Au dernier sommet de la Francophonie à Dakar, le chef de l’Etat français François Hollande avait promis de changer l’image de l’Afrique politique. Surtout, les mentalités des chefs d’Etat africains qui tripatouillent la Constitution de leurs pays. François Hollande avait particulièrement visé les Congolais Denis Sassou Nguesso, Joseph Kabila, le Rwandais Paul Kagamé ou le Burundais Pierre Nkurunziza. Malheureusement, ces chefs d’Etat africains ne se laissent pas impressionner. Ni pas les menaces de l’Elysée des gels des avoirs, des aides de la France, ni par les intransigeances des Etats-Unis, par les règles de passation du commerce du Congo-Brazzaville, de la République démocratique du Congo, du Rwanda et du Burundi à destination de l’AGOA. Aujourd’hui l’on constate que François Hollande n’a fait que des effets d’annonces. A défaut de fermer les yeux sur le comportement de Sassou Nguesso, Joseph Kabila, Paul Kagamé et Pierre Nkurunziza. A l’Elysée, c’est le silence radio. Et François Hollande pourrait difficilement faire marche arrière. Tant l’Elysée cache ses faiblesses diplomatiques avec un gros ‘’sparadrap’’. François Hollande ne menace plus. Ne parle plus. Ce qui ressemble à mon avis à un aveu. C’est même une défaite diplomatique pour François Hollande qui laisse des traces à l’Elysée et à l’échelle de la diplomatie française en Afrique. On disait à l’époque que François Hollande ne supportait pas la proximité du Congolais Sassou Nguesso, 72 ans, dont la constitution de son pays ne lui permettait plus de continuer sa fonction présidentielle. Mais la position du président Français change. François Hollande aménage tous les présidents « tripatouilleurs constitutionnelles », un contre- discours de François Hollande à Dakar. Aujourd’hui, l’Elysée ne parle plus de constitution modifiée. François Hollande a ignoré sa propre menace au sommet de la Francophonie à Dakar. Denis Sassou Nguesso passe au vote de l’élection présidentielle dans trois mois au Congo Brazzaville. Silence radio à l’Elysée. On souligne que c’est François Hollande qui craint désormais Sassou Denis Nguesso.
Ben Ismaël
Ben Ismaël