Dans un entretien à abidjan.net, le Cheick Mohamed Sy Savané de la Communauté ivoirienne de France et vice président du Conseil National Islamique (CNI) est revenu sur le sens du ramadan et ses implications dans la foi du fidèle musulman. Ce, en prélude à la rupture collective prévue le 26 juin prochain, à l’initiative de l’Association AFFO FASOCO.
Abidjan.net : Vous qui avez pris part aux deux précédentes éditions de rupture de jeûne collective organisées par l’association AFFO, comment accueillez-vous le fait que l’Association ouvre l’édition de cette année à toute la diaspora d’Odienné ?
SY SAVANE (M.L.S.S) : C’est vrai que nous avons déjà assisté à deux éditions où il a été constaté, malheureusement, que l’information n’avait pas été largement diffusée. C’est donc salutaire que, cette année, AFFO essaie de ramener tout les denguélékas, sans exception, autour de la table des préparatifs. Au-delà de l’initiative de l’association, il doit s’agir d’une cérémonie commune à tous les ressortissants du Denguélé, sans exclusion. Et nous espérons bien que tout le Denguélé va s’y retrouver.
Cette troisième édition est placée sous les signes de La PAIX, de L’UNION et de La COHESION SOCIALE. Comment l’islam appréhende ces trois thèmes ?
Ces thèmes sont exactement les fondements même de la religion musulmane. La philosophie de l’islam réside dans la paix, la cohésion et l’union. Dans la paix, forcément, nous avons l’union et sans union, il n’y a pas de paix. De même, dans l’union, il faut la cohésion pour préserver la paix. Et rien que dans le mot islam (soumission totale à Dieu), nous avons « As-Salam » qui désigne aussi la paix, et qui est d’ailleurs un nom de Dieu. L’islam renferme donc tous les trois thèmes mis à l’honneur pour cette rupture collective.
Selon vous, CHEICK, s’il fallait ordonner ces trois thèmes, lequel viendrait en premier ? Lequel en deuxième et lequel en troisième ? Et pourquoi ?
D’abord L’union. L’Union parce que Dieu dit dans le saint Coran que c’est lui qui fait pénétrer l’union dans le cœur des musulmans. Même en investissant tout l’or du monde, il est impossible d’unir les hommes ; seul Dieu peut nous unir. D’ailleurs, la première chose qu’a fait le prophète en arrivant à Médine, c’était d’unir les musulmans ; ceux provenant de la Mecque et ceux de Médine. Il fallait les unir pour qu’ils se donnent les mains fraternellement. C’est de cette fraternité que bien des valeurs peuvent ressortir. Sans l’union, on ne produit rien. Donc en commençant par autre chose que l’union, on ne met rien en marche.
Autrement dit, l’union engendre la paix et débouche sur la cohésion sociale. Pour vous, quelles seraient les bonnes attitudes à adopter pour arriver à une véritable paix, une union solide et une cohésion sociale durables en Côte d’Ivoire et plus particulièrement dans le Denguélé ?
D’abord, adopter le dialogue. Le dialogue franc et sincère, c’est cela qui peut nous amener à l’union. C’est d’ailleurs comme cela que le prophète (S.A.W.) a procédé. Je vais d’ailleurs évoquer une petite anecdote à ce propos : Salman Farissi, un grand homme, disciple du prophète (S.A.W) salua un jour la femme d’un ami et frère médinois qu’il avait. Il constata une tristesse chez cette femme. Salman Farissi s’invita par la suite au domicile de son ami pour tenter de remédier à la tristesse de la femme de ce dernier. A l’heure du coucher, l’hôte de Salman lui donna généreusement de quoi passer sa nuit paisiblement mais lui fit comprendre que lui, de son côté, allait entamer des prières. Salman contesta la démarche de prière de son ami car ce n’était pas une heure obligatoire de prière. Il réussi donc à forcer son ami à rentrer se coucher et lui fit signe à l’aube, quand l’heure de la prière arriva. Plus tard, dans la journée, il constata que son ami observait un jeûne. Salman contesta encore ce jeûne car selon lui, l’hôte ne pouvait pas jeuner tandis lui, son invité ne jeûnait pas. Il réussi encore à lui forcer la main et celui-ci interrompit son jeûne. Mais l’ami de Salman le convoqua par la suite devant le prophète (S.A.W) qui loua l’attitude de Salman Farissi car en réalité, plongé dans ses prières, l’homme oubliait sa femme les nuits et observant le jeûne les journées, il s’occupait encore moins d’elle. Salman Farissi était venu rétablir ainsi la bonne humeur de l’épouse et avait enseigné au mari la bonne attitude par l’union et par le dialogue.
