Diasporas-News : Quel bilan faites-vous du prix ivoire qui a démarré il y a quelques années ?
Isabelle Kassi Fofana : Je pense en toute sincérité que le Prix Ivoire est une belle initiative, qui connait une issue heureuse. Dès le début de sa création, l’objectif qu’on s’était assigné était clair. Nous voulions faire de ce prix littéraire un prix prestigieux, qui réunirait à l’occasion de sa remise, des célébrités du monde littéraire africain francophone ; et qui ferait d’Abidjan un pôle des belles lettres africaines.
Aujourd’hui, c’est chose faite, la renommée de ce prix littéraire a dépassé nos frontières, c’est devenu un des rendez-vous important et attendu par les écrivains, éditeurs, amoureux de littérature d’ici et d’ailleurs.
D-N: Que pensez-vous de la lauréate de l’édition 2015 ?
I.K.F : J’ai lu le roman « Je suis vivant » de Kettly Mars, je peux vous assurer que ce roman est porté par une écriture lumineuse, captivante. Comme l’a si bien signifié le jury du Prix Ivoire, le lecteur se retrouve, non plus devant un roman quelconque, mais plutôt devant une immense peinture figurative, réalisé à plusieurs mains.
D-N: Beaucoup de concours en Afrique perdent de leur crédibilité par le fait du choix des lauréats souvent. Quel jugement faites-vous des lauréats du Prix ivoire depuis sa création ?
I.K.F : Je crois que le palmarès du Prix Ivoire donne du crédit à ce prix littéraire
Les lauréats des précédentes éditions du Prix Ivoire pour la Littérature Africaine d’Expression Francophone sont :
- 2014 : Bahaa Trabelsi, Parlez-moi d’amour ! nouvelles, Casablanca, éd. La Croisée des chemins, 2014 ; Mention spéciale à Attita Hino, pour son roman Le Grand Masque a menti, éd. Ceda-Nei, 2014 ;
- 2013 : Hemley Boum, Si d’aimer…, roman, éd. La Cheminante, 2012 ;
- 2012 : Mariama N’doye, L’Arbre s’est penché, roman, éd. Eburnie, 2011 ;
- 2011: Frédéric Grah Mel, Félix Houphouët-Boigny, tome 2 (L’Epreuve du pouvoir, 632 p) et tome 3 (La Fin et la suite, 610 p), biographie, éd. du Cerap / Karthala, 2010 ;
- 2010: Elisabeth Ewombè-Moundo (Cameroun), La nuit du monde à l’envers, roman, Dakar, éd. Panafrika / Silex / Nouvelles du Sud, 2009 ;
- 2009 : Tiburce Koffi (Côte d’Ivoire), Mémoire d’une tombe, roman, éd. CEDA/ NEI/ Présence Africaine ;
- 2008 : Racine Kane (Sénégal), Les Ballades nostalgiques, roman, éd. Panfrika / Silex / Nouvelles du Sud ; Mention Spéciale à Salla Niang (Sénégal), La dernière lettre, roman, éd. Présence Africaine ;
Tous les auteurs qui ont remporté ce prix littéraire, sont des auteurs confirmés dont la qualité de l’écriture ne souffre d’aucun doute.
Je profite de l’occasion pour remercier les membres du jury, avec à leur tête Wèrè Wèrè LIKING, qui font un travail rigoureux et admirable.
D-N: Le prix ivoire à son siège en Côte d’Ivoire. Depuis sa création très peu d’ivoiriens ont remporté ce prix. Est-ce à dire qu’il n’y a pas de bons écrivains en Côte d’Ivoire ?
I.K.F : Bien sûr que NON ! Le prix ivoire est un prix littéraire qui met en lumière la littérature africaine francophone dans son entièreté, aujourd’hui la diaspora africaine fait son entrée avec le sacre de la Haïtienne Kettly Mars. Depuis sa création, deux auteurs ivoiriens l’ont remporté, Tiburce Koffi et Frédéric Grah Mel. Le prix ivoire n’est pas le baromètre de la littérature ivoirienne, qui compte de nombreux écrivains talentueux.
D-N: Organiser une telle manifestation demande beaucoup de moyens financiers. D’où tirez-vous vos ressources ?
I.K.F : Cet évènement nécessite en effet de grand moyen, j’avoue que ce n’est pas toujours facile de boucler les budgets. Je profite de l’occasion pour remercier tous ceux qui nous aide à réaliser ce rêve. Je remercie en tout premier lieu notre parrain, le Président de l’Assemblée Nationale, SEM Soro KIGBAFORI Guillaume, notre Ministre de tutelle, Bandaman Maurice, lui-même écrivain, grand prix littéraire d’afrique noire ; ainsi que tous nos sponsors et partenaires.
D-N: De grands noms de la littérature africaine ont été des invités d’honneur de ce prix notamment Djibril Tamsir Niane, Cheikh Amidou Kane et bien d’autres. Comment se fait le choix de ces invités et quel est leur poids dans la promotion de ce prix ?
I.K.F : Ces grands noms nous aident à hisser toujours plus haut ce prix littéraire, ils sont en quelque sorte des « Parrains » qui nous aide à faire voyager dans le temps et dans la durée cet évènement. Leur choix parfois se fait à travers un lobbying. Vous savez on fonctionne finalement en réseau, un auteur nous aide à rentrer en contact avec un autre…
D-N: Qui sera l’invité d’honneur l’année prochaine ?
I.K.F : Grosse surprise ! Nous sommes en pleine négociation…
Mais soyez rassuré, nous vous avons habitué à de grands noms, nous n’allons pas déroger à la règle.
