Après la 49ème session ordinaire de la CEDEAO qui a eu lieu le samedi 3 juin 2016 à Dakar au Sénégal, le chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara en sa qualité de président en exercice de l’UEMOA a pris le dimanche 5 juin 2016 dans ce pays à la réunion de cette organisation. Ci-dessous la déclaration qu’il a faite à cette occasion.
Excellences, Messieurs les Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’UEMOA ;
Monsieur le Président du Conseil des Ministres de l’UEMOA ;
Madame et Messieurs les Membres du Conseil des Ministres de l’UEMOA ;
Monsieur le Président de la Commission de l’UEMOA ;
Mesdames et Messieurs les Présidents des Institutions et organes de l’UEMOA ;
Honorables Invités ;
Mesdames, Messieurs ;
Excellences, Messieurs les Chefs d’Etat et de Gouvernement,
C’est avec un plaisir renouvelé que nous nous retrouvons à Dakar, pour le sommet extraordinaire de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine, notre Institution commune.
Notre frère, le Président Macky Sall, qui nous accueille avec tant de chaleur et de gentillesse, sait combien nous sommes attachés à ce beau et grand pays et combien nous apprécions la Téranga sénégalaise, cette hospitalité légendaire qui caractérise si bien le peuple frère du Sénégal.
Je voudrais donc, en votre nom à tous, ainsi qu’en mon nom propre, exprimer au Président Macky Sall, au Gouvernement et au peuple Sénégalais notre profonde reconnaissance, pour l’accueil fraternel et toutes les attentions dont nous sommes l’objet.
Messieurs les Présidents,
Je voudrais saluer la présence de chacun d’entre vous à ce Sommet des Chefs d’Etat et de Gouvernement de notre Union, démontrant ainsi notre volonté commune d’aller de l’avant dans la coopération régionale et l’intégration économique et politique de notre espace.
Je tiens, en votre nom à tous, à féliciter très chaleureusement notre frère, Patrice Talon, qui vient d’être élu Président de la République soeur du Bénin. Mes félicitations s’adressent également à notre frère, le Président Mahamadou Issoufou, pour sa brillante réélection à la tête du Niger.
Notre réunion se tient au moment où la croissance économique de notre continent est ralentie, en raison de la baisse du prix des matières premières, notamment du pétrole, et du ralentissement de l’activité des grandes économies partenaires de l’Afrique. En dépit de ce contexte économique difficile et d’une situation sécuritaire préoccupante, notre Union continue d’enregistrer des résultats positifs et de s’imposer comme un cadre de référence. En effet, en 2015 pour la deuxième année consécutive, la croissance économique a dépassé 6 %, portée par les investissements dans les infrastructures, une consommation privée vigoureuse et de bonnes performances agricoles qui, hélas, pourraient être affectées par la sécheresse dans plusieurs de nos Etats.
L’inflation est restée modérée, aux alentours de 1 % en 2015, grâce à l’ancrage du taux de change et à l’évolution positive des termes de l’échange. Ces résultats positifs, nous les devons aussi au travail remarquable réalisé par les Institutions et les organes de l’UEMOA.
Je voudrais donc, au nom de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de notre Organisation, féliciter les responsables de nos Institutions régionales, ainsi que l’ensemble de leurs collaborateurs, pour leur contribution significative. Nous sommes fiers des performances économiques dont je viens de faire état. Ces résultats permettent à chacun d’entre nous de mesurer la chance que nos huit Etats ont de partager la même monnaie.
Ces résultats nous encouragent aussi à approfondir notre union monétaire et à parachever l’intégration régionale. Nous devons surtout mieux nous prémunir contre les soubresauts inévitables de l’économie mondiale, en développant des outils puissants d’anticipation et de réduction des risques. Messieurs les Chefs d’Etat et de Gouvernement, chers frères. Nous sommes tous unanimes à reconnaître que notre Union se porte bien et que sa gouvernance est guidée par l’intérêt général. Pour autant, nous devons tendre vers plus d’efficacité.