Que représente le mois de ramadan pour le musulman ?
Le mois de ramadan a une valeur inestimable pour le musulman. C’est un moment d’énorme chance qui est incomparable à d’autres dans notre vie. Nous nous retrouvons pendant ce mois dans une sorte de « grand marché du paradis » où nous pouvons tout acheter, pas avec de l’argent, mais avec l’adoration. Le mois de ramadan est le plus grand cadeau que Dieu a pu donner à la communauté du prophète (S.A.W.).
Il n’y a, en effet, que pendant le mois de ramadan que les portes de l’enfer sont totalement fermées et les grands satans, ligotés. Et, la récompense de tous nos actes, pendant le mois de ramadan, est multipliée par cinq, voire plus. Il faut donc profiter pleinement du mois de ramadan. Toutes les prières surérogatoires effectuées pendant le mois de ramadan ont la valeur des prières obligatoires. C’est un mois dont on ne peut imaginer toute l’importance pour les musulmans et même pour les non-musulmans.
Quel sens revêt l’organisation d’une rupture de jeûne collective selon l’islam ?
Cela est d’une grande importance mais beaucoup de gens l’ignorent. Le prophète (S.A.W.) nous dit à ce propos : « faites au monde pour vous mettre à l’abri de l’enfer ». Une seule datte suffit pour avoir des mérites. Il rajoute : « Quiconque aide une autre personne à rompre son jeûne, ne serait-ce qu’avec de l’eau glacée, bénéficiera de l’eau de Kawsas de Dieu, le jour du jugement dernier et sera convenablement servi dans le paradis ». Imaginons donc la récompense de ceux qui mobilisent toute une assemblée de musulmans pour une rupture de jeûne collective. La récompense est inestimable par nous. Les bons musulmans doivent donc s’atteler à organiser des ruptures collectives. D’ailleurs, il se passe à la Mecque que ceux qui en ont les moyens supplient les plus démunis pour leurs donner des quantités énormes de denrées pour leurs ruptures de jeûne car ils en savent les bénéfices. Et cela va également dans le sens de l’union, de la paix et de la cohésion sociale.
Le ramadan peut-il se pratiquer correctement dans une société occidentale de plus en plus réfractaire à l’islam ?
Bien évidemment ! Beaucoup de personnes l’ignorent mais chaque musulman est un porteur du flambeau de l’islam. Nous représentons tous, d’une certaine façon, le prophète (S.A.W). Les savants, un peu plus car le prophète (S.A.W) lui-même disait dans un Hadiss que les savants sont ses successeurs. Je vais, à propos, partager avec vous la petite histoire du grand savant Takihidin iboun Tahimir. Ce grand homme a été soumis à l’épreuve de la prison. Ce qu’il a accueilli avec grande joie car il a constaté rapidement qu’il serait beaucoup plus utile en prison qu’en dehors. Pendant vingt années de prison, il a réussi à changer l’attitude des autres prisonniers qui sont passés de grands voyous à grands savants. Beaucoup de personnes pensent que l’occident est réfractaire à l’islam alors que non, en réalité. L’occident d’aujourd’hui est à la recherche de valeurs et de repères. Si les musulmans s’appliquent correctement à pratiquer l’islam, l’occident suivra sans problème. En témoignent d’ailleurs les grands taux de conversions à l’islam chaque jours dans les pays occidentaux parce qu’il y a, malgré toute l’actualité médiatique, des bon croyants. Le musulman doit donc donner le meilleur de lui-même, peu importe son lieu de résidence, pour que ceux qui l’entourent puissent comprendre correctement et reproduire l’islam.
