La messe de 7h, prévue, hier dimanche, à la cathédrale Sainte Anne de Gagnoa, a failli être empêchée par les 183 enseignants de l’école primaire catholique du diocèse réclamant des arriérés de salaire évalués à 3 mois. La vigilance des forces de l’ordre qui ont envahi très tôt le matin, le parvis de l’église et ses environs, a permis de désamorcer la bombe que s’apprêtaient à lancer les grévistes membres du Syndicat national des enseignants du primaire catholique de Côte d’Ivoire(Snepcci) du diocèse de Gagnoa. « Des informations en notre possession ont relevé que de l’argent avait été versé sur un compte géré par des prêtres pour régler le problème d’arriérés de salaires des enseignants du primaire catholique du diocèse. Ainsi, après un échange infructueux avec les prêtres de la cathédrale Sainte Anne, nous avons dépêché le samedi 16 juillet auprès d’eux, notre secrétaire national qui a eu vent de l’existence de ce compte. Ces prêtres lui ont fait savoir qu’ils n’avaient pas perçu d’argent qui était destiné aux enseignants. Partant de là, nous avons pris la résolution d’empêcher la tenue de la messe par un sit in sur le parvis de la cathédrale et dans les locaux du bureau du directeur diocésain Avit Kaké. Les prêtres informés de nos actions ont informé la préfecture du police dont les éléments sont venus à bord de trois cargos pour empêcher le mouvement d’humeur qui est pourtant légitime», a déclaré Clément Wadja, secrétaire général du Snepcci, joint par téléphone au moment où des policiers intimaient l’ordre à un enseignant gréviste en train d’écrire sur des pancartes de quitter les lieux. Ce dernier, sur le couvert de l’anonymat a exprimé sa colère avant de se fondre dans la nature : «Messieurs, vous êtes sans pitié. Pourquoi acceptez-vous de chasser des enseignants, dépositaires du savoir réclamant des arriérés de salaires à des personnes sans foi ?», s’est-il interrogé avant de dire la détermination du syndicat du diocèse pour faire aboutir leurs revendications. Une visite des locaux de la direction diocésaine, nous a permis d’apercevoir des policiers commis pour tuer dans l’œuf, tout soulèvement des enseignants grévistes retranchés à cet endroit.
Doumbia Namory
Doumbia Namory