Selon le diplomate, ces deux accords ont pour objet de « donner une certaine assurance et une certaine garantie aux opérateurs économiques des deux pays et une fiabilité à la coopération entre les deux secteurs privés ».
La Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire (Cgeci) avait conduit, du 6 au 8 août 2015, une mission dans la capitale mauricienne Port-Louis. L’objectif était «l’exploration et l’approfondissement des opportunités d’affaires entre l’Île Maurice et la Côte d’Ivoire ». La qualité de l’accueil réservé à la délégation conduite par le président du patronat, Jean Kacou Diagou, a encouragé la Cgeci à choisir l’État et le secteur privé de la « Petite Île » de l’Océan indien comme « Pays invité d’honneur » de la 5e édition de la Cgeci Academy.
Un forum économique du secteur privé qui se déroulera les 21 et 22 avril, à Sofitel Abidjan hôtel Ivoire. L’invitation du patronat a été transmise lors de la mission conduite par le ministre du Commerce, Jean-Louis Billon, du 11 au 14 avril, à Maurice en présence du vice-président de la Cgeci, Alain Kouadio.
Le Premier ministre adjoint, ministre du Tourisme et des Communications extérieures, Charles Gaëtan Xavier-Luc Duval, avait promis de « faire le maximum pour que Maurice soit représenté à un haut niveau » de sorte à « encourager les entrepreneurs mauriciens à prendre connaissance des possibilités d’investissement en Afrique de l’Ouest et particulièrement en Côte d’Ivoire » considérée comme « un des États forts ». Il a tenu parole puisqu’il est arrivé à Abidjan le 19 avril, à 19h10 (Gmt). Et comme attendu, son programme prévoit la signature, ce mercredi 20 avril, à 17h, à la Primature, la signature d’accords entre les deux pays. Avant de prendre part, jeudi et vendredi, au Forum.
C’est la circonscription diplomatique de l’ambassade de Côte d’Ivoire en Afrique du Sud avec résidence à Pretoria, qui couvre l’Île Maurice. Ainsi que d’autres pays de l’Afrique australe et de l’Océan indien. A savoir le Botswana, la Namibie, le Lesotho, le Swaziland, le Zimbabwe, les Comores et les Seychelles. Ces deux derniers pays et l’Île Maurice forment le trio des pays de l’Océan indien. Cependant, l’ambassadeur de Côte d’Ivoire n’est pas encore accrédité à Maurice. Nul doute que la visite du Premier ministre adjoint, à Abidjan, accélérera les démarches pour la présentation de ses lettres de créances. Les autres questions ayant trait à la préparation d’un accord-cadre de coopération bilatérale pour faciliter les échanges et encourager le secteur privé à investir.
Une séance de travail a eu lieu dans ce sens entre des délégations des deux pays, pour marquer la volonté de leurs gouvernements de concrétiser le partenariat. « La Côte d’Ivoire et l’Île Maurice ont décidé, dans le cadre du renforcement et de la diversification de leurs relations de coopération et d’amitié, d’avoir une base légale. Cela s’est traduit par la signature de l’Accord portant établissement des relations diplomatiques entre nos deux pays, le 4 mars 2016, à New York, par les ambassadeurs représentants permanents des deux pays. C’est une volonté manifeste des dirigeants de s’engager dans la voie de la dynamisation des relations de coopération », a indiqué le 14 avril, le secrétaire général adjoint du ministère des Affaires étrangères de Côte d’Ivoire, l’ambassadeur Djérou Robert Ly, au terme de la mission.
« Nous sommes tombés d’accord et la partie mauricienne a soumis quatre projets d’accord. Le premier porte sur la création d’une Grande commission mixte de coopération. C’est un outil important de renforcement et de diversification de la coopération en ce sens qu’il permet aux deux pays d’identifier les secteurs d’intérêt. Les autres accords portent sur la promotion et la protection des investissements et l’accord sur la non-double imposition ».