Quelles valeurs ou éthiques doivent être promues pendant le moi de ramadan ?
quand on se réfère aux dogmes de l’islam, le jeûne renferme beaucoup de bénédictions. Mais le musulman doit s’atteler beaucoup plus à respecter les interdits. Je partage encore avec vous un petit récit sur le respect des interdits par ‘notre mère Mariam’, la mère du prophète Jésus. Dieu lui ayant interdit de prononcer d’autres paroles que des invocations pendant une période de jeûne, elle s’exécuta à respecter cela au point ou elle n’osa même pas dire les mots qui devait expliquer son attitude. Elle se contentait de poser la main sur Jésus, qui restait près d’elle, afin que lui, réponde à sa place face à ceux qui venaient lui demander quelques bénédictions. Il est donc capital pour le musulman de redoubler d’efforts pour éviter tous les interdits pendant le mois de ramadan. Nous devons également veiller à ce que l’ensemble de notre corps participe au jeûne : la bouche jeûne, le nez jeûne, l’œil jeûne, l’oreille jeûne… Il ne faut pas faire jeûner uniquement le ventre comme c’est, malheureusement, le cas chez beaucoup d’entre nous aujourd’hui. Il s’agit de chercher à se rapprocher le plus possible de l’idéal musulman. Le prophète (S.A.W.) dit : « il est préférable pour quiconque n’arrive pas à corriger ses lacunes verbales et autres mauvaises habitudes pendant le mois de ramadan, de ne pas se priver d’alimentation car Dieu ne tient pas compte de son jeûne ». En plus de cela, nous devons faire beaucoup de lecture islamique pendant ce mois bénit, ainsi que beaucoup d’invocations. Nous devons également avoir des pensées positives et faire notre propre autocritique islamique plutôt que de s’appliquer à juger les autres.
Nous arrivons à la fin de cette interview. Merci beaucoup CHEICK pour ces quelques éclairages que vous avez généreusement partagés avec nous. Avant de nous quitter, pouvez-vous indiquer, en bonus pour les musulmans qui nous suivent, quelques petites invocations à réciter continuellement pendant les journées du mois de ramadan ?
Il est recommandé de faire autant de lecture coranique que possible. Je rappelle que le coran a été révélé pendant le mois de ramadan. Pour ceux qui n’y arrivent pas, il est recommandé de faire beaucoup de zikrs (évocations), surtout avec la formule « Astaghfirou Allah » car cette formule renferme beaucoup de valeurs.
Merci beaucoup Cheick. Et que Dieu nous accorde toutes les bénédictions de ce mois béni.
Abidjan.net : Vous qui avez pris part aux deux précédentes éditions de rupture de jeûne collective organisées par l’association AFFO, comment accueillez-vous le fait que l’Association ouvre l’édition de cette année à toute la diaspora d’Odienné ?
SY SAVANE (M.L.S.S) : C’est vrai que nous avons déjà assisté à deux éditions où il a été constaté, malheureusement, que l’information n’avait pas été largement diffusée. C’est donc salutaire que, cette année, AFFO essaie de ramener tout les denguélékas, sans exception, autour de la table des préparatifs. Au-delà de l’initiative de l’association, il doit s’agir d’une cérémonie commune à tous les ressortissants du Denguélé, sans exclusion. Et nous espérons bien que tout le Denguélé va s’y retrouver.
Cette troisième édition est placée sous les signes de La PAIX, de L’UNION et de La COHESION SOCIALE. Comment l’islam appréhende ces trois thèmes ?
Ces thèmes sont exactement les fondements même de la religion musulmane. La philosophie de l’islam réside dans la paix, la cohésion et l’union. Dans la paix, forcément, nous avons l’union et sans union, il n’y a pas de paix. De même, dans l’union, il faut la cohésion pour préserver la paix. Et rien que dans le mot islam (soumission totale à Dieu), nous avons « As-Salam » qui désigne aussi la paix, et qui est d’ailleurs un nom de Dieu. L’islam renferme donc tous les trois thèmes mis à l’honneur pour cette rupture collective.
Selon vous, CHEICK, s’il fallait ordonner ces trois thèmes, lequel viendrait en premier ? Lequel en deuxième et lequel en troisième ? Et pourquoi ?
