Deuxième conférence de presse consécutive d’Akéo Antoine, le chef d’Anonkoua Kouté, un village Ebrié de la commune d’Abobo. Reconnu par l’administration ivoirienne mais contesté par des villageois, celui-ci affirme être toujours à la barre. Mercredi dernier, il est encore sorti de sa réserve, à la Permanence dudit village, pour, dit-il, rétablir la vérité sur le bicéphalisme à la tête de la chefferie villageoise et l’auto-proclamation de Paul Ange Kouedan. Pendant plus de deux heures (de 10h à 12h), il s’en est violemment pris à lui. Paul Ange Kouedan qui soutient avoir été installé à la tête de la chefferie par la génération Dougbo au pouvoir, dont fait également partie Akéo Antoine. Pour celui-ci, toutes les accusations de malversations financières et de ventes de terrains illicites de la communauté villageoise, ne sont nullement fondées. A l’en croire, Paul Ange Kouédan, n’a jamais apporté les preuves de ces accusations et usurpe le titre de chef de village pour agir au nom d’Anonkoua Kouté. Le conférencier soutient que les vraies raisons de sa « rébellion », sont ailleurs. « Evitons un bain de sang dans ce village La vraie raison de cette division, c’est parce que le village a refusé qu’il soit responsable du comité de gestion du foncier. N’est pas responsable de gestion du foncier qui veut. C’est après enquête de moralité que le village le désigne. Il n’a jamais digéré cette décision. C’est pourquoi, il a décidé de rendre ingouvernable le village. Il y a deux familles qui divisent le village. Sa famille et une autre. Je suis commissaire de police, je connais la hiérarchie. Je m’en remets au préfet de région des Lagunes, préfet du département d’Abidjan, pour intervenir. Ou c’est lui, ou c’est moi. En attendant sa décision, je demeure à mon poste parce que j’ai mon arrêté préfectoral qui me confirme dans mes fonctions de chef de village, après ma désignation par les Dougbo », a-t-il déclaré devant toutes les générations (Blessoué, Gnando, Tchagba (qui va succéder aux gnando) et des communautés allogènes et étrangères qui lui ont exprimé leur soutien. Il a lancé un appel à l’union de tous les fils et filles du village pour préserver la paix sociale. « Cette triste situation irrite le village. La population m’écoute, sinon le sang aurait déjà coulé à Anonkoua Kouté. Un chef a une dose de valeur ( la sérénité, la loyauté…). On veut à tout prix me destituer par la délation, l’incivisme et la dénonciation calomnieuse. Tous les griefs sont des griefs standards. Si j’ai vendu le village pourquoi lutte t-il pour le prendre. J’attends toujours les preuves de ses accusations. Le compte bancaire et la boîte postale du village ne portent pas mon nom. Comment je peux détourner des fonds publics sur un compte qui ne porte pas mon nom ? », a-t-il fait remarquer.
Charles Bédé
Charles Bédé