Après la mémorable visite d’Etat que Son Excellence Monsieur Alassane Ouattara, Président de la République de Côte d’Ivoire, a effectué du 22 au 26 Juillet 2015 dans le District du Woroba, l’heure est venue pour faire le bilan des acquis du District en matière notamment de réhabilitation, construction, et bitumage de routes y compris bien évidemment la construction des ouvrages d’art(Ponts).
Il va sans dire que les lourds investissements consentis par le Président de la République et le gouvernement vontinexorablement donner un nouvel élan au développement socioéconomique du District du Woroba. Cependant, il convient de rappelerl’actuelle situation d’enclavement partiel ou total (pour certains cas)dans laquelle se trouvent depuis des décennies (plus de 40 ans ) les villes et localités situées le long du corridor allant de Man à Bouaké en passant par Sifié, Séguéla, Massala, Dantogo, Kongasso, Kounahiri, Béoumi. En effet, ce corridor jadis connu sous le nom« la Transversale » sur la cartographieroutière de la République de Côte d’Ivoire dans les années 1960 a connu, en son temps, des activités très intenses en matière de traficsroutiers.
Toutefois, Il convient de souligner que les traficsliés au transport des personnes et des biens ont connu à compter des années 1970,unralentissementsignificatif pour être totalement abandonnéspar les automobilistes et autres usagers du corridorsuite à la destruction du pont de Béoumi.
En effet, lors de la construction du barrage de Kossou à cette époque, il se disait que les études de faisabilité du barrage prévoyaient l’immersion du pont de Béoumi par les crues du fleuve Bandama. Ainsi, ce pont fut détruit sans que les eaux du Bandama atteignent pour autant le niveau de crue prévu. Il en a été ainsi jusqu’à nos jours, c’est-à-dire plus de 40 ans plus tard. Les faits ont finalement prouvé par la suite que la destruction du pont de Béoumiétait prématurée et totalement inopportune. Cette situation a eu un impact substantiel sur les villes et localités situées le long du corridor. En effet, la destruction du pont de Béoumi a plongé le corridor dans unesituation de léthargie et d’enclavement totale ou partielle. Ce qui a eu pour conséquence majeure le ralentissement voire la disparition partielle ou totale des activités économiques dans les villes et localités situées le long du corridor.
Aussi, il convient de souligner qu’il est indéniable qu’en dépit des travaux debitumage des axes de routes Séguéla –Man, Séguéla-Kani, Séguéla – Mankono, et Séguéla –Vavoua, prévus ou déjà réalisés, Séguéla, chef-lieu du District du Woroba, reste à nos jours une ville enclavée. Les automobilistes qui voyageaient de Man à Bouaké en passant par la ville de Séguéla, itinéraire qui fut jadis utilisépar feu M. Sékou Camara, alias Sékou Courrier, grand convoyeur de courriers postauxen son temps entre les villes de Man etBouaké, et par tous ceux qui se rendaient en République de Guinée à partir du centre de la Côte d’Ivoire ont décidé depuis des décennies de ne plus passer par la capitale du Woroba (Séguéla).
En effet, Séguéla de par sa situation géographique fut un grand centre de croisement (carrefour) des axes Daloa-Kani et Man Bouaké. L’axe Man –Bouaké en passant par Séguéla-Massala-Kongasso-Beoumiconnu des flux de trafics très intenses depuis les années 1940s jusqu’en 1970. Avec la disparition de l’ancienne Transversale pour les raisons évoquées ci-dessus, le passage des automobilistes et autres usagers par la ville Séguéla ne procure à ces derniers aucun avantage économique en matière de temps et coûts de transport notamment. Cet état de fait va inexorablement perdurer pendantles mois ou années à venir en dépit destravaux de bitumage programmés sur les tronçons Séguéla/Mankono/Tiénigbé/Bottro/ Béoumi/ pour arriver à Bouaké si des études plus adaptées ne sont pas menées en termes d’avantage comparatif et ce, sur une base rigoureuse dénuée de touteconnotation politique. Le passage par le corridor de l’ancienne Transversale passant par Sifié-Séguela-Massala-Kongasso – Béoumiconstituait et constitue jusqu’à ce jour la voie la plus rapide et la plus économique pour aller de Man ou Touba à Bouake en passant par Séguéla.