Interview réalisée par ISSA T. YEO
Isabelle Kassi Fofana : Je pense en toute sincérité que le Prix Ivoire est une belle initiative, qui connait une issue heureuse. Dès le début de sa création, l’objectif qu’on s’était assigné était clair. Nous voulions faire de ce prix littéraire un prix prestigieux, qui réunirait à l’occasion de sa remise, des célébrités du monde littéraire africain francophone ; et qui ferait d’Abidjan un pôle des belles lettres africaines.
Aujourd’hui, c’est chose faite, la renommée de ce prix littéraire a dépassé nos frontières, c’est devenu un des rendez-vous important et attendu par les écrivains, éditeurs, amoureux de littérature d’ici et d’ailleurs.
D-N: Que pensez-vous de la lauréate de l’édition 2015 ?
I.K.F : J’ai lu le roman « Je suis vivant » de Kettly Mars, je peux vous assurer que ce roman est porté par une écriture lumineuse, captivante. Comme l’a si bien signifié le jury du Prix Ivoire, le lecteur se retrouve, non plus devant un roman quelconque, mais plutôt devant une immense peinture figurative, réalisé à plusieurs mains.
D-N: Beaucoup de concours en Afrique perdent de leur crédibilité par le fait du choix des lauréats souvent. Quel jugement faites-vous des lauréats du Prix ivoire depuis sa création ?
I.K.F : Je crois que le palmarès du Prix Ivoire donne du crédit à ce prix littéraire
Les lauréats des précédentes éditions du Prix Ivoire pour la Littérature Africaine d’Expression Francophone sont :
- 2014 : Bahaa Trabelsi, Parlez-moi d’amour ! nouvelles, Casablanca, éd. La Croisée des chemins, 2014 ; Mention spéciale à Attita Hino, pour son roman Le Grand Masque a menti, éd. Ceda-Nei, 2014 ;
- 2013 : Hemley Boum, Si d’aimer…, roman, éd. La Cheminante, 2012 ;
- 2012 : Mariama N’doye, L’Arbre s’est penché, roman, éd. Eburnie, 2011 ;
- 2011: Frédéric Grah Mel, Félix Houphouët-Boigny, tome 2 (L’Epreuve du pouvoir, 632 p) et tome 3 (La Fin et la suite, 610 p), biographie, éd. du Cerap / Karthala, 2010 ;
- 2010: Elisabeth Ewombè-Moundo (Cameroun), La nuit du monde à l’envers, roman, Dakar, éd. Panafrika / Silex / Nouvelles du Sud, 2009 ;
- 2009 : Tiburce Koffi (Côte d’Ivoire), Mémoire d’une tombe, roman, éd. CEDA/ NEI/ Présence Africaine ;
- 2008 : Racine Kane (Sénégal), Les Ballades nostalgiques, roman, éd. Panfrika / Silex / Nouvelles du Sud ; Mention Spéciale à Salla Niang (Sénégal), La dernière lettre, roman, éd. Présence Africaine ;
Tous les auteurs qui ont remporté ce prix littéraire, sont des auteurs confirmés dont la qualité de l’écriture ne souffre d’aucun doute.
Je profite de l’occasion pour remercier les membres du jury, avec à leur tête Wèrè Wèrè LIKING, qui font un travail rigoureux et admirable.
D-N: Le prix ivoire à son siège en Côte d’Ivoire. Depuis sa création très peu d’ivoiriens ont remporté ce prix. Est-ce à dire qu’il n’y a pas de bons écrivains en Côte d’Ivoire ?
I.K.F : Bien sûr que NON ! Le prix ivoire est un prix littéraire qui met en lumière la littérature africaine francophone dans son entièreté, aujourd’hui la diaspora africaine fait son entrée avec le sacre de la Haïtienne Kettly Mars. Depuis sa création, deux auteurs ivoiriens l’ont remporté, Tiburce Koffi et Frédéric Grah Mel. Le prix ivoire n’est pas le baromètre de la littérature ivoirienne, qui compte de nombreux écrivains talentueux.
D-N: Organiser une telle manifestation demande beaucoup de moyens financiers. D’où tirez-vous vos ressources ?
I.K.F : Cet évènement nécessite en effet de grand moyen, j’avoue que ce n’est pas toujours facile de boucler les budgets. Je profite de l’occasion pour remercier tous ceux qui nous aide à réaliser ce rêve. Je remercie en tout premier lieu notre parrain, le Président de l’Assemblée Nationale, SEM Soro KIGBAFORI Guillaume, notre Ministre de tutelle, Bandaman Maurice, lui-même écrivain, grand prix littéraire d’afrique noire ; ainsi que tous nos sponsors et partenaires.
D-N: De grands noms de la littérature africaine ont été des invités d’honneur de ce prix notamment Djibril Tamsir Niane, Cheikh Amidou Kane et bien d’autres. Comment se fait le choix de ces invités et quel est leur poids dans la promotion de ce prix ?
I.K.F : Ces grands noms nous aident à hisser toujours plus haut ce prix littéraire, ils sont en quelque sorte des « Parrains » qui nous aide à faire voyager dans le temps et dans la durée cet évènement. Leur choix parfois se fait à travers un lobbying. Vous savez on fonctionne finalement en réseau, un auteur nous aide à rentrer en contact avec un autre…
D-N: Qui sera l’invité d’honneur l’année prochaine ?
I.K.F : Grosse surprise ! Nous sommes en pleine négociation…
Mais soyez rassuré, nous vous avons habitué à de grands noms, nous n’allons pas déroger à la règle.
Interview réalisée par ISSA T. YEO
