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Sport Publié le mercredi 13 avril 2016 | La Tribune Ivoirienne

Africa Sports d’Abidjan: Pourquoi l’amendement des textes est inévitable

Au-delà du limogeage de Saraka Norbert et des incidents qui se seraient produits en Egypte, l’actuelle crise dans la Maison vert et rouge tire avant tout sa source dans les textes mis en place en janvier 2014.
En réalité, le limogeage du coach Saraka Norbert ainsi que le supposé vol de serviettes survenu lors du récent déplacement de l’équipe en Egypte ne servent que de prétextes pour alimenter une nouvelle crise à l’Africa Sports d’Abidjan. A écouter les protagonistes, les reproches envers les uns et les autres sont tous liés au texte. C’est ainsi qu’alors qu’Etilé Valentin et ses camarades reprochent au président Vagba Alexis de ne pas tenir d’assemblées générales ordinaires à la fin de chaque saison sportive, ainsi que le stipulent les textes en vigueur, et de n’avoir pas créé le cadre propice pour permettre aux supporters de participer à la vie de leur club, ce dernier répond invariable qu’il se trouve dans l’incapacité de le faire, dès lors qu’il ne sait qui convoquer pour ce faire. Les mêmes textes en vigueur stipulant que ne participent auxdites assemblées générales ordinaires que les supporters ayant adhéré en payant les 25 000 F cfa et à jour de leur cotisation mensuelle de 5000 F cfa. Une vraie quadrature du cercle. C’est à revenir à la sempiternelle dispute sur la prééminence entre l’œuf et la poule. Pour sortir de cet imbroglio dommageable au club dans tous les cas, ce sont ne sont pas le mesures coercitives annoncées par Serges Dogba, lors de sa conférence du samedi 09 avril 2016, qui régleront le problème. A moins de vouloir passer le clair de leur temps dans les tribunaux, alors qu’il y a tant à faire à l’Africa Sports d’Abidjan. Bien au contraire, seul un amendement des textes est indiqué pour mettre tout le monde d’accord. La vérité, c’est qu’alors que c’est une crise interne au conseil d’administration dirigé alors par Koné Cheick Oumar, relative à la polémique de savoir si le président dudit conseil était inamovible ou pas , on a fait que déplacer le problème sans le résoudre. On a même tenté de planter les germes d’une crise inévitable en mettant un point d’honneur à réduire drastiquement l’influence des bouillants Membres associés mobilisés (Mam) sur le fonctionnement de leur club. En effet, à tort ou à raison, le législateur de janvier 2014, prenant l’exemple sur le grand rival Asec Mimosas, a cru que les différentes crises qu’a vécues le club vert et rouge étaient d’abord le fait des supporters qui se montraient un tantinet incontrôlables.

Les Mam incontournables
Pour les mettre en coupes réglées, l’administration provisoire conduite par Me Cheickna Sylla, vénérable figure de la Maison vert et rouge, a obstinément refusé de revoir à la baisse la somme de 25 000 F cfa exigée pour l’adhésion qui donnait le droit de vote lors de l’élection du nouveau président en janvier 2014. Résultat des courses, beaucoup de membres associés qui n’avaient pas un tel pouvoir d’achat sont restés à quai et ne se sentent pas concernés par les cotisations mensuelles de 5000 F cfa, qui reste, quoi que l’on dise, toujours hors de la bourse de beaucoup d’entre eux. Et comme les quelques centaines de supporters (un peu plus deux cents) qui avaient adhéré, n’ont plus continué à payer, Alexis Vagba et ses camarades se sont retrouvés sans base populaire et sans interlocuteurs. Mais au lieu de prendre prétexte de cet état de fait pour ne pas tenir leurs obligations, Alexis Vagba et ses hommes auraient dû mener des actions de sensibilisation par le biais d’assemblées générales d’information. Ce qui aurait permis, non seulement de remobiliser les troupes, mais surtout de leur faire comprendre la nouvelle donne qui leur impose de légaliser les différentes structures de supporters, afin de mieux participer à la vie du club. Aujourd’hui, avec l’échec du médiateur du club à mettre en place la fameuse société de gestion, qui devrait l’être six mois après l’élection d’Alexis Vagba, cette démarche à l’endroit des supporters est plus que d’actualité. Les législateurs de janvier 2014 ont certes vu grand pour l’Africa Sports, mais ils ont simplement oublié qu’aucun modèle économique propre au football ne peut prospérer sans la participation active et efficiente des supporters qui sont à la fois les consommateurs des produits issus du modèle, mais aussi la base populaire sans laquelle aucun investisseur ne peut s’engager véritablement.

Patrice BEKET
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