Tonton Bouba de son vrai nom Touré Aboubacar a été animateur à la Rti. Il est aujourd’hui le promoteur de l’émission ‘’ Fitini-show’’ qu’il organise tous les 25 décembre. Dans cet entretien, il parle du show-biz en Côte d’Ivoire, de son regard sur la musique ivoirienne, de son propre avenir et surtout comment il est arrivé à la Télé.
Que prépare Tonton Bouba ?
Tonton Bouba a décidé de mettre fin à l’animation pour les enfants. Cela se fera le 25 décembre à partir de 14heures. J’ai concocté tout un programme pour cela. Tous les 25 décembre depuis 3 ans, je fais des animations pour enfants appelées ‘’Fitini-show’’. Mais cette année, ‘’Fitini-show’’ pourra continuer avec d’autres animateurs. J’ai confié cela à Yacou des Wôloclowns qui va prendre le relais. Pour cette année, la fête va s’appeler la grande finale de Tonton Bouba.
Qu’est-ce qui va se passer sur la scène ?
Avant mon départ, j’ai tenu à dire merci à tous mes formateurs, directeurs et collaborateurs que je vais citer pêle-mêle. Le ministre Auguste Miremont, Georges Taï Benson, Hamed Touré, Brou Aka Pascal, Levi Niamkey, Georges Aboké , Brou Amessan, Danielle Boni Claverie, Mamadou Berthé, Marie-Paule Aboh , Papous Kader, Barthélemy Inabo, Eugène Kacou, John Jay. Maintenant sur scène, je vais co-animer avec Nahomi Alafé, les Wôloclows, les Pataclowns et en présence d’Adama Dahico qui est l’un de mes filleuls. Je suis à la recherche de Shanaka Yakuza.
Je veux faire de l’évènement un passage de flambeau à la nouvelle génération c’est-à-dire Tonton Baba, Mariam Coulibaly, Didier Bléou, Caroline Dasylva, Marième Touré et bien d’autres.
Je ne cesserai de leur dire merci. Il y aura la participation des artistes et des jeux avec des enfants puisque c’est leur fête. Le spectacle sera transmis en direct le 25 décembre sur les antennes de Rti 1. Je profite donc pour dire merci à Ahmadou Bakayoko, Directeur de la Rti, à Touré Sanga et Joseph Andjou. La marraine de cette fête est Mme Kandia Camara. Il y aura aussi la présence des ministres Affoussiata Bamba-Lamine, Bandaman Maurice et certainement François Amichia. Nous avons adressé un courrier à la Première Dame, fondatrice de ‘’Children Africa’’ et nous attendons le retour.
En quoi êtes-vous reconverti ?
Je suis toujours animateur. J’ai créé un espace Tonton Bouba sur la route de Bingerville. Je me suis surpris, en regardant mes anciennes émissions où Habiba Dembélé m’avait posé la question en 2004 de savoir mes projets. Et je lui ai dit c’est de faire un espace pour enfant et aujourd’hui, j’ai pu réaliser ce rêve. C’est un grand espace qui pourra servir pour tout évènement, c’est là-bas je me trouve maintenant en attendant l’arrivée des nouvelles chaînes de Télévisions pour monnayer mon talent.
Tonton Bouba est-il riche ?
Non ! Je ne suis pas riche. Mais, grâce à Dieu, à mon métier, à mes économies, j’arrive à me soigner, à manger, en un mot à me prendre en charge. La vie est un choix. D’autres ont choisi d’être en veste avec les jeunes filles bien taillées dans les grosses bagnoles. Moi, j’ai choisi d’économiser. Je peux dire que le bon Dieu m’a donné 5 enfants et 6 petits-enfants, un espace de jeux. Je peux dire que c’est une richesse. Je me suffis. Je prie que cela continue.
Vos joies et peines, pendant votre carrière ?
La majeure partie a été les joies. Ma peine est d’être partie de la Télé sans travailler avec le matériel que la Rti a aujourd’hui. A notre époque c’était difficile. J’ai eu à sauver grâce à Dieu des vies, réconcilier des familles, des animations pour des enfants cancéreux et drépanocytaires. Cela a été un grand bonheur pour moi et je disais dans mes interviews, si je pouvais pendant mes 3 heures d’animation apporter une minute de joie, j’aurais mérité mon salaire.
Il paraît que vous étiez à couteaux tirés avec Tonton Baba ?