Le village de Dantogo se situe dans une localité entre les sous-préfectures de Massala et de Kongasso à quelques encablures du fleuve Marahoué. La traversée du fleuve Marahoué à cet endroit constituait et constitue jusqu’à nos joursl’un des trois points névralgiquesmajeurs de l’ancienne transversale avec le pont de Béoumi sur le Bandama, et celui de Kongasso sur le Béré. La construction du pont de Dantogo est très critique au bon fonctionnement du corridor en matière de transport des personnes et des biens.En effet, ce point constitue le dernier maillon de la chaîne des trois ouvrages d’art nécessaires au désenclavement des villes et localités du corridor. L’usage d’un bac au demeurant très vétuste pour traverser le fleuve Marahouéau niveau deDantogo ne devra plus être une option à envisager.
En effet, un pont saisonnier avait été, à maintes reprises, reconstruit par moments et ce, pendant des décenniesà un même endroit lors des traitements de ce point critique par les services des travaux publics pendant les saisons sèches. Cet ouvrage (pont) au demeurant très rudimentaire et artisanal (construit sur des amas de blocs de pierres et de troncs d’arbre en guise de tablier) était en toutes saisons pluvieuses balayé par les eaux du fleuve lors des périodesde crue. Ainsi, des automobilistes se sont retrouvés en pleines nuits au bord du fleuve sans un ponten vue (balayé par les eaux) et sans signalisations (le phénomène est imprédictible) les informant de l’état de lieux. Cet état de fait a constitué un danger permanent pour les automobilistes pendant toutes les années où cette route était opérationnelle et servait à suffisance le réseau national sous le vocable « la transversale »
La reconstruction du pont de Béoumi est, certes, achevée. Cependant, l’on note aujourd’hui qu’après sa miseen service, ce pont, en dépit du confort et rapidité qu’il procuredésormais aux automobilistes voyageant entre les villes de Béoumi et Kounahiri notamment, ne procure apparemment aucun avantage comparatif économique majeurà la ville de Béoumi. En effet, le nombre de véhicules/jour passant par la ville de Béoumi ne semble pas avoir évolué de manière significativedepuis la reconstruction et la mise en service du pont. Par conséquent, il apparaît clairement que la ville de Béoumi ne bénéficiera des retombées économiques de la construction de « son » pont qu'à la suite de l’ouverture totale du corridor de l’axe Man-Séguéla- Bouaké.
Aussi, il est à noter que la construction des ponts de Béoumi et Kongassosur le Bandama et le Béré respectivement n’impacteront pas de manière significative les comportements et les choix des automobilistes et autres usagers si le corridor de l’ancienne transversale n’est pas entièrement ouvert à la circulation. En effet, il apparaît nettement que les automobilistes et les autres usagers suivront inexorablement les mêmes itinéraires qu’ils suivent depuis des décennies après la destruction du pont de Béoumi pour voyager de Man à Bouaké sans passer par Séguéla. Pour inverser cette tendance,il est essentiel que ce point critique du corridor au niveau de la localité de Dantogo notamment soit traité de manière significative, durable, et définitive à travers la construction d’un pont moderne sur le fleuve Marahoué à l’instar de celui de Béoumi sur le fleuve Bandama.
Sur la base de ce qui précède, Il apparaît de manière irréfutable que la restauration des infrastructures routières du corridor de l’ancienne voie transversale s’impose désormais. C’est ce qui va procurer une nouvelle et meilleure dynamique économique aux villes et localités situées le long de ce corridor.
En outre, il apparaît clairement que des villes et localités appartenant au District du Woroba resteront partiellement ou entièrement enclavées en dépit des investissements massifs que le Chef de l’Etat et le Gouvernement ont consentis pour District du Woroba lors de la dernière visite d’état du Président de la République, si le désenclavement total du corridor Man- Séguéla-Béoumi n’est pas réalisé.
J’en appelle donc aux autorités préfectorales, régionales, et communales concernées pour jouer leur partition pour que la construction du pont de Dantogosur le fleuve Marahouédevienne une réalité.Ce pont complétera le groupe des trois ouvrages d’art nécessaires au désenclavement et à l’épanouissement économique du corridor de l’ancienne voie transversale dans le District du Woroba. Ce corridor n’a pratiquement pas connu de développement durable pendant plusieurs décennies. Avec la construction du pont de Béoumi sur le Bandama (déjà achevée) et celui de Kongasso sur le Béré (déjà budgétisé), la construction du pont de Dantogosur la Marahouédevient une impérieuse nécessité pour parachever les efforts de désenclavement des villes et localités telles que Sifié, Séguéla, Massala, Dantogo, Kongasso, Kounahiri et Béoumi.
