet qu’ils jugent « d’une extrême gravité ». « Mieux, l’implication de notre pays apparaît dans le rapport de la Commission d’enquête, mais aussi le nom du président de l’Assemblée nationale à travers la conversation révélée par la bande sonore », écrivent Danielle Boni Claverie, Daniel Aka Ahizi, Henri Niava et Ouattara Gnonzié. « Même si l’authenticité de la bande sonore incriminée n’est pas encore formellement prouvée et même si le Burkina Faso n’a pas encore officiellement porté d’accusation formelle contre notre pays ou l’un de ses dirigeants, force est de reconnaître que l’analyse objective de cette bande sonore, du rapport de la Commission d’enquête et les arrestations qui ont eu lieu, font peser sur notre pays et sur le président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire, de lourds soupçons », rappellent les signataires de déclaration. Ils recommandent, pour l’honneur du peuple ivoirien et le respect dû aux Institutions, que le gouvernement et le président de la République prenne « toutes leurs responsabilités en produisant dans l’urgence une déclaration permettant de clarifier la situation, en dégageant sans ambiguïté la responsabilité de notre pays et de ses dirigeants dans le coup d’Etat du 16 septembre 2015 perpétré contre les autorités de la Transition du Burkina Faso. En outre, les quatre partis demandent au parlement ivoirien, dont le premier responsable est gravement mis en cause par tous les faits rapportés, de prendre toutes dispositions pour convoquer une session extraordinaire du parlement pour entendre son président sur ces faits. En fait, l’Urd, le Pit, le Rpp et l’Usd demande également à Guillaume Soro, gravement mis en cause dans ce dossier du coup d’Etat manqué du 16 septembre 2015 au Burkina Faso, de faire la preuve de ses capacités d’homme d’Etat, en démissionnant de son poste de président de l’Assemblée nationale pour préserver l’honneur du peuple ivoirien et de l’auguste Institution qu’il préside et se donner ainsi les moyens de mieux se défendre. Car, écrivent-ils, « des accusations aussi graves ne peuvent être portées et des faits aussi sérieux relatés sans que les autorités ivoiriennes indexées, restent comme actuellement, réfugiées dans un silence aussi étonnant qu’injustifié. »
Sur les sujets évoqués par l’Urd, le Pit, le Rpp et l’Usd, les autorités burkinabè ont préféré observer une grande prudence. Le ministre de la Sécurité, Jean-Claude Zagré, a révélé que le gouvernement burkinabé n’avait pas encore rendu public les conclusions du rapport d’enquête et que les écoutes téléphoniques sont en voie d’authentification.
Saint-Claver OULA