Selon le diplomate, ces deux accords ont pour objet de « donner une certaine assurance et une certaine garantie aux opérateurs économiques des deux pays et une fiabilité à la coopération entre les deux secteurs privés ». Enfin, il y a «l’accord de coopération économique, financière et technique qui va également permettre aux deux pays d’avancer sur certains projets dont le contenu pourra être défini ultérieurement». Comme l’avait fait remarquer le ministre des Affaires étrangères de Maurice, « le visa d’entrée en Côte d’Ivoire constitue un blocage au développement des échanges commerciaux ». Il a demandé, par conséquent sa suppression. «Les Ivoiriens n’ont pas besoin de visa pour aller à Maurice. Maurice a donc demandé que soit appliquée la réciprocité », a rappelé l’ambassadeur Djérou Robert Ly. Qui rassure que la requête sera examinée avec bienveillance par les autorités ivoiriennes.
Lors de la visite de prospection, il avait été envisagé que le développement immobilier du Village des technologies de l’information et de la biotechnologie (Vitib) de Grand-Bassam pourrait être le projet pilote dans la mise en œuvre du Mou (Accord-cadre).
Un melting-pot
La population de Maurice est de 1,2 million d’habitants pour une superficie de 1.865 km². Elle a une économie performante et compétitive qui vise à devenir une économie intermédiaire. Son taux de croissance est de 3,2%. La part des principaux secteurs d’activité dans le Pib sont: l’agriculture (5,5 %), l’industrie (25,3 %) et les services dominés par le tourisme (69,2 %). Les missions de la Cgeci ont été coordonnées par le groupe Abax (Acting value to global business), spécialisé dans l’orientation des investisseurs mauriciens et étrangers installés à Maurice vers l’étranger avec l’appui de The Bord of Investment (en charge de la promotion des investissements).
Le pays a pris son indépendance de la Grande -Bretagne en 1968 mais est bilingue pour avoir été aussi colonisé dans les années 1715-1810 par la France puis à partir de 1814 par les Britanniques.
PAULIN N. ZOBO
La Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire (Cgeci) avait conduit, du 6 au 8 août 2015, une mission dans la capitale mauricienne Port-Louis. L’objectif était «l’exploration et l’approfondissement des opportunités d’affaires entre l’Île Maurice et la Côte d’Ivoire ». La qualité de l’accueil réservé à la délégation conduite par le président du patronat, Jean Kacou Diagou, a encouragé la Cgeci à choisir l’État et le secteur privé de la « Petite Île » de l’Océan indien comme « Pays invité d’honneur » de la 5e édition de la Cgeci Academy.
Un forum économique du secteur privé qui se déroulera les 21 et 22 avril, à Sofitel Abidjan hôtel Ivoire. L’invitation du patronat a été transmise lors de la mission conduite par le ministre du Commerce, Jean-Louis Billon, du 11 au 14 avril, à Maurice en présence du vice-président de la Cgeci, Alain Kouadio.
Le Premier ministre adjoint, ministre du Tourisme et des Communications extérieures, Charles Gaëtan Xavier-Luc Duval, avait promis de « faire le maximum pour que Maurice soit représenté à un haut niveau » de sorte à « encourager les entrepreneurs mauriciens à prendre connaissance des possibilités d’investissement en Afrique de l’Ouest et particulièrement en Côte d’Ivoire » considérée comme « un des États forts ». Il a tenu parole puisqu’il est arrivé à Abidjan le 19 avril, à 19h10 (Gmt). Et comme attendu, son programme prévoit la signature, ce mercredi 20 avril, à 17h, à la Primature, la signature d’accords entre les deux pays. Avant de prendre part, jeudi et vendredi, au Forum.