Par Mamadou Sevede
Ingénieur Civil des Transports,
Economiste, Administrateur d’Ingénierie/ Expert - Consultant en Passation des Marchés et Mise en Œuvre des Projets
Washington DC –USA
msevede@yahoo.fr
Il va sans dire que les lourds investissements consentis par le Président de la République et le gouvernement vontinexorablement donner un nouvel élan au développement socioéconomique du District du Woroba. Cependant, il convient de rappelerl’actuelle situation d’enclavement partiel ou total (pour certains cas)dans laquelle se trouvent depuis des décennies (plus de 40 ans ) les villes et localités situées le long du corridor allant de Man à Bouaké en passant par Sifié, Séguéla, Massala, Dantogo, Kongasso, Kounahiri, Béoumi. En effet, ce corridor jadis connu sous le nom« la Transversale » sur la cartographieroutière de la République de Côte d’Ivoire dans les années 1960 a connu, en son temps, des activités très intenses en matière de traficsroutiers.
Toutefois, Il convient de souligner que les traficsliés au transport des personnes et des biens ont connu à compter des années 1970,unralentissementsignificatif pour être totalement abandonnéspar les automobilistes et autres usagers du corridorsuite à la destruction du pont de Béoumi.
En effet, lors de la construction du barrage de Kossou à cette époque, il se disait que les études de faisabilité du barrage prévoyaient l’immersion du pont de Béoumi par les crues du fleuve Bandama. Ainsi, ce pont fut détruit sans que les eaux du Bandama atteignent pour autant le niveau de crue prévu. Il en a été ainsi jusqu’à nos jours, c’est-à-dire plus de 40 ans plus tard. Les faits ont finalement prouvé par la suite que la destruction du pont de Béoumiétait prématurée et totalement inopportune. Cette situation a eu un impact substantiel sur les villes et localités situées le long du corridor. En effet, la destruction du pont de Béoumi a plongé le corridor dans unesituation de léthargie et d’enclavement totale ou partielle. Ce qui a eu pour conséquence majeure le ralentissement voire la disparition partielle ou totale des activités économiques dans les villes et localités situées le long du corridor.
Aussi, il convient de souligner qu’il est indéniable qu’en dépit des travaux debitumage des axes de routes Séguéla –Man, Séguéla-Kani, Séguéla – Mankono, et Séguéla –Vavoua, prévus ou déjà réalisés, Séguéla, chef-lieu du District du Woroba, reste à nos jours une ville enclavée. Les automobilistes qui voyageaient de Man à Bouaké en passant par la ville de Séguéla, itinéraire qui fut jadis utilisépar feu M. Sékou Camara, alias Sékou Courrier, grand convoyeur de courriers postauxen son temps entre les villes de Man etBouaké, et par tous ceux qui se rendaient en République de Guinée à partir du centre de la Côte d’Ivoire ont décidé depuis des décennies de ne plus passer par la capitale du Woroba (Séguéla).
En effet, Séguéla de par sa situation géographique fut un grand centre de croisement (carrefour) des axes Daloa-Kani et Man Bouaké. L’axe Man –Bouaké en passant par Séguéla-Massala-Kongasso-Beoumiconnu des flux de trafics très intenses depuis les années 1940s jusqu’en 1970. Avec la disparition de l’ancienne Transversale pour les raisons évoquées ci-dessus, le passage des automobilistes et autres usagers par la ville Séguéla ne procure à ces derniers aucun avantage économique en matière de temps et coûts de transport notamment. Cet état de fait va inexorablement perdurer pendantles mois ou années à venir en dépit destravaux de bitumage programmés sur les tronçons Séguéla/Mankono/Tiénigbé/Bottro/ Béoumi/ pour arriver à Bouaké si des études plus adaptées ne sont pas menées en termes d’avantage comparatif et ce, sur une base rigoureuse dénuée de touteconnotation politique. Le passage par le corridor de l’ancienne Transversale passant par Sifié-Séguela-Massala-Kongasso – Béoumiconstituait et constitue jusqu’à ce jour la voie la plus rapide et la plus économique pour aller de Man ou Touba à Bouake en passant par Séguéla.
Le village de Dantogo se situe dans une localité entre les sous-préfectures de Massala et de Kongasso à quelques encablures du fleuve Marahoué. La traversée du fleuve Marahoué à cet endroit constituait et constitue jusqu’à nos joursl’un des trois points névralgiquesmajeurs de l’ancienne transversale avec le pont de Béoumi sur le Bandama, et celui de Kongasso sur le Béré. La construction du pont de Dantogo est très critique au bon fonctionnement du corridor en matière de transport des personnes et des biens.En effet, ce point constitue le dernier maillon de la chaîne des trois ouvrages d’art nécessaires au désenclavement des villes et localités du corridor. L’usage d’un bac au demeurant très vétuste pour traverser le fleuve Marahouéau niveau deDantogo ne devra plus être une option à envisager.
