L’on croyait l’affaire close. Que nenni. Les présidents de clubs qui dénoncent la forclusion du mandat de Sidy Diallo depuis le 30 juin 2015 et qui ont saisi le Tribunal de première instance d’Abidjan-Plateau, pour juger l’affaire dans le fond, en novembre dernier, attendent toujours le verdict final de cette affaire. Hier, jeudi 7 avril 2016, les conseils de la Fédération ivoirienne de football (Fif) et ceux des dirigeants de club, ont fait valoir leurs arguments, à l’audience. Pour l’avocat des dirigeants de club, Me Méité, il est impérieux que le juge du fond, traite cette affaire, avec tact. Car, selon ses propres explications, Sidy Diallo et consorts sont dans l’illégalité depuis le 30 juin 2015, sur la base des statuts de la Fif qui mentionnent clairement l’année civile. Pour lui, le juge doit non seulement recevoir la requête de ses clients, mais mieux, doit-être compétent pour traiter de cette affaire dans le fond. Et de rappeler que le comité exécutif de la Fif ayant agi dans l’illégalité, par conséquent, le juge doit tout simplement faire annuler tous les actes qu’il a posés y compris les dernières assemblées générales dont une était élective. « C’est une conséquence de leur illégalité », a-t-il insisté. C’est pourquoi il a fait une requête additive dans la même affaire. Me Faye, l’avocat de la Fif, a fait remarquer que ses clients, ont toujours répondu aux convocations dans diverses affaires, notamment au tribunal du travail, du commerce, etc. Mais dans le cas d’espèce, il s’agit d’une affaire qui ne peut se régler au tribunal de droit commun et que les statuts de la Fif, de la Caf et de la Fifa sont clairs dessus. Il soulignera d’ailleurs que la partie adversaire, a porté plainte, en qualité de candidats à la candidature à l’élection à la présidence de la Fif et non candidat comme ce fut le cas de Salif Bictogo qui était candidat. Mieux, tout en balayant du revers de la main, la requête additive visant à faire annuler la réélection de Sidy Diallo, il a invité le juge à se déclarer incompétent pour traiter de cette affaire. Après avoir écouté les deux avocats, le juge qui veut que le ministère public se prononce sur cette affaire, a renvoyé l’affaire au 12 mai prochain.
AS
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