La presse, ce matin, en ferra ses choux gras. Car Yacou le Chinois n’est certainement pas n’importe qui. Il était, assurément, le prisonnier le plus célèbre de la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan. D’abord parce qu’il ne menait pas une vie de prisonnier. Il parrainait des baptêmes, des anniversaires, des compétitions de maracana. Il pouvait se permettre d’organiser des fêtes en son honneur et inviter des artistes pour des prestations. Presque tous les prisonniers lui étaient soumis. Dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux, on voit le prisonnier distribuer des billets de banque, fêtant « son incroyable » anniversaire.
Ensuite, l’homme agissait dans une impunité totale. Ni le régisseur de la Maca, ni le directeur des services pénitentiaires, ni même le ministre de la Justice n’osait rappeler à l’ordre Yacou le Chinois. On comprendra plus tard, en tous cas, si l’on s’en tient, à tout ce qui a été rapporté par la presse et autres bruits qui courraient à la Maca, le plus célèbre pensionnaire de cet établissement pénitentiaire y avait une mission précise. Il devait servir d’yeux et d’oreille pour le pouvoir en place. Il avait, dit-on, pour rôle de tenir régulièrement informé les autorités ivoiriennes sur tout ce qui tramait contre elle à la Maca. Cette mission a donc enflé d’orgueil Yacou Chinois, vu non seulement comme un pion du régime, mais comme un personnage intouchable et qui se croyait tout permis. Au point où ses agissements ne faisaient l’objet d’aucune interpellation, d’aucun avertissement encore moins de punition. Ainsi au fil des moins, c’est monstre que l’on a finalement fabriqué un monstre à la Maca. Des meurtres de prisonniers ont été maintes fois attribués à Yacou le Chinois, mais jamais une enquête sur ces morts n’a été ouverte.
Est-ce donc ce monstre que l’on a choisi délibérément d’éteindre, de peur qu’il se retourne contre ses maîtres ? Nous ne voulons risquer aucune réponse. On sait seulement que Yacou Chinois est mort, tué dans des conditions curieuses et douteuses.
Alain BOUABRE
Ensuite, l’homme agissait dans une impunité totale. Ni le régisseur de la Maca, ni le directeur des services pénitentiaires, ni même le ministre de la Justice n’osait rappeler à l’ordre Yacou le Chinois. On comprendra plus tard, en tous cas, si l’on s’en tient, à tout ce qui a été rapporté par la presse et autres bruits qui courraient à la Maca, le plus célèbre pensionnaire de cet établissement pénitentiaire y avait une mission précise. Il devait servir d’yeux et d’oreille pour le pouvoir en place. Il avait, dit-on, pour rôle de tenir régulièrement informé les autorités ivoiriennes sur tout ce qui tramait contre elle à la Maca. Cette mission a donc enflé d’orgueil Yacou Chinois, vu non seulement comme un pion du régime, mais comme un personnage intouchable et qui se croyait tout permis. Au point où ses agissements ne faisaient l’objet d’aucune interpellation, d’aucun avertissement encore moins de punition. Ainsi au fil des moins, c’est monstre que l’on a finalement fabriqué un monstre à la Maca. Des meurtres de prisonniers ont été maintes fois attribués à Yacou le Chinois, mais jamais une enquête sur ces morts n’a été ouverte.
Est-ce donc ce monstre que l’on a choisi délibérément d’éteindre, de peur qu’il se retourne contre ses maîtres ? Nous ne voulons risquer aucune réponse. On sait seulement que Yacou Chinois est mort, tué dans des conditions curieuses et douteuses.
Alain BOUABRE