Je ne souhaite plus revenir sur le passé, il n’en est rien du tout. J’ai demandé à Touré Sanga, le directeur des chaînes, Denis Maixeant de l’appeler pour qu’on travaille ensemble.
Quel est votre regard en tant qu’animateur professionnel sur le showbiz ivoirien ?
Le showbiz a reculé énormément. La Côte d’Ivoire était la plaque tournante de la musique africaine. C’est ici (en Côte d’Ivoire) que les Kassav’ ont fait leur succès. Rochelereau, Kofi Olomidé, Papa Wemba ont fait leur succès ici à Abidjan. Mais, maintenant ce n’est plus le cas. C’est parce que nos salles deviennent de plus en plus chères. Les jeunes animateurs doivent mettre l’accent sur la musique ivoirienne. On a poussé le Zouglou. Une certaine génération a poussé le Coupé-décalé. Il faut faire aimer la musique ivoirienne à la population puisque le monde est ouvert. Ils vont aimer. Je pense que le showbiz est à reculons.
Selon vous, quel est le meilleur animateur du moment?
Je ne sais pas. Je ne suis plus là-bas et je ne veux pas me prononcer dans un journal. Vous pouvez faire votre enquête. Pour l’instant, je sais que j’ai eu le prix du meilleur animateur en 2008 qui m’a été donné par feu Serges Pacôme Ahoullou.
Qui était votre idole ?
Je n’avais pas d’idole proprement dit. Je rappelle que je suis un acteur de théâtre, J’etais étudiant en art dramatique en France. C’est par mon amitié avec feu Roger Fulgence Kassi et Paul Dokui que le virus m’a piqué, le 02 août 1982 et j’ai animé une émission ‘’Nouveau dimanche’’. Mamadou Soumahoro a détecté ce talent d’animateur en moi. J’ai aimé Jacques Martin, Patrick Sabatier, en Côte d’Ivoire, c’était Georges Taï Benson, Fulgence Kassi. Mais, on passait tout le temps ensemble. J’avais de l’admiration pour mes devanciers. J’aimais la belle voix d’Hamed Touré, la diction de Mamadou Berthé, les commentaires de Joseph Diomandé, Levi Niamkey…
Qui des artistes fait actuellement de la bonne musique ?
J’avoue que depuis mon départ de la Télé, je ne suis plus trop la musique parce que préoccupé par mon avenir, Il y a beaucoup de talents qui sont mal encadrés. J’ai plusieurs fois donné des conseils à Arafat parce que son père et moi, étions amis. Je lui ai dit qu’il est un grand artiste, qu’il a du talent. Malheureusement, il ne m’écoute pas et ne l’a jamais fait. Il a l’esprit américain. Il pense, être grand talent. Il faut tout casser. J’aimerais lui dire que ces personnes-là finissent mal leur carrière. On est tous témoins de la mort de Whitney Houston. Elle était accro à la drogue. La pluspart finissent dans les taudis. C’est l’exemple du boxeur Joe Frazier. Mais, quand on parle d’artistes, ceux qui ont fait les beaux jours, il y a Bailly Spinto, Alpha Blondy. Ils sont au firmament de leur art. Au niveau de la jeunesse, il y a Soum bill, Kajeem, Meiway Ismaël Isaac. Au niveau du Zouglou, Espoir 2000, Zouglou makers. Au niveau du reggea, Ras Goody Brown. Il y a vraiment du talent et ceux-là se battent. Il ne faut pas les confondre avec les faiseurs de bruits. Parce qu’il y a beaucoup de faiseurs de bruits que d’artistes-musiciens. Aujourd’hui, les Magic System sont les porte-flambeaux de la musique ivoirienne.
Quel est l’avenir de la culture ivoirienne, selon vous ?
La culture ivoirienne dépendra de ce que les hommes politiques voudront. Parce qu’au moment où nous nous battions pour ‘’Vacances-culture’’, ‘’théâtre-scolaire’’, c’était le nid du théâtre ivoirien qui n’existe que de nom aujourd’hui. ‘’Podium’’ qui donnait la chance aux artistes ivoiriens, n’existe plus. Le palais de la Culture est toujours à 4000 places. S’il y a la volonté politique, la culture ivoirienne est riche. La Côte d’Ivoire a une richesse énorme en culture dû à la multiplicité des ethnies. C’est pour cela que le marché des arts et des spectacles africains (Masa) est organisé en Côte d’Ivoire. Je souhaite bonne chance au ministre de la Culture et de la Francophonie, Bandaman Maurice pour que vive la Culture ivoirienne.
