En marge du festival Abidjan capitale du rire, Adama Dahico, artiste humoriste et candidat malheureux à la présidentielle de 2010 s’est confié à nous. Il parle de son avenir politique.
Quels sentiments vous animent devant ce public qui vous a manqué durant une longue période ?
Je suis toujours heureux de me retrouver devant mon public. C’est à Abidjan que tout a commencé pour moi. Je fais des spectacles à l’extérieur., mais le public ivoirien a été toujours formidable. Je suis disponible pour le service. Je n’ai pas de grande visibilité ici en Côte d’Ivoire depuis un bon moment. Mais nous sommes d’une génération qui se bat. Nous le faisons pour les générations futures. Notre métier est très difficile. Il n’y a pas de question d’anciens. On a le devoir de ne jamais décevoir notre public. Donc on apprend toujours et on continue de se perfectionner.
Votre bref passage à la politique ne vous a -t-il pas porté préjudice ?
Je pense que non ! C’est plutôt pour moi un acte à encourager pour un humoriste qui se présente à l’élection présidentielle de son pays. Je n’ai pas d’ailleurs été ridicule. J’ai occupé la 11è place sur 15 candidats qui se sont présentés en 2010. C’est un score à féliciter. Si on considère cela comme un drame, c’est dommage ! Si la constitution a permis que je sois candidat ,c’est un honneur. On ne doit pas prendre l’humoriste pour un vaurien. C’est vrai que mon passage à la politique a été diversement interprété. J’en ai tiré beaucoup de leçons. Sur scène, je continue de faire mon travail. Si je dois faire la politique, je la ferai au moment opportun. L’humour et la politique c’est le même métier. Les deux consistent à vendre un produit.
Avez-vous un regret pour avoir été candidat aux élections présidentielles de 2010 ?
Je n’ai aucun regret. Au contraire c’est une grâce. Je suis le premier artiste ivoirien à faire acte de candidature aux présidentielles. et c’est historique. Le seul regret c’est que les élections se sont terminées dans des conditions difficiles. Il y a eu plusieurs pertes en vies humaines. Plusieurs personnes ont tout perdu.
Est-ce que vous avez toujours la même estime pour le public ?
Personne ne fait l’unanimité. S’il y a un sondage à faire, je pense que j’ai au moins 46% des Ivoiriens qui m’admirent. Même quand je n’étais pas candidat aux élections, je ne faisais pas l’unanimité. On peut ne pas m’apprécier sur le plan politique. Mais personne ne peut me contredire sur le plan scénique.
Vous avez été censuré un moment par la RTI, cela n’a pas joué contre vous ?
Je n’ai jamais voulu me prononcer sur cette question. Parce que j’officie en tant que directeur artistique à Fréquence 2 dont je salue le directeur général. Mais si j’ai été censuré, c’est du fait que j’ai posé un acte qui n’a pas plu aux tenants du pouvoir actuel. Il y a beaucoup d’artistes qui ont pris position lors de l’élection présidentielle de 2010. Mais cela n’a pas été le cas pour eux. J’étais candidat comme les autres donc je ne pouvais pas battre campagne pour qui ce soit. Comprenez que je n’ai pas donné dos à la politique. J’ai simplement tourné la page. Je peux servir mon pays à tout moment. Si en 2020 ,j’estime que j’ai un projet de société que je peux proposer aux ivoiriens, je reviendrai. Personne ne peut m’en empêcher.
Comment avez-vous pu survivre après l’élection de 2010 ?
Belle question ! Demandez-vous un instant comment je mange, je nourris ma famille. Mais retenez qu’ Adama Dahico, c’est aussi l’international. Je vis de mon art. je tourne avec plusieurs directeurs de festival. La preuve, le 25 décembre prochain, je serai à Bamako. Pour les élections au Burkina Faso, j’ étais. au Burkina Faso lors de l’élection présidentielle. Quand je joue ailleurs, c’est à guichets fermés avec des salles combles.
Nombreux de vos camarades sont contraints à l’exil. Quel commentaire faites-vous ?
La constitution de notre pays interdit que tout Ivoirien reste à l’extérieur. Je demande à tous ceux qui ont la charge de gérer ce dossier de faire en sorte que nos amis rentrent au pays. On est mieux que chez soi. Je ne suis pas allé en exil. J’ai résisté. J’ai fait de la résistance culturelle. J’ai aujourd’hui écrit une page de mon histoire. Je suis une icône parce que j’ai une histoire.
Quels conseils pouvez-vous donner aux jeunes générations ?
J’ai fait 8 ans d’édition de festival. Que chacun se mette au travail. Que les jeunes se forment. Nous sommes passés par le théâtre et nous avons été formés par de grands metteurs en scène et réalisateurs.
Une union des humoristes africains verra bientôt le jour. Qu’en pensez-vous ?
