L’Organisation des Nations Unies pour les femmes (Onu-Femmes) a remis le lundi 22 août 2016, deux rapports d’études au ministère de la Santé et de l’Hygiène publique (MSHP). La cérémonie de restitution des études portant sur les liens entre la mortalité maternelle et les violences faites aux femmes dans les centres de santé s’est déroulée à Abidjan-Plateau, au cabinet dudit ministère.
L’objectif principal de la présente étude qui a été réalisée dans des structures sanitaires publiques est non seulement d’évaluer l’ampleur des violences faites aux femmes en milieu hospitalier, mais aussi de contribuer à éliminer la mortalité maternelle. Pour Dr. Betsi Nicolas, chargé du Programme autonomisation et lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles à Onu-Femmes Côte d’Ivoire, le lien entre violences physique, morale et physiologique est extrêmement étroit. Selon lui, lorsque les femmes subissent des violences en milieu hospitalier, elles ne reçoivent pas les soins qu’il faut. « Si lors d’une première consultation, les femmes n’ont pas été bien accueillies ou ont subi un certain nombre de violences, elles n’ont plus le courage de revenir à l’hôpital, elles préfèrent s’adonner à des pratiques traditionnelles. Malheureusement, les conséquences au moment de l’accouchement sont décevantes », a-t-il fait remarquer. Selon lui, la gratuité ciblée dans les centres de santé publics est bien réelle en Côte d’Ivoire. Mais des frais sont payés par ces femmes en consultations prénatales (Cpn). « Lorsqu’elles sont sur le lit, elles subissent des injures, des brimades et toutes sortes de violences physiques de ses agents de la santé qui sont censés les aider dans leurs états », a-t-il ajouté. Selon l’étude qui a été réalisée, 66% des femmes sont victimes du refus d’être informée sur la maladie et les précautions à prendre pour l’éviter, 58% parturientes sont abandonnées sur le lit d’accouchement, et 31,3% n’ont pas accès aux médicaments de la pharmacie des centres de santé, 14,1% victimes du paiement parallèle des soins gratuits avec les agents de santé, 13,5% objets de mauvais accueil lors des visites postnatales etc.
Pour Dr. Niangué Joseph, directeur de cabinet adjoint au MSHP, le cabinet se fera fort à travers ses directions d’en faire un suivi en termes de mise en œuvre pour que les différents comportements déviant qui ont été identifiés, puissent connaître un suivi en termes de mesures correctrices afin de montrer dans les études ultérieures une baisse considérable des situations évoquées. Au rang des recommandations, figurent entre autres, le renforcement des capacités du personnel et des plateaux techniques et indépendamment des sanctions qui pourront être prises, à faire des rappels sur les différents points de déontologie de la profession et le renforcement des études d’audit de mortalité et la mise en place des staffs communs pour procéder aux différentes corrections. « Ce qui apparaît essentiellement c’est le problème d’accueil. Cette enquête sur le niveau d’atteinte dans l’exercice des différents piliers du système de santé a également permis de voir qu’il y avait des paiements parallèles dans certaines de nos structures », fait-il constater.
Pour Mme Namizata Sangaré, présidente de la Commission des droits de l’Homme en Côte d’Ivoire (Cndhci), le droit à la santé est inscrit au cœur de la stratégie d’action de la Cndhci. « Ensemble avec le MSHP, nous allons mettre en œuvre toutes les recommandations qui ont été formulées dans le cadre de cette étude, afin de réduire les violences faites aux femmes en milieu hospitalier et de réduire la mortalité infantile », a-t-elle mentionné.
L’étude qui a été menée sur la base d’un échantillon de 1040 et 956 femmes, couvre la PMI de Yopougon, l’Hôpital général d’Abobo-Nord et le Chr de San-Pedro.
O.I
L’objectif principal de la présente étude qui a été réalisée dans des structures sanitaires publiques est non seulement d’évaluer l’ampleur des violences faites aux femmes en milieu hospitalier, mais aussi de contribuer à éliminer la mortalité maternelle. Pour Dr. Betsi Nicolas, chargé du Programme autonomisation et lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles à Onu-Femmes Côte d’Ivoire, le lien entre violences physique, morale et physiologique est extrêmement étroit. Selon lui, lorsque les femmes subissent des violences en milieu hospitalier, elles ne reçoivent pas les soins qu’il faut. « Si lors d’une première consultation, les femmes n’ont pas été bien accueillies ou ont subi un certain nombre de violences, elles n’ont plus le courage de revenir à l’hôpital, elles préfèrent s’adonner à des pratiques traditionnelles. Malheureusement, les conséquences au moment de l’accouchement sont décevantes », a-t-il fait remarquer. Selon lui, la gratuité ciblée dans les centres de santé publics est bien réelle en Côte d’Ivoire. Mais des frais sont payés par ces femmes en consultations prénatales (Cpn). « Lorsqu’elles sont sur le lit, elles subissent des injures, des brimades et toutes sortes de violences physiques de ses agents de la santé qui sont censés les aider dans leurs états », a-t-il ajouté. Selon l’étude qui a été réalisée, 66% des femmes sont victimes du refus d’être informée sur la maladie et les précautions à prendre pour l’éviter, 58% parturientes sont abandonnées sur le lit d’accouchement, et 31,3% n’ont pas accès aux médicaments de la pharmacie des centres de santé, 14,1% victimes du paiement parallèle des soins gratuits avec les agents de santé, 13,5% objets de mauvais accueil lors des visites postnatales etc.
Pour Dr. Niangué Joseph, directeur de cabinet adjoint au MSHP, le cabinet se fera fort à travers ses directions d’en faire un suivi en termes de mise en œuvre pour que les différents comportements déviant qui ont été identifiés, puissent connaître un suivi en termes de mesures correctrices afin de montrer dans les études ultérieures une baisse considérable des situations évoquées. Au rang des recommandations, figurent entre autres, le renforcement des capacités du personnel et des plateaux techniques et indépendamment des sanctions qui pourront être prises, à faire des rappels sur les différents points de déontologie de la profession et le renforcement des études d’audit de mortalité et la mise en place des staffs communs pour procéder aux différentes corrections. « Ce qui apparaît essentiellement c’est le problème d’accueil. Cette enquête sur le niveau d’atteinte dans l’exercice des différents piliers du système de santé a également permis de voir qu’il y avait des paiements parallèles dans certaines de nos structures », fait-il constater.
Pour Mme Namizata Sangaré, présidente de la Commission des droits de l’Homme en Côte d’Ivoire (Cndhci), le droit à la santé est inscrit au cœur de la stratégie d’action de la Cndhci. « Ensemble avec le MSHP, nous allons mettre en œuvre toutes les recommandations qui ont été formulées dans le cadre de cette étude, afin de réduire les violences faites aux femmes en milieu hospitalier et de réduire la mortalité infantile », a-t-elle mentionné.
L’étude qui a été menée sur la base d’un échantillon de 1040 et 956 femmes, couvre la PMI de Yopougon, l’Hôpital général d’Abobo-Nord et le Chr de San-Pedro.
O.I