M.Ouattara /Coll : MK
Que prépare Tonton Bouba ?
Tonton Bouba a décidé de mettre fin à l’animation pour les enfants. Cela se fera le 25 décembre à partir de 14heures. J’ai concocté tout un programme pour cela. Tous les 25 décembre depuis 3 ans, je fais des animations pour enfants appelées ‘’Fitini-show’’. Mais cette année, ‘’Fitini-show’’ pourra continuer avec d’autres animateurs. J’ai confié cela à Yacou des Wôloclowns qui va prendre le relais. Pour cette année, la fête va s’appeler la grande finale de Tonton Bouba.
Qu’est-ce qui va se passer sur la scène ?
Avant mon départ, j’ai tenu à dire merci à tous mes formateurs, directeurs et collaborateurs que je vais citer pêle-mêle. Le ministre Auguste Miremont, Georges Taï Benson, Hamed Touré, Brou Aka Pascal, Levi Niamkey, Georges Aboké , Brou Amessan, Danielle Boni Claverie, Mamadou Berthé, Marie-Paule Aboh , Papous Kader, Barthélemy Inabo, Eugène Kacou, John Jay. Maintenant sur scène, je vais co-animer avec Nahomi Alafé, les Wôloclows, les Pataclowns et en présence d’Adama Dahico qui est l’un de mes filleuls. Je suis à la recherche de Shanaka Yakuza.
Je veux faire de l’évènement un passage de flambeau à la nouvelle génération c’est-à-dire Tonton Baba, Mariam Coulibaly, Didier Bléou, Caroline Dasylva, Marième Touré et bien d’autres.
Je ne cesserai de leur dire merci. Il y aura la participation des artistes et des jeux avec des enfants puisque c’est leur fête. Le spectacle sera transmis en direct le 25 décembre sur les antennes de Rti 1. Je profite donc pour dire merci à Ahmadou Bakayoko, Directeur de la Rti, à Touré Sanga et Joseph Andjou. La marraine de cette fête est Mme Kandia Camara. Il y aura aussi la présence des ministres Affoussiata Bamba-Lamine, Bandaman Maurice et certainement François Amichia. Nous avons adressé un courrier à la Première Dame, fondatrice de ‘’Children Africa’’ et nous attendons le retour.
En quoi êtes-vous reconverti ?
Je suis toujours animateur. J’ai créé un espace Tonton Bouba sur la route de Bingerville. Je me suis surpris, en regardant mes anciennes émissions où Habiba Dembélé m’avait posé la question en 2004 de savoir mes projets. Et je lui ai dit c’est de faire un espace pour enfant et aujourd’hui, j’ai pu réaliser ce rêve. C’est un grand espace qui pourra servir pour tout évènement, c’est là-bas je me trouve maintenant en attendant l’arrivée des nouvelles chaînes de Télévisions pour monnayer mon talent.
Tonton Bouba est-il riche ?
Non ! Je ne suis pas riche. Mais, grâce à Dieu, à mon métier, à mes économies, j’arrive à me soigner, à manger, en un mot à me prendre en charge. La vie est un choix. D’autres ont choisi d’être en veste avec les jeunes filles bien taillées dans les grosses bagnoles. Moi, j’ai choisi d’économiser. Je peux dire que le bon Dieu m’a donné 5 enfants et 6 petits-enfants, un espace de jeux. Je peux dire que c’est une richesse. Je me suffis. Je prie que cela continue.
Vos joies et peines, pendant votre carrière ?
La majeure partie a été les joies. Ma peine est d’être partie de la Télé sans travailler avec le matériel que la Rti a aujourd’hui. A notre époque c’était difficile. J’ai eu à sauver grâce à Dieu des vies, réconcilier des familles, des animations pour des enfants cancéreux et drépanocytaires. Cela a été un grand bonheur pour moi et je disais dans mes interviews, si je pouvais pendant mes 3 heures d’animation apporter une minute de joie, j’aurais mérité mon salaire.
Il paraît que vous étiez à couteaux tirés avec Tonton Baba ?
Je ne souhaite plus revenir sur le passé, il n’en est rien du tout. J’ai demandé à Touré Sanga, le directeur des chaînes, Denis Maixeant de l’appeler pour qu’on travaille ensemble.
