La population d’Abobo traumatisée par le phénomène des microbes comprend mal la curieuse incapacité du pouvoir de la débarrasser de ces terroristes. Hier mercredi 30 mars, la journée, dans la commune d’Abobo, a été marquée par la furie de la bande armée des microbes qui ont assailli des points stratégiques du quartier défiant ainsi les forces de l’ordre. Les activités économiques se sont arrêtées, les magasins ont baissé pavillon et les transports publics paralysés. Des affrontements ont eu lieu à chaque point de rue. Des barricades dressées ça et là, donnaient l’allure d’un champ de bataille à la commune du maire Adama Tounkara. Selon des sources introduites, les microbes règnent en maîtres absolus et s'attaquent à tout sur leur passage, armés de machettes et de gourdins. Les populations apeurées sont retranchées chez elles. Les éléments des forces de l’ordre arrivés sur les lieux semblent impuissants face à cette guérilla urbaine des microbes. Une situation que les Ivoiriens semblent ne pas comprendre. Pourquoi le pouvoir est-il incapable d’assurer la protection des citoyens? Comment des civils, encore des adolescents avec des armes blanches, peuvent-ils se défier une armée régulière? Ces jeunes délinquants bénéficieraient-ils de soutiens obscurs au sommet de l’Etat ? Ces questions que se posent les Ivoiriens dans leur grande majorité, trouveront un jour ou l’autre une réponse. Pour l’heure la commune d’Abobo vit une psychose sans nom. A quand la fin de ce traumatisme des populations d’Abobo qui ne savent plus à quel saint se vouer.
David GBEDIA
David GBEDIA