Nous ne pouvons pas faire l’économie de certaines réformes structurelles. C’est la raison pour laquelle, vous avez souhaité qu’une réflexion soit menée sur la question de la mobilisation des ressources, à travers le prélèvement communautaire de solidarité et sur celle de la rationalisation des Institutions et des organes de l’UEMOA.
Au cours de cette session, nous serons appelés à examiner des propositions issues de plusieurs études menées à notre demande.
Excellences Messieurs les Chefs d’Etat et de Gouvernement ;
Mesdames, messieurs,
Les efforts que nous avons accomplis, en si peu d’années, risquent d’être gravement compromis, si notre Union ne trouve pas de réponse appropriée à la question sécuritaire.
La situation dans notre sous-région n’a jamais été aussi préoccupante que ces derniers mois.
Les villes de Bamako, Ouagadougou et Grand-Bassam ont subi des attaques terroristes. D’autres régions frontalières de nos pays ont été la cible d’agressions perpétrées par des groupes armés, contre les forces de l’ordre et les populations, comme cela a été le cas, à Bosso, au Niger.
Ce défi que nous lance le terrorisme n’est pas insurmontable. C’est ensemble que nous pourrons le relever. Car, aucun Etat ne dispose seul de moyens pour combattre ce fléau auquel nous sommes tous confrontés.
C’est pourquoi, me faisant l’écho de cette préoccupation liée à la sécurité dans notre espace communautaire, j’ai demandé au Président de la Commission d’organiser à Abidjan, le 27 mai 2016, une réunion des Ministres de la Défense et de la Sécurité de l’UEMOA.
Cette rencontre a été l’occasion d’évaluer globalement la situation sécuritaire dans notre espace commun et d’examiner les voies et moyens de combattre le terrorisme.
Nos Ministres en charge de la défense et de la sécurité, que je tiens à saluer pour le travail remarquable qu’ils ont effectué, recommandent l’adoption, par notre Conférence, d’un projet de Déclaration et d’un projet de Plan d’action pour la paix et la sécurité dans l’espace UEMOA.
L’adoption de ces deux documents constituera une avancée majeure dans notre détermination collective à faire face à la recrudescence des actes terroristes dans notre espace communautaire.
Il nous faut donc agir, agir vite et agir efficacement. Nous devons, pour cela, veiller à la mise en oeuvre rapide des mesures contenues dans le plan d’action et donner à la Délégation générale à la paix et à la sécurité, qui vient d’être créée au sein de la Commission, le statut et les moyens y afférents.
Je voudrais, à cet égard, saluer en votre nom à tous, l’action du Comité de haut niveau sur la mise en œuvre du chantier paix et sécurité, sous le leadership du Président Macky Sall.
De même, j’engage le Conseil des Ministres et le Président de la Commission à prendre les mesures nécessaires, pour permettre la bonne exécution des actions arrêtées dans le cadre de la mise en œuvre de la politique commune de l’UEMOA dans le domaine de la paix et de la sécurité.
Chers frères,
Mesdames, Messieurs,
Lors de notre dernier Sommet à Cotonou, nous avions convenu de la nécessité de contenir les charges de la Commission et de rationaliser les organes de notre Union. A cet effet, une étude réalisée par la Commission fait des propositions concernant le Prélèvement Communautaire de Solidarité (PCS) et une revue de l’ensemble des organes de l’Union. A cet égard, nous devrions envisager une réduction du PCS avec comme objectif d’atteindre 0,5% dans les meilleurs délais. Ceci nécessitera de revoir en profondeur la pertinence et la cohérence d’ensemble des organes de l’Union et d’envisager la réduction des charges de la Commission notamment, par la diminution du nombre des commissaires à l’instar de nos décisions au niveau de la CEDEAO.
Chers frères,
Mesdames et messieurs,
Nous sommes tous portés par l’ambition de construire une entité politique plus solide, plus forte, fondée sur la coopération et l’intégration régionale.
C’est pourquoi, je suis convaincu que les décisions que nous prendrons au terme de ce Sommet, iront dans le sens d’un renforcement de notre solidarité. Car, nous avons un destin commun.
Unis par notre histoire commune, nous sommes plus que jamais unis par notre avenir.