Quel est votre regard en tant qu’animateur professionnel sur le showbiz ivoirien ?
Le showbiz a reculé énormément. La Côte d’Ivoire était la plaque tournante de la musique africaine. C’est ici (en Côte d’Ivoire) que les Kassav’ ont fait leur succès. Rochelereau, Kofi Olomidé, Papa Wemba ont fait leur succès ici à Abidjan. Mais, maintenant ce n’est plus le cas. C’est parce que nos salles deviennent de plus en plus chères. Les jeunes animateurs doivent mettre l’accent sur la musique ivoirienne. On a poussé le Zouglou. Une certaine génération a poussé le Coupé-décalé. Il faut faire aimer la musique ivoirienne à la population puisque le monde est ouvert. Ils vont aimer. Je pense que le showbiz est à reculons.
Selon vous, quel est le meilleur animateur du moment?
Je ne sais pas. Je ne suis plus là-bas et je ne veux pas me prononcer dans un journal. Vous pouvez faire votre enquête. Pour l’instant, je sais que j’ai eu le prix du meilleur animateur en 2008 qui m’a été donné par feu Serges Pacôme Ahoullou.
Qui était votre idole ?
Je n’avais pas d’idole proprement dit. Je rappelle que je suis un acteur de théâtre, J’etais étudiant en art dramatique en France. C’est par mon amitié avec feu Roger Fulgence Kassi et Paul Dokui que le virus m’a piqué, le 02 août 1982 et j’ai animé une émission ‘’Nouveau dimanche’’. Mamadou Soumahoro a détecté ce talent d’animateur en moi. J’ai aimé Jacques Martin, Patrick Sabatier, en Côte d’Ivoire, c’était Georges Taï Benson, Fulgence Kassi. Mais, on passait tout le temps ensemble. J’avais de l’admiration pour mes devanciers. J’aimais la belle voix d’Hamed Touré, la diction de Mamadou Berthé, les commentaires de Joseph Diomandé, Levi Niamkey…
Qui des artistes fait actuellement de la bonne musique ?
J’avoue que depuis mon départ de la Télé, je ne suis plus trop la musique parce que préoccupé par mon avenir, Il y a beaucoup de talents qui sont mal encadrés. J’ai plusieurs fois donné des conseils à Arafat parce que son père et moi, étions amis. Je lui ai dit qu’il est un grand artiste, qu’il a du talent. Malheureusement, il ne m’écoute pas et ne l’a jamais fait. Il a l’esprit américain. Il pense, être grand talent. Il faut tout casser. J’aimerais lui dire que ces personnes-là finissent mal leur carrière. On est tous témoins de la mort de Whitney Houston. Elle était accro à la drogue. La pluspart finissent dans les taudis. C’est l’exemple du boxeur Joe Frazier. Mais, quand on parle d’artistes, ceux qui ont fait les beaux jours, il y a Bailly Spinto, Alpha Blondy. Ils sont au firmament de leur art. Au niveau de la jeunesse, il y a Soum bill, Kajeem, Meiway Ismaël Isaac. Au niveau du Zouglou, Espoir 2000, Zouglou makers. Au niveau du reggea, Ras Goody Brown. Il y a vraiment du talent et ceux-là se battent. Il ne faut pas les confondre avec les faiseurs de bruits. Parce qu’il y a beaucoup de faiseurs de bruits que d’artistes-musiciens. Aujourd’hui, les Magic System sont les porte-flambeaux de la musique ivoirienne.
Quel est l’avenir de la culture ivoirienne, selon vous ?
La culture ivoirienne dépendra de ce que les hommes politiques voudront. Parce qu’au moment où nous nous battions pour ‘’Vacances-culture’’, ‘’théâtre-scolaire’’, c’était le nid du théâtre ivoirien qui n’existe que de nom aujourd’hui. ‘’Podium’’ qui donnait la chance aux artistes ivoiriens, n’existe plus. Le palais de la Culture est toujours à 4000 places. S’il y a la volonté politique, la culture ivoirienne est riche. La Côte d’Ivoire a une richesse énorme en culture dû à la multiplicité des ethnies. C’est pour cela que le marché des arts et des spectacles africains (Masa) est organisé en Côte d’Ivoire. Je souhaite bonne chance au ministre de la Culture et de la Francophonie, Bandaman Maurice pour que vive la Culture ivoirienne.
M.Ouattara /Coll : MK
