Ouagadougou - Le Premier ministre burkinabè Isaac Zida a déclaré "authentiques" samedi les enregistrements attribués à l’ex-ministre
des Affaires étrangères de Compaoré, Djbrill Bassolé, et au président de l’Assemblée nationale ivoirienne, Guillaume Soro, en lien avec le putsch manqué de septembre.
Lors d’une interview à la radio privée Savane FM de Ouagadougou, interrogé sur l’authenticité des écoutes téléphoniques diffusées abondamment sur internet, M. Zida a répondu: "C’est authentique, il n’y a pas de débat. Moi je ne discute pas sur ces questions-là. Il ne faut pas douter de l’intelligence du peuple burkinabè. Tous ceux qui ont pu écouter savent que c’est authentique, à moins d’être de mauvaise foi".
C’est la première fois qu’un officiel burkinabè confirme l’authenticité de ces écoutes.
M. Zida s’est dit "très déçu" des deux hommes, qu’il dit connaître "très bien".
"Nous sommes nous aussi surpris de l’attitude de ces deux individus-là dont nous pensions - il n’y a pas très longtemps - que c’étaient des citoyens qui aimaient leur pays. Mais quand on voit les propos qui sont tenus...", a-t-il déploré.
Selon des bandes d’écoutes téléphoniques diffusées par plusieurs médias - dont le site français Mediapart -, Djibrill Bassolé, ex-chef de la diplomatie du président burkinabè Blaise Compaoré, et Guillaume Soro, président de l’Assemblée nationale ivoirienne et ex-chef de la rébellion, évoquent la possibilité de soutenir le putsch mené en septembre par l’ancien bras droit de Compaoré, le général Gilbert Diendéré.
Les deux hommes évoquent notamment des possibilités de "frapper" dans le nord du Burkina pour faire "paniquer" l’armée burkinabè qui se préparait à donner un assaut contre la base du Régiment de sécurité présidentielle (RSP), l’unité putschiste.
Le chef du gouvernement burkinabè a ajouté que ce putsch n’a pas eu de conséquences néfastes sur les relations entre les deux pays voisins. Il s’est montré prudent quant à une éventuelle implication personnelle du président ivoirien Alassane Ouattara dans le putsch.
Djibrill Bassolé, qui fut un homme clé du régime Compaoré, et Guillaume Soro ont tous deux nié avoir eu ce type d’échange, dénonçant une "manipulation".
M. Bassolé a été interpellé à son domicile le 29 septembre après l’échec du putsch du Régiment de sécurité présidentielle (RSP), l’ancienne garde prétorienne du président Compaoré chassé du pouvoir par la rue l’an dernier.
Il a été inculpé de six chefs d’accusation dont "haute trahison", "attentat à la sûreté de l’Etat" ou "collusion avec des forces étrangères pour déstabiliser la sécurité intérieure".
roh/ck/amd
des Affaires étrangères de Compaoré, Djbrill Bassolé, et au président de l’Assemblée nationale ivoirienne, Guillaume Soro, en lien avec le putsch manqué de septembre.
Lors d’une interview à la radio privée Savane FM de Ouagadougou, interrogé sur l’authenticité des écoutes téléphoniques diffusées abondamment sur internet, M. Zida a répondu: "C’est authentique, il n’y a pas de débat. Moi je ne discute pas sur ces questions-là. Il ne faut pas douter de l’intelligence du peuple burkinabè. Tous ceux qui ont pu écouter savent que c’est authentique, à moins d’être de mauvaise foi".
C’est la première fois qu’un officiel burkinabè confirme l’authenticité de ces écoutes.
M. Zida s’est dit "très déçu" des deux hommes, qu’il dit connaître "très bien".
"Nous sommes nous aussi surpris de l’attitude de ces deux individus-là dont nous pensions - il n’y a pas très longtemps - que c’étaient des citoyens qui aimaient leur pays. Mais quand on voit les propos qui sont tenus...", a-t-il déploré.
Selon des bandes d’écoutes téléphoniques diffusées par plusieurs médias - dont le site français Mediapart -, Djibrill Bassolé, ex-chef de la diplomatie du président burkinabè Blaise Compaoré, et Guillaume Soro, président de l’Assemblée nationale ivoirienne et ex-chef de la rébellion, évoquent la possibilité de soutenir le putsch mené en septembre par l’ancien bras droit de Compaoré, le général Gilbert Diendéré.
Les deux hommes évoquent notamment des possibilités de "frapper" dans le nord du Burkina pour faire "paniquer" l’armée burkinabè qui se préparait à donner un assaut contre la base du Régiment de sécurité présidentielle (RSP), l’unité putschiste.
Le chef du gouvernement burkinabè a ajouté que ce putsch n’a pas eu de conséquences néfastes sur les relations entre les deux pays voisins. Il s’est montré prudent quant à une éventuelle implication personnelle du président ivoirien Alassane Ouattara dans le putsch.
Djibrill Bassolé, qui fut un homme clé du régime Compaoré, et Guillaume Soro ont tous deux nié avoir eu ce type d’échange, dénonçant une "manipulation".
M. Bassolé a été interpellé à son domicile le 29 septembre après l’échec du putsch du Régiment de sécurité présidentielle (RSP), l’ancienne garde prétorienne du président Compaoré chassé du pouvoir par la rue l’an dernier.
Il a été inculpé de six chefs d’accusation dont "haute trahison", "attentat à la sûreté de l’Etat" ou "collusion avec des forces étrangères pour déstabiliser la sécurité intérieure".
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