Ouagadougou - Le Burkina va transmettre "incessamment" à la Côte d’Ivoire la demande d’extradition de l’ex-président Blaise Compaoré, visé par un mandat d’arrêt international pour son implication présumée dans la mort de l’ancien chef d’Etat Thomas Sankara, a annoncé mercredi la justice militaire.
Le dossier d’extradition contre M. Compaoré, exilé en Côte d’Ivoire depuis sa chute en 2014, "est en train d’être monté. Il sera transmis incessamment" aux autorités ivoiriennes, a déclaré à la presse le directeur de la justice militaire, le colonel Sita Sangaré.
Il a rappelé que le mandat d’arrêt, émis le 4 décembre, "a été notifié à Interpol comme ça se fait et a été transmis également par le canal diplomatique via notre ministère des Affaires étrangères".
Le président déchu est inculpé d’attentat contre la sûreté de l’Etat, complicité d’assassinat et complicité de recel de cadavre. Mais cette extradition "peut éventuellement être refusée", a averti le colonel Sangaré.
"Parmi les causes qui peuvent entraîner le refus d’extradition il y a par exemple la peine de mort" requise par le code pénal burkinabè pour la complicité d’assassinat, a souligné le commissaire du gouvernement, le lieutenant-colonel Norbert Koudougou.
"Rien que pour cette raison, la Côte d’Ivoire pourrait en venir à refuser l’extradition", a expliqué l’officier. Thomas Sankara et douze de ses compagnons ont été tués le 15 octobre 1987 lors d’un coup d’Etat qui porta l’ex-chef de l’Etat Blaise Compaoré au pouvoir.
Une enquête a été ouverte fin mars 2015, après la chute de M. Compaoré en octobre 2014, chassé par la rue après 27 ans au pouvoir. Les corps du "père de
la révolution" burkinabè et de ses compagnons ont été exhumés fin mai afin de
lever le voile sur les circonstances de sa mort. Le sujet était tabou pendant
l’ère Compaoré, ancien frère d’arme de Sankara parfois soupçonné d’avoir
commandité son assassinat.
Au moins une demi-douzaine de personnes majoritairement des anciens soldats
du Régiment de sécurité présidentielle (RSP), l’ancienne garde prétorienne de
M. Compaoré, ont été inculpées pour "assassinat", "attentat" et "recel de
cadavres".
Le général Gilbert Diendéré, ancien bras droit de Compaoré et auteur du
putsch manqué de septembre 2015, figure parmi les inculpés.
roh/eak/cyj
Le dossier d’extradition contre M. Compaoré, exilé en Côte d’Ivoire depuis sa chute en 2014, "est en train d’être monté. Il sera transmis incessamment" aux autorités ivoiriennes, a déclaré à la presse le directeur de la justice militaire, le colonel Sita Sangaré.
Il a rappelé que le mandat d’arrêt, émis le 4 décembre, "a été notifié à Interpol comme ça se fait et a été transmis également par le canal diplomatique via notre ministère des Affaires étrangères".
Le président déchu est inculpé d’attentat contre la sûreté de l’Etat, complicité d’assassinat et complicité de recel de cadavre. Mais cette extradition "peut éventuellement être refusée", a averti le colonel Sangaré.
"Parmi les causes qui peuvent entraîner le refus d’extradition il y a par exemple la peine de mort" requise par le code pénal burkinabè pour la complicité d’assassinat, a souligné le commissaire du gouvernement, le lieutenant-colonel Norbert Koudougou.
"Rien que pour cette raison, la Côte d’Ivoire pourrait en venir à refuser l’extradition", a expliqué l’officier. Thomas Sankara et douze de ses compagnons ont été tués le 15 octobre 1987 lors d’un coup d’Etat qui porta l’ex-chef de l’Etat Blaise Compaoré au pouvoir.
Une enquête a été ouverte fin mars 2015, après la chute de M. Compaoré en octobre 2014, chassé par la rue après 27 ans au pouvoir. Les corps du "père de
la révolution" burkinabè et de ses compagnons ont été exhumés fin mai afin de
lever le voile sur les circonstances de sa mort. Le sujet était tabou pendant
l’ère Compaoré, ancien frère d’arme de Sankara parfois soupçonné d’avoir
commandité son assassinat.
Au moins une demi-douzaine de personnes majoritairement des anciens soldats
du Régiment de sécurité présidentielle (RSP), l’ancienne garde prétorienne de
M. Compaoré, ont été inculpées pour "assassinat", "attentat" et "recel de
cadavres".
Le général Gilbert Diendéré, ancien bras droit de Compaoré et auteur du
putsch manqué de septembre 2015, figure parmi les inculpés.
roh/eak/cyj