C’est la circonscription diplomatique de l’ambassade de Côte d’Ivoire en Afrique du Sud avec résidence à Pretoria, qui couvre l’Île Maurice. Ainsi que d’autres pays de l’Afrique australe et de l’Océan indien. A savoir le Botswana, la Namibie, le Lesotho, le Swaziland, le Zimbabwe, les Comores et les Seychelles. Ces deux derniers pays et l’Île Maurice forment le trio des pays de l’Océan indien. Cependant, l’ambassadeur de Côte d’Ivoire n’est pas encore accrédité à Maurice. Nul doute que la visite du Premier ministre adjoint, à Abidjan, accélérera les démarches pour la présentation de ses lettres de créances. Les autres questions ayant trait à la préparation d’un accord-cadre de coopération bilatérale pour faciliter les échanges et encourager le secteur privé à investir.
Une séance de travail a eu lieu dans ce sens entre des délégations des deux pays, pour marquer la volonté de leurs gouvernements de concrétiser le partenariat. « La Côte d’Ivoire et l’Île Maurice ont décidé, dans le cadre du renforcement et de la diversification de leurs relations de coopération et d’amitié, d’avoir une base légale. Cela s’est traduit par la signature de l’Accord portant établissement des relations diplomatiques entre nos deux pays, le 4 mars 2016, à New York, par les ambassadeurs représentants permanents des deux pays. C’est une volonté manifeste des dirigeants de s’engager dans la voie de la dynamisation des relations de coopération », a indiqué le 14 avril, le secrétaire général adjoint du ministère des Affaires étrangères de Côte d’Ivoire, l’ambassadeur Djérou Robert Ly, au terme de la mission.
« Nous sommes tombés d’accord et la partie mauricienne a soumis quatre projets d’accord. Le premier porte sur la création d’une Grande commission mixte de coopération. C’est un outil important de renforcement et de diversification de la coopération en ce sens qu’il permet aux deux pays d’identifier les secteurs d’intérêt. Les autres accords portent sur la promotion et la protection des investissements et l’accord sur la non-double imposition ».
Selon le diplomate, ces deux accords ont pour objet de « donner une certaine assurance et une certaine garantie aux opérateurs économiques des deux pays et une fiabilité à la coopération entre les deux secteurs privés ». Enfin, il y a «l’accord de coopération économique, financière et technique qui va également permettre aux deux pays d’avancer sur certains projets dont le contenu pourra être défini ultérieurement». Comme l’avait fait remarquer le ministre des Affaires étrangères de Maurice, « le visa d’entrée en Côte d’Ivoire constitue un blocage au développement des échanges commerciaux ». Il a demandé, par conséquent sa suppression. «Les Ivoiriens n’ont pas besoin de visa pour aller à Maurice. Maurice a donc demandé que soit appliquée la réciprocité », a rappelé l’ambassadeur Djérou Robert Ly. Qui rassure que la requête sera examinée avec bienveillance par les autorités ivoiriennes.
Lors de la visite de prospection, il avait été envisagé que le développement immobilier du Village des technologies de l’information et de la biotechnologie (Vitib) de Grand-Bassam pourrait être le projet pilote dans la mise en œuvre du Mou (Accord-cadre).
Un melting-pot
La population de Maurice est de 1,2 million d’habitants pour une superficie de 1.865 km². Elle a une économie performante et compétitive qui vise à devenir une économie intermédiaire. Son taux de croissance est de 3,2%. La part des principaux secteurs d’activité dans le Pib sont: l’agriculture (5,5 %), l’industrie (25,3 %) et les services dominés par le tourisme (69,2 %). Les missions de la Cgeci ont été coordonnées par le groupe Abax (Acting value to global business), spécialisé dans l’orientation des investisseurs mauriciens et étrangers installés à Maurice vers l’étranger avec l’appui de The Bord of Investment (en charge de la promotion des investissements).
Le pays a pris son indépendance de la Grande -Bretagne en 1968 mais est bilingue pour avoir été aussi colonisé dans les années 1715-1810 par la France puis à partir de 1814 par les Britanniques.
PAULIN N. ZOBO