En effet, un pont saisonnier avait été, à maintes reprises, reconstruit par moments et ce, pendant des décenniesà un même endroit lors des traitements de ce point critique par les services des travaux publics pendant les saisons sèches. Cet ouvrage (pont) au demeurant très rudimentaire et artisanal (construit sur des amas de blocs de pierres et de troncs d’arbre en guise de tablier) était en toutes saisons pluvieuses balayé par les eaux du fleuve lors des périodesde crue. Ainsi, des automobilistes se sont retrouvés en pleines nuits au bord du fleuve sans un ponten vue (balayé par les eaux) et sans signalisations (le phénomène est imprédictible) les informant de l’état de lieux. Cet état de fait a constitué un danger permanent pour les automobilistes pendant toutes les années où cette route était opérationnelle et servait à suffisance le réseau national sous le vocable « la transversale »
La reconstruction du pont de Béoumi est, certes, achevée. Cependant, l’on note aujourd’hui qu’après sa miseen service, ce pont, en dépit du confort et rapidité qu’il procuredésormais aux automobilistes voyageant entre les villes de Béoumi et Kounahiri notamment, ne procure apparemment aucun avantage comparatif économique majeurà la ville de Béoumi. En effet, le nombre de véhicules/jour passant par la ville de Béoumi ne semble pas avoir évolué de manière significativedepuis la reconstruction et la mise en service du pont. Par conséquent, il apparaît clairement que la ville de Béoumi ne bénéficiera des retombées économiques de la construction de « son » pont qu'à la suite de l’ouverture totale du corridor de l’axe Man-Séguéla- Bouaké.
Aussi, il est à noter que la construction des ponts de Béoumi et Kongassosur le Bandama et le Béré respectivement n’impacteront pas de manière significative les comportements et les choix des automobilistes et autres usagers si le corridor de l’ancienne transversale n’est pas entièrement ouvert à la circulation. En effet, il apparaît nettement que les automobilistes et les autres usagers suivront inexorablement les mêmes itinéraires qu’ils suivent depuis des décennies après la destruction du pont de Béoumi pour voyager de Man à Bouaké sans passer par Séguéla. Pour inverser cette tendance,il est essentiel que ce point critique du corridor au niveau de la localité de Dantogo notamment soit traité de manière significative, durable, et définitive à travers la construction d’un pont moderne sur le fleuve Marahoué à l’instar de celui de Béoumi sur le fleuve Bandama.
Sur la base de ce qui précède, Il apparaît de manière irréfutable que la restauration des infrastructures routières du corridor de l’ancienne voie transversale s’impose désormais. C’est ce qui va procurer une nouvelle et meilleure dynamique économique aux villes et localités situées le long de ce corridor.
En outre, il apparaît clairement que des villes et localités appartenant au District du Woroba resteront partiellement ou entièrement enclavées en dépit des investissements massifs que le Chef de l’Etat et le Gouvernement ont consentis pour District du Woroba lors de la dernière visite d’état du Président de la République, si le désenclavement total du corridor Man- Séguéla-Béoumi n’est pas réalisé.
J’en appelle donc aux autorités préfectorales, régionales, et communales concernées pour jouer leur partition pour que la construction du pont de Dantogosur le fleuve Marahouédevienne une réalité.Ce pont complétera le groupe des trois ouvrages d’art nécessaires au désenclavement et à l’épanouissement économique du corridor de l’ancienne voie transversale dans le District du Woroba. Ce corridor n’a pratiquement pas connu de développement durable pendant plusieurs décennies. Avec la construction du pont de Béoumi sur le Bandama (déjà achevée) et celui de Kongasso sur le Béré (déjà budgétisé), la construction du pont de Dantogosur la Marahouédevient une impérieuse nécessité pour parachever les efforts de désenclavement des villes et localités telles que Sifié, Séguéla, Massala, Dantogo, Kongasso, Kounahiri et Béoumi.
Par Mamadou Sevede
Ingénieur Civil des Transports,
Economiste, Administrateur d’Ingénierie/ Expert - Consultant en Passation des Marchés et Mise en Œuvre des Projets
Washington DC –USA
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