Abidjan -L’entourage du président de l’Assemblée nationale ivoirienne Guillaume Soro a estimé vendredi que la délivrance d’un mandat d’arrêt à son encontre par la justice du Burkina Faso "serait un acte
hostile", tout en soulignant ne pas avoir été informé de l’existence de ce
mandat.
"Si ce mandat était avéré, ce serait un acte hostile contre la Côte d’Ivoire et il ne resterait pas sans réponse", a affirmé à l’AFP Moussa Touré,
un conseiller de M. Soro.
"Nous avons été informés via les réseaux sociaux qu’un mandat d’arrêt
contre le président de l’Assemblée nationale ivoirienne aurait été envoyé. La notification par les réseaux sociaux n’a pas de valeur juridique", a-t-il
ironisé.
Qualifiant le mandat "d’improbable", il a ajouté qu’il n’avait pas
"connaissance que le président de l’Assemblée ivoirienne ait été inculpé (...)
inculpation qui aurait donné lieu à un mandat".
Selon une source judiciaire burkinabè, "un mandat d’arrêt international a été lancé contre M. Soro dans le cadre de l’enquête sur le putsch (raté) et
les écoutes téléphoniques", d’une conversation attribuée à Djibrill Bassolé,
ex-ministre des Affaires étrangères burkinabè (sous le régime du président
déchu Blaise Compaoré), et à M. Soro et diffusée dans la presse en novembre.
Guillaume Soro et Djibrill Bassolé - ce dernier, qui fut un homme clé du
régime Compaoré tombé en 2014, est actuellement emprisonné - ont tous deux nié
depuis avoir eu cette conversation, dénonçant une "manipulation".
Dans l’enregistrement d’une quinzaine de minutes, les deux interlocuteurs
envisagent la possibilité de soutenir le putsch (alors en cours) mené par le général Gilbert Diendéré, ancien bras droit de Compaoré et chef de Régiment de sécurité présidentielle (RSP), l’unité putschiste.
En décembre, le commissaire du gouvernement (procureur militaire) du
Burkina, le lieutenant-colonel Norbert Koudougou, avait indiqué que les
enregistrements avaient été versés au dossier, soulignant qu’"un expert"
serait chargé d’authentifier ou de discréditer ces écoutes.
Début décembre, lors d’une interview à la radio privée Savane FM de
Ouagadougou, le Premier ministre en exercice Isaac Zida avait affirmé que les écoutes téléphoniques étaient "authentiques".
Le 16 septembre, des soldats du RSP avaient pris en otage le président
Michel Kafando et le gouvernement avant de proclamer le coup d’État le
lendemain. La mobilisation des citoyens et de l’armée loyaliste avait conduit
à l’échec du putsch une semaine plus tard.
M. Bassolé a été interpellé à son domicile le 29 septembre. Il a été
notamment inculpé de "haute trahison", "attentat à la sûreté de l’Etat" et
"collusion avec des forces étrangères pour déstabiliser la sécurité
intérieure".
M. Soro, qui a également fait l’objet en décembre d’un mandat d’amener
français dans le cadre de la plainte d’un fils de l’ancien président Gbagbo,
s’était défendu mi-décembre devant l’Assemblée nationale affirmant que ces écoutes étaient des "chimères" et qu’il était "victime d’une des pires
campagnes de dénigrement et de calomnie".
pgf/dom
hostile", tout en soulignant ne pas avoir été informé de l’existence de ce
mandat.
"Si ce mandat était avéré, ce serait un acte hostile contre la Côte d’Ivoire et il ne resterait pas sans réponse", a affirmé à l’AFP Moussa Touré,
un conseiller de M. Soro.
"Nous avons été informés via les réseaux sociaux qu’un mandat d’arrêt
contre le président de l’Assemblée nationale ivoirienne aurait été envoyé. La notification par les réseaux sociaux n’a pas de valeur juridique", a-t-il
ironisé.
Qualifiant le mandat "d’improbable", il a ajouté qu’il n’avait pas
"connaissance que le président de l’Assemblée ivoirienne ait été inculpé (...)
inculpation qui aurait donné lieu à un mandat".
Selon une source judiciaire burkinabè, "un mandat d’arrêt international a été lancé contre M. Soro dans le cadre de l’enquête sur le putsch (raté) et
les écoutes téléphoniques", d’une conversation attribuée à Djibrill Bassolé,
ex-ministre des Affaires étrangères burkinabè (sous le régime du président
déchu Blaise Compaoré), et à M. Soro et diffusée dans la presse en novembre.
Guillaume Soro et Djibrill Bassolé - ce dernier, qui fut un homme clé du
régime Compaoré tombé en 2014, est actuellement emprisonné - ont tous deux nié
depuis avoir eu cette conversation, dénonçant une "manipulation".
Dans l’enregistrement d’une quinzaine de minutes, les deux interlocuteurs
envisagent la possibilité de soutenir le putsch (alors en cours) mené par le général Gilbert Diendéré, ancien bras droit de Compaoré et chef de Régiment de sécurité présidentielle (RSP), l’unité putschiste.
En décembre, le commissaire du gouvernement (procureur militaire) du
Burkina, le lieutenant-colonel Norbert Koudougou, avait indiqué que les
enregistrements avaient été versés au dossier, soulignant qu’"un expert"
serait chargé d’authentifier ou de discréditer ces écoutes.
Début décembre, lors d’une interview à la radio privée Savane FM de
Ouagadougou, le Premier ministre en exercice Isaac Zida avait affirmé que les écoutes téléphoniques étaient "authentiques".
Le 16 septembre, des soldats du RSP avaient pris en otage le président
Michel Kafando et le gouvernement avant de proclamer le coup d’État le
lendemain. La mobilisation des citoyens et de l’armée loyaliste avait conduit
à l’échec du putsch une semaine plus tard.
M. Bassolé a été interpellé à son domicile le 29 septembre. Il a été
notamment inculpé de "haute trahison", "attentat à la sûreté de l’Etat" et
"collusion avec des forces étrangères pour déstabiliser la sécurité
intérieure".
M. Soro, qui a également fait l’objet en décembre d’un mandat d’amener
français dans le cadre de la plainte d’un fils de l’ancien président Gbagbo,
s’était défendu mi-décembre devant l’Assemblée nationale affirmant que ces écoutes étaient des "chimères" et qu’il était "victime d’une des pires
campagnes de dénigrement et de calomnie".
pgf/dom