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Économie Publié le jeudi 10 mars 2016 | Primature

Allocution de monsieur le premier ministre, Ministre de l’économie, des finances et du budget à l’occasion de la cérémonie d’ouverture de la première conférence annuelle du réseau international des agences francophones de promotion des INVESTISSEMENTS (RIAFPI)

© Primature Par Atapointe
JIF 2016: lancement officiel des activités par le premier ministre Duncan
Le premier ministre SEM. Daniel Kablan Duncan (photo) a officiellement lancé les activités de la journée internationale de la femme qui est célébrée tous les 8 Mars de l`année, ce Jeudi 25 Février 2016 en présence de plusieurs membres du gouvernement.

• Monsieur le Ministre de la Culture et de la Francophonie ;

• Excellence Monsieur le Représentant du Président de la République à l’OIF ;

• Monsieur le Représentant spécial de Madame Michaelle JEAN, Secrétaire Générale de l’OIF ;

• Monsieur le Directeur Général du CEPICI ;

• Madame la Secrétaire Générale de la Commission Nationale de la Francophonie ;

• Mesdames et messieurs les Directeurs Généraux des Agences de Promotion des Investissements du monde francophone ayant effectués le déplacement à Abidjan ;

• Monsieur le Maire de la Commune de Cocody ;

• Mesdames et Messieurs les Directeurs Généraux, Directeurs Centraux et chefs de service ;

• Mesdames et Messieurs les Présidents et Directeurs Généraux des Organisations Professionnelles et du secteur privé ;

• Chers amis de la presse ;

• Mesdames et Messieurs ;



Je voudrais avant tout propos souhaiter, au nom de S.E. M Alassane OUATTARA, Président de la République de Côte d’ivoire, le traditionnel AKWABA, c’est-à-dire la cordiale bienvenue à tous les représentants des pays membres du Réseau International des Agences Francophones de Promotion des Investissements en abrégé RIAFPI dont la présence distinguée honore notre pays.

Je salue très fraternellement les représentants de tous les pays membres de l’Organisation Internationale de la Francophonie qui ont bien voulu effectuer le déplacement d’Abidjan en vue de prendre part à cette importante rencontre.

En prenant part à cette première conférence annuelle, dont je me réjouis de la tenue en Côte d’Ivoire, vous montrez votre attachement aux valeurs de la francophonie que nous avons en commun. J’y vois également l’importance que vous accordez tous à l’établissement d’un cadre concerté pour la pleine valorisation des potentialités économiques du monde francophone au bénéfice de nos populations.

• Excellences, Mesdames et Messieurs,

La tenue de la première conférence annuelle du Réseau International des Agences Francophones de Promotion des Investissements, est pour nous une belle occasion pour célébrer la francophonie, espace culturel, d’intégration, de partage et d’enrichissement mutuel. Mais c’est aussi un espace économique que nous sommes tous appelés à bâtir et à faire grandir à l’image de sa dimension politique aujourd’hui bien établie.

En effet, comme chacun le sait, d’une institution originellement à vocation culturelle, la Francophonie est aujourd’hui rattrapée par les enjeux de la mondialisation des affaires avec la prédominance d’autres langues notamment l’anglais comme langue d’affaires la plus pratiquée dans le monde.
Cependant, comme les études prospectives prédisent un renversement de tendances dans les décennies à venir avec le français en pole position, le débat linguistique porte désormais sur une meilleure exploitation des atouts et avantages de la langue française. Elle peut servir de catalyseur et de vecteur directeur pour un développement économique et social d’une force démographique d’environ 220 millions de locuteurs, répartis sur un espace couvrant les cinq continents.