D’abord L’union. L’Union parce que Dieu dit dans le saint Coran que c’est lui qui fait pénétrer l’union dans le cœur des musulmans. Même en investissant tout l’or du monde, il est impossible d’unir les hommes ; seul Dieu peut nous unir. D’ailleurs, la première chose qu’a fait le prophète en arrivant à Médine, c’était d’unir les musulmans ; ceux provenant de la Mecque et ceux de Médine. Il fallait les unir pour qu’ils se donnent les mains fraternellement. C’est de cette fraternité que bien des valeurs peuvent ressortir. Sans l’union, on ne produit rien. Donc en commençant par autre chose que l’union, on ne met rien en marche.
Autrement dit, l’union engendre la paix et débouche sur la cohésion sociale. Pour vous, quelles seraient les bonnes attitudes à adopter pour arriver à une véritable paix, une union solide et une cohésion sociale durables en Côte d’Ivoire et plus particulièrement dans le Denguélé ?
D’abord, adopter le dialogue. Le dialogue franc et sincère, c’est cela qui peut nous amener à l’union. C’est d’ailleurs comme cela que le prophète (S.A.W.) a procédé. Je vais d’ailleurs évoquer une petite anecdote à ce propos : Salman Farissi, un grand homme, disciple du prophète (S.A.W) salua un jour la femme d’un ami et frère médinois qu’il avait. Il constata une tristesse chez cette femme. Salman Farissi s’invita par la suite au domicile de son ami pour tenter de remédier à la tristesse de la femme de ce dernier. A l’heure du coucher, l’hôte de Salman lui donna généreusement de quoi passer sa nuit paisiblement mais lui fit comprendre que lui, de son côté, allait entamer des prières. Salman contesta la démarche de prière de son ami car ce n’était pas une heure obligatoire de prière. Il réussi donc à forcer son ami à rentrer se coucher et lui fit signe à l’aube, quand l’heure de la prière arriva. Plus tard, dans la journée, il constata que son ami observait un jeûne. Salman contesta encore ce jeûne car selon lui, l’hôte ne pouvait pas jeuner tandis lui, son invité ne jeûnait pas. Il réussi encore à lui forcer la main et celui-ci interrompit son jeûne. Mais l’ami de Salman le convoqua par la suite devant le prophète (S.A.W) qui loua l’attitude de Salman Farissi car en réalité, plongé dans ses prières, l’homme oubliait sa femme les nuits et observant le jeûne les journées, il s’occupait encore moins d’elle. Salman Farissi était venu rétablir ainsi la bonne humeur de l’épouse et avait enseigné au mari la bonne attitude par l’union et par le dialogue.
Que représente le mois de ramadan pour le musulman ?
Le mois de ramadan a une valeur inestimable pour le musulman. C’est un moment d’énorme chance qui est incomparable à d’autres dans notre vie. Nous nous retrouvons pendant ce mois dans une sorte de « grand marché du paradis » où nous pouvons tout acheter, pas avec de l’argent, mais avec l’adoration. Le mois de ramadan est le plus grand cadeau que Dieu a pu donner à la communauté du prophète (S.A.W.).
Il n’y a, en effet, que pendant le mois de ramadan que les portes de l’enfer sont totalement fermées et les grands satans, ligotés. Et, la récompense de tous nos actes, pendant le mois de ramadan, est multipliée par cinq, voire plus. Il faut donc profiter pleinement du mois de ramadan. Toutes les prières surérogatoires effectuées pendant le mois de ramadan ont la valeur des prières obligatoires. C’est un mois dont on ne peut imaginer toute l’importance pour les musulmans et même pour les non-musulmans.
Quel sens revêt l’organisation d’une rupture de jeûne collective selon l’islam ?
Cela est d’une grande importance mais beaucoup de gens l’ignorent. Le prophète (S.A.W.) nous dit à ce propos : « faites au monde pour vous mettre à l’abri de l’enfer ». Une seule datte suffit pour avoir des mérites. Il rajoute : « Quiconque aide une autre personne à rompre son jeûne, ne serait-ce qu’avec de l’eau glacée, bénéficiera de l’eau de Kawsas de Dieu, le jour du jugement dernier et sera convenablement servi dans le paradis ». Imaginons donc la récompense de ceux qui mobilisent toute une assemblée de musulmans pour une rupture de jeûne collective. La récompense est inestimable par nous. Les bons musulmans doivent donc s’atteler à organiser des ruptures collectives. D’ailleurs, il se passe à la Mecque que ceux qui en ont les moyens supplient les plus démunis pour leurs donner des quantités énormes de denrées pour leurs ruptures de jeûne car ils en savent les bénéfices. Et cela va également dans le sens de l’union, de la paix et de la cohésion sociale.
