Abidjan - Un militant anti-esclavagiste mauritanien a dénoncé jeudi à Abidjan "l'esclavage domestique" dans son pays et espère mobiliser les pays d'Afrique noire contre ce qu'il qualifie de "racisme d'Etat".
Il espère que la "société civile africaine va faire pression sur les gouvernements du continent afin qu'ils puissent s'acquitter de leur devoir vis-a-vis des populations noires de Mauritanie comme ils se sont acquittés de leur devoir envers les populations noires en Afrique du Sud du temps de l'apartheid", a dit Biram Ould Dah Ould Abeid, président de l'Initiative pour la résurgence du mouvement abolitionniste (IRA).
"On assiste à un apartheid non écrit implanté en Afrique de l'Ouest contre les Noirs par une minorité en Mauritanie" a ajouté M. Abeid, libéré en mai sur décision de la Cour suprême après environ 18 mois de prison pour avoir dénoncé la survivance de pratiques.
M. Abeid, dont l'ONG n'est pas reconnue par l'Etat, a entrepris une tournée africaine qui l'a déjà conduit au Mali, au Sénégal et prochainement au Burkina et en Afrique du Sud pour obtenir l'appui des sociétés civiles africaines contre les "crimes esclavagistes" dans son pays.
"20% de la population mauritanienne sont toujours des esclaves par ascendance qui sont attachés à la famille des maîtres, astreints à travailler sans repos, sans soins, sont privés d'écoles, de mariage et de propriété", a-t-il dit.
Cette tournée est également destinée à obtenir une "condamnation de la Mauritanie" lors de la session de la Commission africaine des droits de l'Homme et du peuple, prévue en octobre prochain à Banjul en Gambie, a précisé M. Abeid, candidat malheureux à l'élection présidentielle de juin 2014
3 militants anti-esclavagistes mauritaniens de l'IRA ont été condamnés le 18 août à des peines de 3 à 15 ans de prison par la Cour criminelle de Nouakchott.
Ils étaient accusés de "rébellion, usage de la violence, attaque contre les pouvoirs publics, attroupement armé et appartenance à une organisation non reconnue".
L'esclavage a officiellement été aboli en 1981 en Mauritanie, mais certaines de ses pratiques perdurent, une situation dénoncée avec véhémence par l'IRA.
La situation a néanmoins évolué récemment, avec l'adoption en août 2015 d'une nouvelle loi faisant de l'esclavage un "crime contre l'humanité", réprimé par des peines allant jusqu'à 20 ans de prison, contre cinq à dix ans auparavant.
ck/pgf/jh
Il espère que la "société civile africaine va faire pression sur les gouvernements du continent afin qu'ils puissent s'acquitter de leur devoir vis-a-vis des populations noires de Mauritanie comme ils se sont acquittés de leur devoir envers les populations noires en Afrique du Sud du temps de l'apartheid", a dit Biram Ould Dah Ould Abeid, président de l'Initiative pour la résurgence du mouvement abolitionniste (IRA).
"On assiste à un apartheid non écrit implanté en Afrique de l'Ouest contre les Noirs par une minorité en Mauritanie" a ajouté M. Abeid, libéré en mai sur décision de la Cour suprême après environ 18 mois de prison pour avoir dénoncé la survivance de pratiques.
M. Abeid, dont l'ONG n'est pas reconnue par l'Etat, a entrepris une tournée africaine qui l'a déjà conduit au Mali, au Sénégal et prochainement au Burkina et en Afrique du Sud pour obtenir l'appui des sociétés civiles africaines contre les "crimes esclavagistes" dans son pays.
"20% de la population mauritanienne sont toujours des esclaves par ascendance qui sont attachés à la famille des maîtres, astreints à travailler sans repos, sans soins, sont privés d'écoles, de mariage et de propriété", a-t-il dit.
Cette tournée est également destinée à obtenir une "condamnation de la Mauritanie" lors de la session de la Commission africaine des droits de l'Homme et du peuple, prévue en octobre prochain à Banjul en Gambie, a précisé M. Abeid, candidat malheureux à l'élection présidentielle de juin 2014
3 militants anti-esclavagistes mauritaniens de l'IRA ont été condamnés le 18 août à des peines de 3 à 15 ans de prison par la Cour criminelle de Nouakchott.
Ils étaient accusés de "rébellion, usage de la violence, attaque contre les pouvoirs publics, attroupement armé et appartenance à une organisation non reconnue".
L'esclavage a officiellement été aboli en 1981 en Mauritanie, mais certaines de ses pratiques perdurent, une situation dénoncée avec véhémence par l'IRA.
La situation a néanmoins évolué récemment, avec l'adoption en août 2015 d'une nouvelle loi faisant de l'esclavage un "crime contre l'humanité", réprimé par des peines allant jusqu'à 20 ans de prison, contre cinq à dix ans auparavant.
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