Selon les sources de l’Observatoire de la langue française, il est indiqué, que d’ici 2050 ce sont plus de 700 millions de locuteurs dont 85 % qui vivront en Afrique.
La Francophonie cherche à se positionner comme une force d’attraction dominante pour mieux développer des relations d’affaires entre ses différentes composantes, au vue de ses immenses besoins et des potentialités de partenariats mutuellement enrichissants.
Aujourd’hui, avec plus 7.200 milliards de dollars de PIB générés par les 77 États et gouvernements membres et observateurs de l’OIF, il s’agit d’échanger sur la dynamisation de cet énorme potentiel qui constitue une vraie force économique.
En fédérant les acteurs concernés et en organisant des synergies, l’OIF peut être en mesure de relever des défis économiques, gage de succès pour sa pérennité.
En effet, l’OIF est devenue plus qu’une organisation culturelle car avec une population représentant plus de 13% de la population mondiale, l’espace francophone représente plus de 13 % du PIB mondial, 20% des exportations, 19% des importations, 22% des terres habitables et des réserves d’eau potable, ainsi qu’une population jeune et en croissance continue.
Par ailleurs, la croissance économique de l’espace francophone a été soutenue en moyenne annuelle à 3,2 % au cours des 5 dernières années. Ce qui nous conforte dans notre pensée que le monde francophone porte en lui, les germes du succès économique de demain.
C’est cette foi en l’avenir d’une économie francophone puissante qui m’a guidé lorsque l’idée de la création du RIAFPI m’a été soumise. J’ai personnellement encouragé le Directeur Général du CEPICI à persévérer dans cette initiative au regard de l’importance de la Francophonie dans les échanges internationaux.

En effet, en décidant de vous regrouper autour des idéaux de la Francophonie pour affûter vos instruments de promotion des investissements, vous vous inscrivez à juste raison dans la vision de S.E. M Alassane OUATTARA, Président de la République de Côte d’Ivoire qui a pris personnellement une part active au dernier sommet de la Francophonie à Dakar.
Il a insisté auprès de ses pairs au cours de ce sommet sur la nécessité pour les pays membres et observateurs de l’OIF de s’intégrer pour réduire le seuil de la pauvreté en travaillant à l’insertion des femmes et des jeunes dans le tissu économique.

C’est d’ailleurs à cela que travaille la Côte d’Ivoire et c’est la raison pour laquelle je salue la clairvoyance du thème de cette première Conférence Annuelle du RIAFPI intitulé « intégration et francophonie économique : quelle contribution des agences de promotion des investissements ? »

• Excellences, Mesdames et Messieurs,

La Côte d’Ivoire depuis 1993 à l’époque où le Président de la République était lui-même Premier Ministre, avait très tôt compris le rôle d’une agence de promotion des investissements qui est de s’inscrire dans la dynamique d’une économie compétitive.

Le CEPICI a été créé pour être une structure dont la mission est de coordonner et de rationaliser toutes les initiatives en matière d’attraction et de promotion des investissements nationaux et étrangers. L’amélioration de l’environnement des affaires constitue également un axe de ses actions, en tant que prérequis pour la réalisation de son but, celui d’œuvrer au développement des investissements privés nationaux et étrangers en Côte d’Ivoire.

Une place privilégiée est donc accordée au CEPICI qui devrait contribuer à la réalisation de la vision du Président de la République de « faire de la Côte d’Ivoire un pays émergent à l’horizon 2020 ».


Excellences,
Honorables invités,
Mesdames et Messieurs,

L’idée donc de regrouper des agences de promotion des investissements au sein du RIAFPI pour en faire le fer de lance de la francophonie économique apparait comme étant la meilleure vitrine pour promouvoir une vision francophone du développement économique, de la lutte contre les inégalités et la pauvreté dans l’espace francophone.

Depuis son accession à la Magistrature suprême, S.E. M Alassane OUATTARA, Président de la République de Côte d’ivoire a résolument ouvert la Côte d’Ivoire pour réaffirmer son option libérale et d’ouverture sur l’extérieur. Ce faisant, d’importantes réformes structurelles et sectorielles sont mises en œuvre pour faire du secteur privé le principal moteur de la croissance économique. Cette orientation a placé la quête des investissements privés au cœur de la politique Gouvernementale.

A cet effet, le Gouvernement a entrepris, avec l’appui des partenaires techniques et financiers, une série de réformes pour créer un cadre normatif incitatif, cohérent et propice aux affaires, et agir sur l’ensemble des facteurs qui orientent les décisions des investisseurs, déterminent la qualité et le volume des investissements, et affectent toutes les catégories d’entreprises.

