Les «microbes» ont encore sévi, jeudi dernier, aux environs de 23 h, au quartier camp militaire, à Yopougon, une commune du district d’Abidjan. Dans leur folie meurtrière, ils ont abattu, à coups de machette, une dame qui vendait devant un maquis et un jeune qui se trouvaient, malheureusement, sur leur passage. La dame dont l’identité n’a pas été révélée est décédée des suites de ses graves blessures. Quant au jeune homme, il est mort sur le coup. Ce drame a eu lieu non loin de l’établissement scolaire Singa. De nombreux piétons qui se trouvaient là, au mauvais moment, ont dû prendre la poudre d’escampette pour ne pas être tailladés.
Le mode opératoire des « microbes » est connu de tous. Pour atteindre une cible donnée, ils tuent atrocement à la machette, au couteau tous ceux qui se trouvent sur leur passage. Les plus chanceux sont blessés. Quant aux filles et aux femmes, elles sont violées. Au pire des cas, tuées sauvagement à l’arme blanche. Autre mode opératoire connu, c’est qu’ils opèrent en bandes. Malheureusement encore, cette nuit-là, ils étaient plus de quatre jeunes gens, armés jusqu’aux dents.
La spécificité de ces bandes armées, c’est qu’ils sont très jeunes (entre 15 et 20 ans). Ce sont pour la plupart des enfants soldats utilisés par les ex-rebelles pendant la crise postélectorale de 2010. Abandonné à leur sort après la prise du pouvoir par Alassane Ouattara, ils n’ont aujourd’hui peur de personne. Pas même du pouvoir qu’ils accusent de les avoir oubliés. Affamés, ces seigneurs de la guerre, non seulement se paient sur le terrain en tuant d’honnêtes citoyens, mais surtout en règlent leurs comptes à la société, au vu et au su du régime, qui, impuissant, laisse faire, parce que dans le fond, redevables envers ces jeunes.
Charles Bédé
Le mode opératoire des « microbes » est connu de tous. Pour atteindre une cible donnée, ils tuent atrocement à la machette, au couteau tous ceux qui se trouvent sur leur passage. Les plus chanceux sont blessés. Quant aux filles et aux femmes, elles sont violées. Au pire des cas, tuées sauvagement à l’arme blanche. Autre mode opératoire connu, c’est qu’ils opèrent en bandes. Malheureusement encore, cette nuit-là, ils étaient plus de quatre jeunes gens, armés jusqu’aux dents.
La spécificité de ces bandes armées, c’est qu’ils sont très jeunes (entre 15 et 20 ans). Ce sont pour la plupart des enfants soldats utilisés par les ex-rebelles pendant la crise postélectorale de 2010. Abandonné à leur sort après la prise du pouvoir par Alassane Ouattara, ils n’ont aujourd’hui peur de personne. Pas même du pouvoir qu’ils accusent de les avoir oubliés. Affamés, ces seigneurs de la guerre, non seulement se paient sur le terrain en tuant d’honnêtes citoyens, mais surtout en règlent leurs comptes à la société, au vu et au su du régime, qui, impuissant, laisse faire, parce que dans le fond, redevables envers ces jeunes.
Charles Bédé