Le jeudi 1er décembre, ont lieu en Gambie des élections présidentielles. Le lendemain, la commission électorale proclame les résultats. Le candidat indépendant Daouda Barrow est déclaré vainqueur. Le candidat sortant Yahya Jammeh reconnait sa défaite. Trois jours après, la justice autorise la libération sous caution de Ousainou Daboe, chef de l’opposition et 18 autres de ses codétenus. Ils avaient été condamnés en juillet 2016 pour participation à une manifestation non autorisée. Ces évènements qui se passent en Gambie autorisent un parallèle avec ce qui se passe en Côte d’Ivoire. Un parallèle à la lumière de deux constats : la reconnaisse de sa défaite par un président taxé d’autocrate par les occidentaux d’une part et la libération des opposants justes après cette défaite. Au moment où l’ex-première Dame de Côte d’Ivoire est malmenée par la justice, il convient de commencer par le deuxième constat. En Gambie, le chef de l’opposition et les militants de son parti ont été condamnés pour participation à une manifestation non autorisée. Et dès que le président Yammeh perd les élections et donc le pouvoir, ils sont libérés. Conclusion, la justice là-bas n’est point indépendante. Elle condamne et libère selon la volonté du prince. En Côte d’Ivoire, des opposants sont arrêtés selon la volonté du prince. Ils sont condamnés selon la volonté du prince. Et ils seront libérés selon la volonté du prince. L’actuel prince les maintiendra en prison, la justice prononcera de lourdes peines. Mais dès qu’il perdra le pouvoir, ils seront libérés. Je ne vois pas un autre Ivoirien qui agira comme c’est le cas en ce moment. Ce qui vient de se passer en Gambie est donc une raison d’espoir pour les détenus politiques du régime ivoirien. Ils sortiront de prison dans 4 ans. Après la prochaine présidentielle. 4 ans, c’est beaucoup pour ceux qui sont privés de liberté mais c’est peu pour les peuples qui décident de se libérer. C’est donc un motif pour l’opposition de taire ses divergences dès maintenant, veiller à ce que la limitation des mandats soit respectée en 2020, se battre pour des élections claires et y participer en union des forces. Elle peut gagner. Tous les scrutins organisés jusqu’à ce jour par l’actuel régime le prouvent. Il y a toujours plus d’Ivoiriens à la maison que dans les bureaux de vote. Ils répondent au mot d’ordre de boycott. Ils répondront donc aux appels au vote pour faire partir les hommes du 11 avril 2011. Alassane Ouattara sera-t-il visité par la sagesse ? Respectera-t-il les professions de foi de ne pas briguer un 3ème mandat ? Si oui il y aura nécessairement la bataille de sa succession au RHDP. C’est là que jouera le FPI. Ce jeu commence maintenant.
Quant au premier constat, il permet de dire que la Commission électorale de la Gambie est réellement indépendante. Ce qui n’est pas le cas avec celle de la Côte d’Ivoire. Et si là-bas, elle est indépendante, c’est que l’exécutif l’a permis. Ce qui n’est pas le cas ici. Le pouvoir n’admet point la transparence des élections parce qu’il se sait minoritaire. Par conséquent, où se trouve l’autocratie ? En Gambie où en Côte d’Ivoire ? En réalité les occidentaux trouvent en Yahya Jammeh un autocrate parce que ce dernier combat leur politique criminelle et esclavagiste en Afrique.
Dan Opéli
Quant au premier constat, il permet de dire que la Commission électorale de la Gambie est réellement indépendante. Ce qui n’est pas le cas avec celle de la Côte d’Ivoire. Et si là-bas, elle est indépendante, c’est que l’exécutif l’a permis. Ce qui n’est pas le cas ici. Le pouvoir n’admet point la transparence des élections parce qu’il se sait minoritaire. Par conséquent, où se trouve l’autocratie ? En Gambie où en Côte d’Ivoire ? En réalité les occidentaux trouvent en Yahya Jammeh un autocrate parce que ce dernier combat leur politique criminelle et esclavagiste en Afrique.
Dan Opéli