Le ministre ivoirien des Affaires étrangères a accordé une interview à «Jeune Afrique», dans laquelle, il parle des relations entre la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso, après l’affaire des écoutes téléphoniques impliquant le président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire, Guillaume Soro et l’ex-ministre Burkinabé, Djibril Bassolé. «Depuis la rencontre entre les chefs d’Etat de nos deux pays à Addis-Abeba, le 29 janvier, en marge du sommet de l’Union africaine, nos relations évoluent dans le bon sens. Alpha Barry, mon homologue Burkinabé est venu à Abidjan. Nous avons aussi reçu les ministres de la Justice et de l’Intérieur du Burkina, ainsi qu’une importante délégation du ministère de la Coopération. Aujourd’hui, nos relations ont repris sous les meilleurs auspices», a révélé Dr Mabri Toikeusse. Selon le ministre ivoirien des Affaires étrangères, toutes ces questions seront étudiées avec les nouvelles autorités burkinabè : « Jusqu’à récemment, la situation était complexe au Burkina, où avait été désigné un gouvernement de transition. Depuis la nomination, le 6 janvier, de Paul Kaba Thiéba au poste de Premier ministre, des autorités légitimes sont en place. Avec elles, nous allons étudier toutes ces questions. Et, avec elles, nous regardons déjà sereinement vers le futur. Les liens entre nos deux pays sont très forts. Nous avons tous intérêt à régler rapidement nos différends. Notre préoccupation est que les populations burkinabè et ivoiriennes sortent gagnantes de cette coopération». La solidarité affichée par les pays amis de la Côte d’Ivoire après l’attaque du 13 mars 2016 à Grand-Bassam, fait entre autres, partie des sujets abordés par le ministre Albert Mabri Toikeusse, dans cet hebdomadaire, pour la période allant du 24 avril au 7 mai 2016 : “Au lendemain de l’attaque, la plupart de mes homologues m’ont appelé. Une délégation du Burkina Faso est aussitôt arrivée à Abidjan, des responsables nigériens sont aussi venus… Cette solidarité nous a confortés dans l’idée que l’on devait renforcer notre coopération sur le plan du renseignement et mutualiser nos moyens militaires. La lutte contre le terrorisme est évidemment devenue une priorité dans notre diplomatie sous-régionale. Et nous savons que c’est ensemble que nous gagnerons ce combat (…) Nous sommes en train de mettre en place un système d’alertes précoces pour non seulement renforcer la sécurité contre le terrorisme, mais aussi prévoir les risques de conflits communautaires».
O. D
O. D