Cette union s’impose. Mais cela sera possible si nous sommes organisés dans chaque pays.
Interview réalisée par Parfait Zio
Quels sentiments vous animent devant ce public qui vous a manqué durant une longue période ?
Je suis toujours heureux de me retrouver devant mon public. C’est à Abidjan que tout a commencé pour moi. Je fais des spectacles à l’extérieur., mais le public ivoirien a été toujours formidable. Je suis disponible pour le service. Je n’ai pas de grande visibilité ici en Côte d’Ivoire depuis un bon moment. Mais nous sommes d’une génération qui se bat. Nous le faisons pour les générations futures. Notre métier est très difficile. Il n’y a pas de question d’anciens. On a le devoir de ne jamais décevoir notre public. Donc on apprend toujours et on continue de se perfectionner.
Votre bref passage à la politique ne vous a -t-il pas porté préjudice ?
Je pense que non ! C’est plutôt pour moi un acte à encourager pour un humoriste qui se présente à l’élection présidentielle de son pays. Je n’ai pas d’ailleurs été ridicule. J’ai occupé la 11è place sur 15 candidats qui se sont présentés en 2010. C’est un score à féliciter. Si on considère cela comme un drame, c’est dommage ! Si la constitution a permis que je sois candidat ,c’est un honneur. On ne doit pas prendre l’humoriste pour un vaurien. C’est vrai que mon passage à la politique a été diversement interprété. J’en ai tiré beaucoup de leçons. Sur scène, je continue de faire mon travail. Si je dois faire la politique, je la ferai au moment opportun. L’humour et la politique c’est le même métier. Les deux consistent à vendre un produit.
Avez-vous un regret pour avoir été candidat aux élections présidentielles de 2010 ?
Je n’ai aucun regret. Au contraire c’est une grâce. Je suis le premier artiste ivoirien à faire acte de candidature aux présidentielles. et c’est historique. Le seul regret c’est que les élections se sont terminées dans des conditions difficiles. Il y a eu plusieurs pertes en vies humaines. Plusieurs personnes ont tout perdu.
Est-ce que vous avez toujours la même estime pour le public ?
Personne ne fait l’unanimité. S’il y a un sondage à faire, je pense que j’ai au moins 46% des Ivoiriens qui m’admirent. Même quand je n’étais pas candidat aux élections, je ne faisais pas l’unanimité. On peut ne pas m’apprécier sur le plan politique. Mais personne ne peut me contredire sur le plan scénique.
Vous avez été censuré un moment par la RTI, cela n’a pas joué contre vous ?
Je n’ai jamais voulu me prononcer sur cette question. Parce que j’officie en tant que directeur artistique à Fréquence 2 dont je salue le directeur général. Mais si j’ai été censuré, c’est du fait que j’ai posé un acte qui n’a pas plu aux tenants du pouvoir actuel. Il y a beaucoup d’artistes qui ont pris position lors de l’élection présidentielle de 2010. Mais cela n’a pas été le cas pour eux. J’étais candidat comme les autres donc je ne pouvais pas battre campagne pour qui ce soit. Comprenez que je n’ai pas donné dos à la politique. J’ai simplement tourné la page. Je peux servir mon pays à tout moment. Si en 2020 ,j’estime que j’ai un projet de société que je peux proposer aux ivoiriens, je reviendrai. Personne ne peut m’en empêcher.
Comment avez-vous pu survivre après l’élection de 2010 ?
Belle question ! Demandez-vous un instant comment je mange, je nourris ma famille. Mais retenez qu’ Adama Dahico, c’est aussi l’international. Je vis de mon art. je tourne avec plusieurs directeurs de festival. La preuve, le 25 décembre prochain, je serai à Bamako. Pour les élections au Burkina Faso, j’ étais. au Burkina Faso lors de l’élection présidentielle. Quand je joue ailleurs, c’est à guichets fermés avec des salles combles.
Nombreux de vos camarades sont contraints à l’exil. Quel commentaire faites-vous ?
La constitution de notre pays interdit que tout Ivoirien reste à l’extérieur. Je demande à tous ceux qui ont la charge de gérer ce dossier de faire en sorte que nos amis rentrent au pays. On est mieux que chez soi. Je ne suis pas allé en exil. J’ai résisté. J’ai fait de la résistance culturelle. J’ai aujourd’hui écrit une page de mon histoire. Je suis une icône parce que j’ai une histoire.
Quels conseils pouvez-vous donner aux jeunes générations ?
J’ai fait 8 ans d’édition de festival. Que chacun se mette au travail. Que les jeunes se forment. Nous sommes passés par le théâtre et nous avons été formés par de grands metteurs en scène et réalisateurs.
Une union des humoristes africains verra bientôt le jour. Qu’en pensez-vous ?
Cette union s’impose. Mais cela sera possible si nous sommes organisés dans chaque pays.
Interview réalisée par Parfait Zio