Plusieurs centaines d’employés locaux de la Mission de l’ONU en Côte d’Ivoire (Onuci) ont manifesté jeudi à Abidjan et à Bouaké, deuxième ville du pays, pour réclamer des "indemnités" de licenciement avant le retrait définitif de cette mission, prévu en juin 2017.
Dans la capitale économique Abidjan, entre 200 et 300 personnes, vêtues de noir, ont bloqué l’entrée principale du siège de l’Onuci et déployé une grande banderole sur laquelle on pouvait lire : "d’accord pour le départ de l’Onuci... mais payez nos indemnités!", a constaté un journaliste de l’AFP.
A Bouaké (centre), des dizaines de manifestants ont de leur côté paralysé les services de l’Onuci en se barricadant derrière un portail à l’entrée du siège, selon un correspondant de l’AFP.
"Nous réclamons à l’Onuci le paiement des indemnités des 713 Ivoiriens, en raison de la fermeture définitive de la mission", a expliqué à l’AFP Olivier Gnaoré, président de l’Association du personnel recruté localement de l’Onuci (Apel-Onuci).
"En signant nos contrats, nous savions que la mission allait prendre fin un jour. Mais pour fermer la mission, il faut éponger les différentes dettes et respecter les contrats", a affirmé pour sa part Guillaume Dion, le porte-parole des grévistes de Bouaké.
Réagissant à ces déclarations, la porte-parole de l’Onuci, Kadia Ledron, a déclaré dans un communiqué que "le paiement d’une telle indemnité ne fait aucunement partie des conditions de service du personnel tel que le stipule le contrat".
L’Onuci "note avec étonnement que les règles régissant le statut du personnel relatif au non renouvellement des contrats avec l’Onuci font l’objet de manipulation et d’informations fallacieuses tendant à faire croire qu’il s’agit de licenciement donnant droit à des indemnités de départ", poursuit le texte.
La Côte d’Ivoire a connu une décennie de crise politico-militaire, marquée par la séparation du pays en deux de 2002 à 2011 après un coup d’Etat manqué contre le président Laurent Gbagbo en septembre 2002.
La crise post-électorale de 2010-2011, qui a fait plus de 3.000 morts en cinq mois, a constitué l’épilogue de cette décennie sanglante.
L’Onuci a succédé en 2004 à la force de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’ouest (Cédéao) et de l’armée française afin de faire respecter des accords de paix. A son apogée en 2012, la mission comptait 9.762 hommes.
L’ONU prévoit la fermeture définitive de sa mission au 30 juin 2017, selon un rapport de son secrétaire général Ban Ki-moon publié début avril. Selon ce rapport, aucune autre mission ne lui succédera "étant donné la trajectoire positive de la Côte d’Ivoire".
str-ck/lp
Dans la capitale économique Abidjan, entre 200 et 300 personnes, vêtues de noir, ont bloqué l’entrée principale du siège de l’Onuci et déployé une grande banderole sur laquelle on pouvait lire : "d’accord pour le départ de l’Onuci... mais payez nos indemnités!", a constaté un journaliste de l’AFP.
A Bouaké (centre), des dizaines de manifestants ont de leur côté paralysé les services de l’Onuci en se barricadant derrière un portail à l’entrée du siège, selon un correspondant de l’AFP.
"Nous réclamons à l’Onuci le paiement des indemnités des 713 Ivoiriens, en raison de la fermeture définitive de la mission", a expliqué à l’AFP Olivier Gnaoré, président de l’Association du personnel recruté localement de l’Onuci (Apel-Onuci).
"En signant nos contrats, nous savions que la mission allait prendre fin un jour. Mais pour fermer la mission, il faut éponger les différentes dettes et respecter les contrats", a affirmé pour sa part Guillaume Dion, le porte-parole des grévistes de Bouaké.
Réagissant à ces déclarations, la porte-parole de l’Onuci, Kadia Ledron, a déclaré dans un communiqué que "le paiement d’une telle indemnité ne fait aucunement partie des conditions de service du personnel tel que le stipule le contrat".
L’Onuci "note avec étonnement que les règles régissant le statut du personnel relatif au non renouvellement des contrats avec l’Onuci font l’objet de manipulation et d’informations fallacieuses tendant à faire croire qu’il s’agit de licenciement donnant droit à des indemnités de départ", poursuit le texte.
La Côte d’Ivoire a connu une décennie de crise politico-militaire, marquée par la séparation du pays en deux de 2002 à 2011 après un coup d’Etat manqué contre le président Laurent Gbagbo en septembre 2002.
La crise post-électorale de 2010-2011, qui a fait plus de 3.000 morts en cinq mois, a constitué l’épilogue de cette décennie sanglante.
L’Onuci a succédé en 2004 à la force de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’ouest (Cédéao) et de l’armée française afin de faire respecter des accords de paix. A son apogée en 2012, la mission comptait 9.762 hommes.
L’ONU prévoit la fermeture définitive de sa mission au 30 juin 2017, selon un rapport de son secrétaire général Ban Ki-moon publié début avril. Selon ce rapport, aucune autre mission ne lui succédera "étant donné la trajectoire positive de la Côte d’Ivoire".
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