Les populations de Ouarêbota, village situé à trois kilomètres de la commune de Bonon sur l’axe Bonon-Bouaflé, vivent dans l’insécurité totale. Pour preuve, trois paysans Tra Bi Dougoné Mathias, Bi Guessan Mathieu et Bolo Bi Botty Eric ont été agressés. Les deux premiers ont été dépouillés de leurs téléphones mobiles et de sommes d’argent sur le chemin de leurs plantations par des coupeurs de route opérant à Bonon. Ceux-ci ont, par ailleurs, tiré à bout portant sur le troisième paysan, Bolo Bi Botty Eric, l’atteignant sur le flanc gauche. Selon un proche d’une des victimes qui nous a joints par téléphone, « Le grand banditisme, les vols à main armée, les agressions des producteurs de cacao et café et les coupeurs de route traumatisent les populations à Bonon en général et à Ouarêbota en particulier. Les dozos s’y promènent toujours avec les armes en bandoulière. Dans les villages, un sentiment de désespoir a gagné les habitants. Les coupeurs de route sévissent en toute impunité. Nous avons peur de vaquer à nos occupations champêtres ». Le blessé Bolo Bi Eric suit actuellement des soins à l’hôpital de Bonon. Les victimes affirment que ces malfrats opèrent avec des armes de guerre et des fusils calibres 12 sciés. Joint par téléphone, le chef du village de Ouarêbota, Georges Hué Bi Goré déplore cette situation sécuritaire des personnes et de leurs biens dans son village. « Je souhaite que le gouvernement trouve une solution dissuasive qui résulte du nouveau concept sécuritaire », a-t-il dit.
Eustache Gooré Bi
Eustache Gooré Bi