Chaque minute dans le monde, une femme, ou une fille meurt de complications liées à la grossesse, où à la naissance. Pour chaque femme qui meurt, 20 à 30 autres suivent, mais avec des complications aiguës ou chroniques dont la plus grave est la fistule obstétricale. Des mesures s’imposent pour endiguer ce fléau. C’est le sens de la cérémonie de lancement de la mise en place du programme de soutien du centre de la Cedeao pour le développement du genre (CCDG) de la prise en charge des femmes porteuses de fistules obstétricales, le 23 juillet à la préfecture. Financé par la Cedeao en vue d’améliorer la santé des filles, et des femmes souffrant de cette maladie dans l’espace sous-régional, 30 femmes du Tonkpi seront prises en charge. Pour Mme Grekou née Touré Caroline, Directrice de cabinet du ministre de la Promotion de la femme, de la famille et de la protection de l’enfant, cette prise en charge est salutaire dans la mesure où la survie de celle qui donne la vie est menacée. Les femmes sont délaissées et parfois rejetées à cause de ce mal. Ce qui, à l’en croire, met à mal son épanouissement social. Mais, beaucoup reste à faire, notamment la sensibilisation sur les préventions et les comportements à adopter face à cette maladie méconnue par bon nombre de femme. « Je salue la Cedeao qui a décidé de nous aider sur ce programme. Il est en faveur de toutes les femmes de Côte d’Ivoire et vise à améliorer la condition de santé des filles et femmes de la sous-région et éliminer définitivement la fistule obstétricale dans l’espace. J’exhorte donc les femmes à fréquenter les centres de santé pour leur suivie quand elles sont enceintes», a-t-elle exhorté. Le représentant permanent de la Cedeao, Babaka Carlos Mbaye, a indiqué pour sa part, que la santé précoce liée à la pauvreté, à l’accouchement difficile, au mariage précoce sont aujourd’hui récurrents dans la sous-région. C’est donc pour renforcer les capacités de lutte contre ce fléau que la Cedeao a décidé de mettre en place ce programme qui s’articule autour de trois points essentiels, la sensibilisation et la prévention de la maladie, l’intervention médicale (prise en charge chirurgicale et psychologique) et la réinsertion socio économique des femmes atteintes de ce mal. M Droh de l’Ong GFM3, Dagnogo Adama, Directeur départemental de la santé, et le Pr Soro David du ministère de l’Intégration ont tous remercié la Cedeao pour son assistance aux 30 femmes.
Privat Giresse
Correspondant régional
Privat Giresse
Correspondant régional