Le ramadan peut-il se pratiquer correctement dans une société occidentale de plus en plus réfractaire à l’islam ?
Bien évidemment ! Beaucoup de personnes l’ignorent mais chaque musulman est un porteur du flambeau de l’islam. Nous représentons tous, d’une certaine façon, le prophète (S.A.W). Les savants, un peu plus car le prophète (S.A.W) lui-même disait dans un Hadiss que les savants sont ses successeurs. Je vais, à propos, partager avec vous la petite histoire du grand savant Takihidin iboun Tahimir. Ce grand homme a été soumis à l’épreuve de la prison. Ce qu’il a accueilli avec grande joie car il a constaté rapidement qu’il serait beaucoup plus utile en prison qu’en dehors. Pendant vingt années de prison, il a réussi à changer l’attitude des autres prisonniers qui sont passés de grands voyous à grands savants. Beaucoup de personnes pensent que l’occident est réfractaire à l’islam alors que non, en réalité. L’occident d’aujourd’hui est à la recherche de valeurs et de repères. Si les musulmans s’appliquent correctement à pratiquer l’islam, l’occident suivra sans problème. En témoignent d’ailleurs les grands taux de conversions à l’islam chaque jours dans les pays occidentaux parce qu’il y a, malgré toute l’actualité médiatique, des bon croyants. Le musulman doit donc donner le meilleur de lui-même, peu importe son lieu de résidence, pour que ceux qui l’entourent puissent comprendre correctement et reproduire l’islam.
Quelles valeurs ou éthiques doivent être promues pendant le moi de ramadan ?
quand on se réfère aux dogmes de l’islam, le jeûne renferme beaucoup de bénédictions. Mais le musulman doit s’atteler beaucoup plus à respecter les interdits. Je partage encore avec vous un petit récit sur le respect des interdits par ‘notre mère Mariam’, la mère du prophète Jésus. Dieu lui ayant interdit de prononcer d’autres paroles que des invocations pendant une période de jeûne, elle s’exécuta à respecter cela au point ou elle n’osa même pas dire les mots qui devait expliquer son attitude. Elle se contentait de poser la main sur Jésus, qui restait près d’elle, afin que lui, réponde à sa place face à ceux qui venaient lui demander quelques bénédictions. Il est donc capital pour le musulman de redoubler d’efforts pour éviter tous les interdits pendant le mois de ramadan. Nous devons également veiller à ce que l’ensemble de notre corps participe au jeûne : la bouche jeûne, le nez jeûne, l’œil jeûne, l’oreille jeûne… Il ne faut pas faire jeûner uniquement le ventre comme c’est, malheureusement, le cas chez beaucoup d’entre nous aujourd’hui. Il s’agit de chercher à se rapprocher le plus possible de l’idéal musulman. Le prophète (S.A.W.) dit : « il est préférable pour quiconque n’arrive pas à corriger ses lacunes verbales et autres mauvaises habitudes pendant le mois de ramadan, de ne pas se priver d’alimentation car Dieu ne tient pas compte de son jeûne ». En plus de cela, nous devons faire beaucoup de lecture islamique pendant ce mois bénit, ainsi que beaucoup d’invocations. Nous devons également avoir des pensées positives et faire notre propre autocritique islamique plutôt que de s’appliquer à juger les autres.
Nous arrivons à la fin de cette interview. Merci beaucoup CHEICK pour ces quelques éclairages que vous avez généreusement partagés avec nous. Avant de nous quitter, pouvez-vous indiquer, en bonus pour les musulmans qui nous suivent, quelques petites invocations à réciter continuellement pendant les journées du mois de ramadan ?
Il est recommandé de faire autant de lecture coranique que possible. Je rappelle que le coran a été révélé pendant le mois de ramadan. Pour ceux qui n’y arrivent pas, il est recommandé de faire beaucoup de zikrs (évocations), surtout avec la formule « Astaghfirou Allah » car cette formule renferme beaucoup de valeurs.
Merci beaucoup Cheick. Et que Dieu nous accorde toutes les bénédictions de ce mois béni.