Vive l’UEMOA !
Vive la coopération et l’intégration régionale au service de la démocratie, de la paix, de la sécurité et de la prospérité de nos peuples !
Je vous remercie.
Excellences, Messieurs les Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’UEMOA ;
Monsieur le Président du Conseil des Ministres de l’UEMOA ;
Madame et Messieurs les Membres du Conseil des Ministres de l’UEMOA ;
Monsieur le Président de la Commission de l’UEMOA ;
Mesdames et Messieurs les Présidents des Institutions et organes de l’UEMOA ;
Honorables Invités ;
Mesdames, Messieurs ;
Excellences, Messieurs les Chefs d’Etat et de Gouvernement,
C’est avec un plaisir renouvelé que nous nous retrouvons à Dakar, pour le sommet extraordinaire de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine, notre Institution commune.
Notre frère, le Président Macky Sall, qui nous accueille avec tant de chaleur et de gentillesse, sait combien nous sommes attachés à ce beau et grand pays et combien nous apprécions la Téranga sénégalaise, cette hospitalité légendaire qui caractérise si bien le peuple frère du Sénégal.
Je voudrais donc, en votre nom à tous, ainsi qu’en mon nom propre, exprimer au Président Macky Sall, au Gouvernement et au peuple Sénégalais notre profonde reconnaissance, pour l’accueil fraternel et toutes les attentions dont nous sommes l’objet.
Messieurs les Présidents,
Je voudrais saluer la présence de chacun d’entre vous à ce Sommet des Chefs d’Etat et de Gouvernement de notre Union, démontrant ainsi notre volonté commune d’aller de l’avant dans la coopération régionale et l’intégration économique et politique de notre espace.
Je tiens, en votre nom à tous, à féliciter très chaleureusement notre frère, Patrice Talon, qui vient d’être élu Président de la République soeur du Bénin. Mes félicitations s’adressent également à notre frère, le Président Mahamadou Issoufou, pour sa brillante réélection à la tête du Niger.
Notre réunion se tient au moment où la croissance économique de notre continent est ralentie, en raison de la baisse du prix des matières premières, notamment du pétrole, et du ralentissement de l’activité des grandes économies partenaires de l’Afrique. En dépit de ce contexte économique difficile et d’une situation sécuritaire préoccupante, notre Union continue d’enregistrer des résultats positifs et de s’imposer comme un cadre de référence. En effet, en 2015 pour la deuxième année consécutive, la croissance économique a dépassé 6 %, portée par les investissements dans les infrastructures, une consommation privée vigoureuse et de bonnes performances agricoles qui, hélas, pourraient être affectées par la sécheresse dans plusieurs de nos Etats.
L’inflation est restée modérée, aux alentours de 1 % en 2015, grâce à l’ancrage du taux de change et à l’évolution positive des termes de l’échange. Ces résultats positifs, nous les devons aussi au travail remarquable réalisé par les Institutions et les organes de l’UEMOA.
Je voudrais donc, au nom de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de notre Organisation, féliciter les responsables de nos Institutions régionales, ainsi que l’ensemble de leurs collaborateurs, pour leur contribution significative. Nous sommes fiers des performances économiques dont je viens de faire état. Ces résultats permettent à chacun d’entre nous de mesurer la chance que nos huit Etats ont de partager la même monnaie.
Ces résultats nous encouragent aussi à approfondir notre union monétaire et à parachever l’intégration régionale. Nous devons surtout mieux nous prémunir contre les soubresauts inévitables de l’économie mondiale, en développant des outils puissants d’anticipation et de réduction des risques. Messieurs les Chefs d’Etat et de Gouvernement, chers frères. Nous sommes tous unanimes à reconnaître que notre Union se porte bien et que sa gouvernance est guidée par l’intérêt général. Pour autant, nous devons tendre vers plus d’efficacité.
Nous ne pouvons pas faire l’économie de certaines réformes structurelles. C’est la raison pour laquelle, vous avez souhaité qu’une réflexion soit menée sur la question de la mobilisation des ressources, à travers le prélèvement communautaire de solidarité et sur celle de la rationalisation des Institutions et des organes de l’UEMOA.
