Comme on pouvait s’y attendre, le phénomène « Yacou le Chinois » qui polluait la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (Maca) a tourné au bain de sang. Avec des pertes en vies humaines, samedi dernier. Pouvait-il en être autrement ? Assurément non. Yacou le Chinois, ce bandit de grand chemin accusé de faits criminels, depuis des lustres, faisait la pluie et le beau temps à la Maca. Il n’avait de cesse de semer la terreur dans la plus grande prison de Côte d’Ivoire. A la tête d’une véritable mafia soupçonnée de trafic de drogue et de meurtres dont celui récemment d’un prisonnier, Yacou le Chinois jouissait d’une totale impunité. Sans que personne au niveau des autorités gouvernementales ne lève le petit doigt. Bien au contraire. Tout se passait comme si cet individu de sinistre réputation était dans un « deal » avec le pouvoir Ouattara. Cet état de fait lui conférant une protection, qui par voie de conséquence, le rendait intouchable vis-à-vis des responsables de la Maca.
Qui ne se souvient pas de cette chaleureuse poignée de mains et du bref entretien que M. Gnénéma Mamadou Coulibaly, ancien ministre de la Justice, avait publiquement eu avec lui au sein de la prison ? En tout cas, cette « proximité » entre Gnénéma et Yacou le Chinois, en décembre dernier, à la Maca était apparue pour certains observateurs comme un adoubement officiel pour ce malfrat. L’impunité dont jouissait Yacou le Chinois l’a conduit à lever une armée à sa solde au sein de la Maca. Des sources carcérales soutiennent que Yacou le Chinois disposait de plusieurs dizaines de détenus armés de fusils d’assaut. Et ce sont ces individus et lui-même qui ont conduit la chienlit, samedi dernier, à la Maca.
Qui était Yacouba Coulibaly, dit Yacou le Chinois ? «Condamné une première fois à vingt ans de détention en 2010 pour vol aggravé, il s’évade peu de temps après. Lorsqu’il réapparaît, c’est pendant la crise postélectorale de 2011 en tant que membre des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci), loyales à Alassane Ouattara. Il prend même du galon et devient caporal. Mais très vite, dans le quartier de Cocody, le Chinois refait parler de lui. Agressions, vols, braquages puis meurtre… Retour à la case Maca, avec de nouveau une condamnation à vingt ans ferme ». Cette présentation faite par le magazine panafricain Jeune Afrique démontre les liens entre Yacou le Chinois et le régime Ouattara. Sans assurément à cause de cette proximité qu’il était devenu intouchable. Au point de lancer une vaste opération d’évasion, le samedi 20 février 2016, qui lui a été fatale. Il est grand temps que le pouvoir Ouattara mette un terme à l’impunité de ses hommes venus de l’ex-rébellion armée.
Félix Teha Dessrait
dessrait@yahoo.fr
Qui ne se souvient pas de cette chaleureuse poignée de mains et du bref entretien que M. Gnénéma Mamadou Coulibaly, ancien ministre de la Justice, avait publiquement eu avec lui au sein de la prison ? En tout cas, cette « proximité » entre Gnénéma et Yacou le Chinois, en décembre dernier, à la Maca était apparue pour certains observateurs comme un adoubement officiel pour ce malfrat. L’impunité dont jouissait Yacou le Chinois l’a conduit à lever une armée à sa solde au sein de la Maca. Des sources carcérales soutiennent que Yacou le Chinois disposait de plusieurs dizaines de détenus armés de fusils d’assaut. Et ce sont ces individus et lui-même qui ont conduit la chienlit, samedi dernier, à la Maca.
Qui était Yacouba Coulibaly, dit Yacou le Chinois ? «Condamné une première fois à vingt ans de détention en 2010 pour vol aggravé, il s’évade peu de temps après. Lorsqu’il réapparaît, c’est pendant la crise postélectorale de 2011 en tant que membre des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci), loyales à Alassane Ouattara. Il prend même du galon et devient caporal. Mais très vite, dans le quartier de Cocody, le Chinois refait parler de lui. Agressions, vols, braquages puis meurtre… Retour à la case Maca, avec de nouveau une condamnation à vingt ans ferme ». Cette présentation faite par le magazine panafricain Jeune Afrique démontre les liens entre Yacou le Chinois et le régime Ouattara. Sans assurément à cause de cette proximité qu’il était devenu intouchable. Au point de lancer une vaste opération d’évasion, le samedi 20 février 2016, qui lui a été fatale. Il est grand temps que le pouvoir Ouattara mette un terme à l’impunité de ses hommes venus de l’ex-rébellion armée.
Félix Teha Dessrait
dessrait@yahoo.fr
