Dakar - Le représentant spécial de l'ONU en Afrique de l'Ouest, Mohamed Ibn Chambas, a jugé "inacceptable" l'intervention des forces de sécurité gambiennes visant la Commission électorale indépendante (IEC) mardi, le jour de la visite d'une délégation de chefs d'Etat d'Afrique de l'Ouest.
"C'est un acte inacceptable", a déclaré à l'AFP un porte-parole de M. Ibn Chambas, rentré dans la nuit de mardi à mercredi de Banjul, où il participait à cette mission pour tenter de convaincre le président Yahya Jammeh de reconnaître définitivement sa défaite électorale et de céder le pouvoir.
Le personnel de la Commission, qui a déclaré l'opposant Adama Barrow président élu, s'est vu interdire mardi l'accès aux locaux, sans explication, avait affirmé mardi à l'AFP son président, Alieu Momar Njie, précisant que des membres de la police anti-émeute l'avaient empêché d'entrer.
Les locaux étaient toujours fermés mercredi, a indiqué M. Njie.
"C'est une violation du caractère indépendant, garanti par la Constitution, de la Commission électorale, puisque des éléments de l'armée ont pris aussi possession du matériel de la Commission qui a servi pour l'élection présidentielle" du 1er décembre, a ajouté le porte-parole du représentant de l'ONU.
Elle intervient le jour même où "le parti du président a déposé un recours auprès de la Cour suprême pour contester les élections", a-t-il souligné.
A la veille de ce recours, l'opposition avait indiqué craindre que ce ne soit un moyen pour M. Jammeh de se maintenir en place au-delà de la fin de son mandat, prévue en janvier. "Il a perdu l'élection, nous ne voulons pas perdre de temps", avait déclaré lundi M. Barrow à l'AFP.
Faute de juges pour siéger à la Cour suprême depuis mai 2015, "il n'existe en Gambie aucun mécanisme légal légitime pour statuer sur le recours électoral du président sortant", a estimé lundi l'Ordre des avocats.
De plus, désigner de nouveaux juges à la Cour suprême pour statuer sur ce recours entraînerait inévitablement des délais supplémentaires, selon l'opposition, qui dénie de toute façon ce pouvoir au président sortant.
L'Alliance patriotique pour la réorientation et la construction (APRC, au pouvoir) a demandé mardi à la Cour suprême l'annulation des résultats accordant la victoire à Adama Barrow sur Yahya Jammeh par quelque 19.000 voix d'écart.
Selon des documents dont l'AFP a obtenu copie, le parti soulève des irrégularités dans la comptabilisation des résultats par l'IEC et des "intimidations" envers ses électeurs dans une région.
sst-str-jom/mrb/jhd
"C'est un acte inacceptable", a déclaré à l'AFP un porte-parole de M. Ibn Chambas, rentré dans la nuit de mardi à mercredi de Banjul, où il participait à cette mission pour tenter de convaincre le président Yahya Jammeh de reconnaître définitivement sa défaite électorale et de céder le pouvoir.
Le personnel de la Commission, qui a déclaré l'opposant Adama Barrow président élu, s'est vu interdire mardi l'accès aux locaux, sans explication, avait affirmé mardi à l'AFP son président, Alieu Momar Njie, précisant que des membres de la police anti-émeute l'avaient empêché d'entrer.
Les locaux étaient toujours fermés mercredi, a indiqué M. Njie.
"C'est une violation du caractère indépendant, garanti par la Constitution, de la Commission électorale, puisque des éléments de l'armée ont pris aussi possession du matériel de la Commission qui a servi pour l'élection présidentielle" du 1er décembre, a ajouté le porte-parole du représentant de l'ONU.
Elle intervient le jour même où "le parti du président a déposé un recours auprès de la Cour suprême pour contester les élections", a-t-il souligné.
A la veille de ce recours, l'opposition avait indiqué craindre que ce ne soit un moyen pour M. Jammeh de se maintenir en place au-delà de la fin de son mandat, prévue en janvier. "Il a perdu l'élection, nous ne voulons pas perdre de temps", avait déclaré lundi M. Barrow à l'AFP.
Faute de juges pour siéger à la Cour suprême depuis mai 2015, "il n'existe en Gambie aucun mécanisme légal légitime pour statuer sur le recours électoral du président sortant", a estimé lundi l'Ordre des avocats.
De plus, désigner de nouveaux juges à la Cour suprême pour statuer sur ce recours entraînerait inévitablement des délais supplémentaires, selon l'opposition, qui dénie de toute façon ce pouvoir au président sortant.
L'Alliance patriotique pour la réorientation et la construction (APRC, au pouvoir) a demandé mardi à la Cour suprême l'annulation des résultats accordant la victoire à Adama Barrow sur Yahya Jammeh par quelque 19.000 voix d'écart.
Selon des documents dont l'AFP a obtenu copie, le parti soulève des irrégularités dans la comptabilisation des résultats par l'IEC et des "intimidations" envers ses électeurs dans une région.
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