Quatre jours pour conquérir la quasi-totalité du pays et assiéger la ville d’Abidjan. Parties de l’Ouest de la Côte d’Ivoire le 28 mars 2011, les Forces républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI) dans leur combat pour le respect du verdict des urnes, ont avancé sans grandes difficultés vers le Sud. Au troisième jour de leur avancée fulgurante, c'est-à-dire le 30 mars 2011, elles sont arrivées aux portes de la capitale économique où les forces restées fidèles à l’ancien chef d’Etat, Laurent Gbagbo, dans sa tentative de confisquer le fauteuil présidentiel en dépit de sa défaite dans les urnes, se sont toutes repliées. Retour sur une journée décisive de la crise postélectorale.
Nous sommes en mars 2011, quatrième mois après le deuxième tour de l’élection présidentielle du 28 novembre 2010 sanctionnée par la victoire d’Alassane Ouattara dans les urnes. La crise postélectorale née du refus de Laurent Gbagbo, de reconnaitre sa défaite et de céder le pouvoir au nouveau président, bat son plein. La Côte d’Ivoire est totalement plongée dans l’impasse. Les Forces républicaines de Côte d’Ivoire, créées le 17 mars par le président élu, décident de marcher sur Abidjan pour déloger le président sortant du palais et libérer les Ivoiriens qui n’en peuvent plus de supporter les exactions et autres crimes des forces pro-Gbagbo dans les différentes villes du pays.
L’offensive éclair est lancée le 28 mars à partir de l’Ouest du pays. Très appliquées dans les combats, les FRCI prennent les villes stratégiques les unes après les autres. Après avoir contrôlé Touleupeu, Bloléquin et la ville stratégique de Duékoué, les Forces républicaines de Côte d’Ivoire s’emparent de deux villes symboliques le mercredi 30 mars 2011: San Pedro avec son port (premier port d'exportation de cacao au monde) et la capitale politique du pays, Yamoussoukro. La veille, c'est-à-dire le mardi 29 mars 2011, elles avaient déjà remporté d'importantes victoires en entrant à Duékoué, Daloa (Centre-Ouest) et Bondoukou (Est), mais aussi Abengourou (Sud-Est), à seulement 220 km de la capitale économique Abidjan. «Nous ne rencontrons pas de résistance, mais des ralliements », a affirmé Guillaume Soro, Premier ministre, ministre de la Défense d’alors. Avant de lancer un ultimatum à Laurent Gbagbo qui refusait toujours de céder malgré la pression. «La progression doit se poursuivre. L’objectif unique est de rétablir le verdict des urnes et d’instaurer la démocratie. La Côte d'Ivoire est une et indivisible. Gbagbo a quelques heures pour partir, sinon ce sera la marche sur Abidjan et ce sera plus compliqué pour lui », a-t-il lancé.
Face à cette situation, la tension monte d’un cran à Abidjan. Des tirs, notamment à l'arme lourde, sont entendus dans plusieurs quartiers du Nord de l'agglomération et de nombreux habitants se terrent chez eux. Yamoussoukro et San Pedro sous contrôle, les FRCI continuent leur marche sur Abidjan. Sur le front Est, elles avancent rapidement, sans rencontrer de fortes résistances. Elles arrivent ainsi à l’entrée d’Abidjan, c'est-à-dire au quartier Gesco, au coucher du soleil. Dans la foulée, le président sortant annonce une adresse à la nation qui est ajournée. Pis, le camp Gbagbo procède à des recrutements de jeunes dans l’armée dans l’optique d’en découdre avec les FRCI. Décidément, l’appel du Premier ministre, ministre de la Défense, Guillaume Soro, est tombé dans des oreilles de sourd. N’ayant plus de choix, les FRCI commencent à encercler Abidjan pour livrer l’ultime bataille en avril.
LO
Nous sommes en mars 2011, quatrième mois après le deuxième tour de l’élection présidentielle du 28 novembre 2010 sanctionnée par la victoire d’Alassane Ouattara dans les urnes. La crise postélectorale née du refus de Laurent Gbagbo, de reconnaitre sa défaite et de céder le pouvoir au nouveau président, bat son plein. La Côte d’Ivoire est totalement plongée dans l’impasse. Les Forces républicaines de Côte d’Ivoire, créées le 17 mars par le président élu, décident de marcher sur Abidjan pour déloger le président sortant du palais et libérer les Ivoiriens qui n’en peuvent plus de supporter les exactions et autres crimes des forces pro-Gbagbo dans les différentes villes du pays.
L’offensive éclair est lancée le 28 mars à partir de l’Ouest du pays. Très appliquées dans les combats, les FRCI prennent les villes stratégiques les unes après les autres. Après avoir contrôlé Touleupeu, Bloléquin et la ville stratégique de Duékoué, les Forces républicaines de Côte d’Ivoire s’emparent de deux villes symboliques le mercredi 30 mars 2011: San Pedro avec son port (premier port d'exportation de cacao au monde) et la capitale politique du pays, Yamoussoukro. La veille, c'est-à-dire le mardi 29 mars 2011, elles avaient déjà remporté d'importantes victoires en entrant à Duékoué, Daloa (Centre-Ouest) et Bondoukou (Est), mais aussi Abengourou (Sud-Est), à seulement 220 km de la capitale économique Abidjan. «Nous ne rencontrons pas de résistance, mais des ralliements », a affirmé Guillaume Soro, Premier ministre, ministre de la Défense d’alors. Avant de lancer un ultimatum à Laurent Gbagbo qui refusait toujours de céder malgré la pression. «La progression doit se poursuivre. L’objectif unique est de rétablir le verdict des urnes et d’instaurer la démocratie. La Côte d'Ivoire est une et indivisible. Gbagbo a quelques heures pour partir, sinon ce sera la marche sur Abidjan et ce sera plus compliqué pour lui », a-t-il lancé.
Face à cette situation, la tension monte d’un cran à Abidjan. Des tirs, notamment à l'arme lourde, sont entendus dans plusieurs quartiers du Nord de l'agglomération et de nombreux habitants se terrent chez eux. Yamoussoukro et San Pedro sous contrôle, les FRCI continuent leur marche sur Abidjan. Sur le front Est, elles avancent rapidement, sans rencontrer de fortes résistances. Elles arrivent ainsi à l’entrée d’Abidjan, c'est-à-dire au quartier Gesco, au coucher du soleil. Dans la foulée, le président sortant annonce une adresse à la nation qui est ajournée. Pis, le camp Gbagbo procède à des recrutements de jeunes dans l’armée dans l’optique d’en découdre avec les FRCI. Décidément, l’appel du Premier ministre, ministre de la Défense, Guillaume Soro, est tombé dans des oreilles de sourd. N’ayant plus de choix, les FRCI commencent à encercler Abidjan pour livrer l’ultime bataille en avril.
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