La presse nationale a largement fait écho, récemment, de la fermeture de l’usine de Danané du groupe Thanry, le 12 mai dernier, par une unité spéciale d’intervention du ministère des Eaux et Forêts. Au motif d’une exploitation frauduleuse de billes de bois du fait que celles-ci ne portent «aucune inscription permettant d’identifier le périmètre où elles ont été coupées». Le procès-verbal, en date du 10 mai dernier, délivré par le chef de mission Jean-Marie Lacina Traoré, fait état d’environ 12.500 billes de bois trouvées sur les lieux et marque comme infractions le «refus de présenter des documents relatifs aux statistiques de la société, non marquage des billets de bois au fer, non existence de BRH (Bordereaux de route homologués, ndlr)».
Aujourd’hui, des langues se délient qui accusent les agents du ministère d’avoir fait beaucoup d’amalgames dans le déroulé de leurs enquêtes.
Selon des sources citant un procès-verbal d’huissier commis par la société incriminée, il ne s’agit pas de 12.500 billes de bois, mais plutôt de 2636 billes de bois. Il en ressort, selon des témoins, qu’à la demande de cet huissier, la société Thanry de Danané a sorti ses BRH du 31 décembre 2015 au 10 mai 2016 (le jour où l’unité spéciale d’intervention a débarqué dans l’usine). Toujours selon ces sources, des documents indiquent qu’au mois de janvier dernier, 588 billes de bois ont été acquises par l’entreprise après avis favorable du ministère des Eaux et Forêts, 487 en février, 567 en mars, 771 en avril. Pour les dix premiers jours du mois de mai, la société a intercepté 225 billes de bois. Ce qui fait un total de 2638 billes. Nos sources s’interrogent donc sur le chiffre de 12.500 brandi par l’unité spéciale. «En plus, le procès-verbal d’huissier souligne que ces bordereaux de route homologués portent les logos de la Sodefor et du ministère des Eaux et Forêts, estampillés pour certains de leurs cachets secs ou encres et des signatures des agents dudit ministère», soulignent des témoins. Ce qui signifie, indiquent-ils formels, que les 2638 billes de bois stockées sur le site de l’usine y ont été acheminées en toute légalité. «Même si les grumes ont été marquées à la peinture, cela n’induit pas qu’elles ont été découpées au mépris des règles en vigueur vu que leur acquisition s’est faite en accord avec les autorités compétentes comme en témoignent les BRH cachetées par la Sodefor et le ministère», soutient un membre de l’équipe dirigeante. Qui ajoute que jusqu’à ce jour, aucun document officiel de fermeture de l’entreprise n’a été présenté aux dirigeants.
En tout état de cause, les responsables du groupe indiquent qu’ils ne peuvent se complaire dans la fraude étant donné que le groupe est très actif dans le reboisement. A titre d’exemple, ils indiquent que la société a planté des arbres, de 2010 à 2015, sur une superficie totale de 2914 ha.
J-S L
Aujourd’hui, des langues se délient qui accusent les agents du ministère d’avoir fait beaucoup d’amalgames dans le déroulé de leurs enquêtes.
Selon des sources citant un procès-verbal d’huissier commis par la société incriminée, il ne s’agit pas de 12.500 billes de bois, mais plutôt de 2636 billes de bois. Il en ressort, selon des témoins, qu’à la demande de cet huissier, la société Thanry de Danané a sorti ses BRH du 31 décembre 2015 au 10 mai 2016 (le jour où l’unité spéciale d’intervention a débarqué dans l’usine). Toujours selon ces sources, des documents indiquent qu’au mois de janvier dernier, 588 billes de bois ont été acquises par l’entreprise après avis favorable du ministère des Eaux et Forêts, 487 en février, 567 en mars, 771 en avril. Pour les dix premiers jours du mois de mai, la société a intercepté 225 billes de bois. Ce qui fait un total de 2638 billes. Nos sources s’interrogent donc sur le chiffre de 12.500 brandi par l’unité spéciale. «En plus, le procès-verbal d’huissier souligne que ces bordereaux de route homologués portent les logos de la Sodefor et du ministère des Eaux et Forêts, estampillés pour certains de leurs cachets secs ou encres et des signatures des agents dudit ministère», soulignent des témoins. Ce qui signifie, indiquent-ils formels, que les 2638 billes de bois stockées sur le site de l’usine y ont été acheminées en toute légalité. «Même si les grumes ont été marquées à la peinture, cela n’induit pas qu’elles ont été découpées au mépris des règles en vigueur vu que leur acquisition s’est faite en accord avec les autorités compétentes comme en témoignent les BRH cachetées par la Sodefor et le ministère», soutient un membre de l’équipe dirigeante. Qui ajoute que jusqu’à ce jour, aucun document officiel de fermeture de l’entreprise n’a été présenté aux dirigeants.
En tout état de cause, les responsables du groupe indiquent qu’ils ne peuvent se complaire dans la fraude étant donné que le groupe est très actif dans le reboisement. A titre d’exemple, ils indiquent que la société a planté des arbres, de 2010 à 2015, sur une superficie totale de 2914 ha.
J-S L