Au cours de cette session, nous serons appelés à examiner des propositions issues de plusieurs études menées à notre demande.
Excellences Messieurs les Chefs d’Etat et de Gouvernement ;
Mesdames, messieurs,
Les efforts que nous avons accomplis, en si peu d’années, risquent d’être gravement compromis, si notre Union ne trouve pas de réponse appropriée à la question sécuritaire.
La situation dans notre sous-région n’a jamais été aussi préoccupante que ces derniers mois.
Les villes de Bamako, Ouagadougou et Grand-Bassam ont subi des attaques terroristes. D’autres régions frontalières de nos pays ont été la cible d’agressions perpétrées par des groupes armés, contre les forces de l’ordre et les populations, comme cela a été le cas, à Bosso, au Niger.
Ce défi que nous lance le terrorisme n’est pas insurmontable. C’est ensemble que nous pourrons le relever. Car, aucun Etat ne dispose seul de moyens pour combattre ce fléau auquel nous sommes tous confrontés.
C’est pourquoi, me faisant l’écho de cette préoccupation liée à la sécurité dans notre espace communautaire, j’ai demandé au Président de la Commission d’organiser à Abidjan, le 27 mai 2016, une réunion des Ministres de la Défense et de la Sécurité de l’UEMOA.
Cette rencontre a été l’occasion d’évaluer globalement la situation sécuritaire dans notre espace commun et d’examiner les voies et moyens de combattre le terrorisme.
Nos Ministres en charge de la défense et de la sécurité, que je tiens à saluer pour le travail remarquable qu’ils ont effectué, recommandent l’adoption, par notre Conférence, d’un projet de Déclaration et d’un projet de Plan d’action pour la paix et la sécurité dans l’espace UEMOA.
L’adoption de ces deux documents constituera une avancée majeure dans notre détermination collective à faire face à la recrudescence des actes terroristes dans notre espace communautaire.
Il nous faut donc agir, agir vite et agir efficacement. Nous devons, pour cela, veiller à la mise en oeuvre rapide des mesures contenues dans le plan d’action et donner à la Délégation générale à la paix et à la sécurité, qui vient d’être créée au sein de la Commission, le statut et les moyens y afférents.
Je voudrais, à cet égard, saluer en votre nom à tous, l’action du Comité de haut niveau sur la mise en œuvre du chantier paix et sécurité, sous le leadership du Président Macky Sall.
De même, j’engage le Conseil des Ministres et le Président de la Commission à prendre les mesures nécessaires, pour permettre la bonne exécution des actions arrêtées dans le cadre de la mise en œuvre de la politique commune de l’UEMOA dans le domaine de la paix et de la sécurité.
Chers frères,
Mesdames, Messieurs,
Lors de notre dernier Sommet à Cotonou, nous avions convenu de la nécessité de contenir les charges de la Commission et de rationaliser les organes de notre Union. A cet effet, une étude réalisée par la Commission fait des propositions concernant le Prélèvement Communautaire de Solidarité (PCS) et une revue de l’ensemble des organes de l’Union. A cet égard, nous devrions envisager une réduction du PCS avec comme objectif d’atteindre 0,5% dans les meilleurs délais. Ceci nécessitera de revoir en profondeur la pertinence et la cohérence d’ensemble des organes de l’Union et d’envisager la réduction des charges de la Commission notamment, par la diminution du nombre des commissaires à l’instar de nos décisions au niveau de la CEDEAO.
Chers frères,
Mesdames et messieurs,
Nous sommes tous portés par l’ambition de construire une entité politique plus solide, plus forte, fondée sur la coopération et l’intégration régionale.
C’est pourquoi, je suis convaincu que les décisions que nous prendrons au terme de ce Sommet, iront dans le sens d’un renforcement de notre solidarité. Car, nous avons un destin commun.
Unis par notre histoire commune, nous sommes plus que jamais unis par notre avenir.
Vive l’UEMOA !
Vive la coopération et l’intégration régionale au service de la démocratie, de la paix, de la sécurité et de la prospérité de nos peuples !
Je vous remercie.