On peut citer notamment :
- la mise en place d’un Identifiant Unique permettant l’immatriculation juridique, fiscale et sociale d’une entreprise exclusivement au CEPICI ;

- l’effectivité de la mesure de levée de passage obligatoire chez le Notaire ;

- la réduction des délais de création d’entreprise au Guichet Unique du CEPICI, de 48 heures à 24 heures ;

- la réduction du taux de la taxe sur les transactions immobilières de 10 % à 4 % ;

- la dématérialisation des processus administratifs d’obtention de l’état foncier du bien, en cas de transaction ;

- l’allègement de la charge administrative relative au contrôle fiscal des Petites et Moyennes Entreprises ;

- la dématérialisation des processus administratifs de déclaration des impôts et cotisations sociales ;

- la formalisation de la médiation comme mode alternatif de règlement des litiges ;

- le renforcement de la transparence dans le règlement des litiges commerciaux par la publication en ligne, des décisions de justice du Tribunal de Commerce d’Abidjan ;
- la dématérialisation des procédures au Tribunal de Commerce, par l’introduction de procédés électroniques dans son fonctionnement ;

- la facilitation de l’accès au crédit par l’amélioration de l’indice de diffusion de l’information sur le crédit ;

- le renforcement des droits des créanciers contre les débiteurs insolvables ;

- l’amélioration de la qualité des informations contenues au Registre des sûretés et de l’accessibilité des intéressés à la consultation du Registre ;

- la mise en place d’un système informatisé de Guichet Unique du Commerce Extérieur pour une célérité des procédures de dédouanement des marchandises au Port Autonome d’Abidjan.

L’Etat a, en outre, engagé au cours de l’année 2015 la dématérialisation des actes et services administratifs, avec la mise en place d’une part, d’un cadre juridique approprié et d’autre part, le financement de 13 projets de réformes informatiques d’une valeur de 4 milliards de francs CFA.

Ces projets portent, entre autres, sur la réalisation des formalités de création d’entreprises en ligne, la déclaration et le paiement des impôts en ligne, la mise en place du Guichet Unique du Permis de Construire etc.
L’année 2015, a vu également l’adoption par le Gouvernement, de la « Charte pour l’amélioration de l’environnement des affaires », véritable boussole au service de l’action gouvernementale, pour l’avènement d’un climat des affaires des plus attractifs et compétitifs en Côte d’Ivoire.

Notre pays a organisé sans heurts des élections présidentielles transparentes, démocratiques et plurielles qui ont abouti à la reconduction du Président Alassane Ouattara pour un nouveau mandat de cinq (5) ans. Ce gage d’une stabilité politique et de paix est également un facteur de maintien d’une croissance robuste, soutenue et inclusive. Le PIB a enregistré sur la période 2012-2015 une croissance annuelle de 9% en moyenne, avec une perspective de 9,8% en 2016.

Il est à rappeler que le PND 2012-2015 s’est traduit en un programme d’investissement de plus de 11 000 milliards de FCFA (22 milliards de dollars us) dont 62,5% financés par le secteur privé. Cette dynamique sera soutenue et accélérée par le Plan National de Développement (PND) 2016-2020. Ce plan traduit l’ambition de donner une impulsion encore plus forte à la croissance économique et le développement de la Côte d’Ivoire à travers un important programme d’investissement évalué à près de 30 000 milliards de FCFA (60 milliards de dollars us) dont au moins 62% sont attendus du secteur privé.


Ainsi, le Gouvernement, sous la haute autorité du Président de la République, S.E. M Alassane OUATTARA, entend confirmer le rôle de moteur de la croissance économique qu’elle a confié à travers un secteur privé compétitif.
Au total, depuis le début du processus en 2012, quarante (40) mesures de réformes auront ainsi été réalisées par la Côte d’Ivoire pour atteindre cet objectif et le consolider chaque jour davantage.

• Excellences, Mesdames et Messieurs,

Les agences de promotion des investissements dont les représentants nous ont fait l’amitié d’être présents ce matin, ont l’obligation de renforcer, d’adapter et surtout d’affiner dans un cadre de coopération, leur stratégie d’attraction de flux de capitaux privés nécessaires pour le financement du développement de nos pays.

Ainsi, le RIAFPI, dans un monde en pleine compétition, n’a d’autre choix que de nous proposer des solutions innovantes, des outils performants et modernes d’attraction des investissements si nous voulons ensemble transformer l’essai visant à faire du monde francophone un hub de prospérité.

C’est à cela que je vous exhorte dans vos travaux de réflexion durant ces deux prochains jours.

En souhaitant plein succès à vos travaux, je déclare, au nom Président de la République de Côte d’ivoire S.E. M Alassane OUATTARA, ouverte la première conférence annuelle du Réseau International des Agences Francophones de Promotion des Investissements (RIAFPI).

Je vous remercie de votre aimable attention.
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