Une délégation de jeunes venues de la commune d’Abobo s’est rendue à Grand-Bassam le samedi 9 avril dernier pour exprimer sa compassion à la chefferie des N’zima Kotoko, après l’attaque terroriste du 13 mars 2016. Réunis au sein de la Coalition des associations de jeunesse d’Abobo pour le changement (CAJAC), ces jeunes ont été reçus par Roger Gnoan M’bala, premier conseiller du roi Amon Tanoe Désiré. «Nous ne sommes pas venus en tourisme, nous sommes venus dire Yako à Bassam et lui demander de rester debout», a expliqué Bamba Moukito, président de l’Association pour le développement durable d’Abobo (ADDA), l’une des associations membres de la CAJAC. Très touchée par cet élan de solidarité, le représentant du roi des N’zima a donné une feuille de route aux jeunes d’Abobo, afin qu’ils se mobilisent pour lutter contre le phénomène des ‘’Microbes’’, une gangrène qui fait de nombreuses victimes dans cette commune du district d’Abidjan. «Yako aussi à vous, jeunes venus d’Abobo qui est une commune où il existe le phénomène des Microbes. Nous vous demandons de prendre attache avec les doyens des différents quartiers pour qu’ils puissent aider dans cette lutte», a dit le porte-parole de la chefferie. Dosso Moussa a pris bonne note de cette mission qui leur a été confiée, en sa qualité de président de la CAJAC. Il a traduit la volonté des membres de la structure qu’il dirige d’œuvrer au retour de la paix et de la sécurité dans la commune la plus peuplée de Côte d’Ivoire : «Nous sommes venus présenter nos condoléances à Bassam, mais nous sommes venus leur dire que la CAJAC est en train de travailler pour assainir l’image de la commune d’Abobo. A partir de cet acte que nous avons posé en venant à Bassam, les Ivoiriens verront bientôt que les mentalités des jeunes vont changer. Nous sommes une jeunesse responsable, nous voulons inculquer cette notion de responsabilité à nos jeunes frères qui sont les microbes. Ce phénomène a pris de l’ampleur parce qu’à un moment donné, des gens ont failli. La responsabilité est partagée, mais nous n’allons pas baisser les bras, nous allons poser des actions tendant à assainir l’image de la commune d’Abobo». La délégation de la CAJAC s’est ensuite rendue à la plage du quartier France pour se recueillir sur le lieu de l’attaque du 13 mars qui a fait 19 morts.
O.D
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